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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1908

DOI issue:
No 1 (1908)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27141#0017
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î« SÉRIE, i** ANNÉE

PARAISSANT TOUS LES MOIS

N» J. JANVIER 1908

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d’Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’État, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Étranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.


LA SOCIÉTÉ DES AMIS DES MUSÉES

LES Musées ne peuvent plus; à l’heure qu'il
est, vivre et se développer sans la sympathie
et l’aide du public : la hausse effrayante des prix
amenée par l’émulation internationale et surtout
par la concurrence des musées américains, qui drai-
nent peu à peu, en Europe, tous les trésors artisti-
ques disponibles, rendent tout à fait insuffisantes
les ressources que les gouvernements affectent à ce
que d’aucuns considèrent, bien à tort, comme une
dépense tout à fait somptuaire.

De plus, la conception actuelle des musées, qui
ne sont plus seulement, comme jadis les cabinets
princiers, des réunions d’objets beaux ou curieux,
mais des établissements de haute culture, leur assi-
gne une activité systématique qui embrasse chaque
jour un domaine plus étendu.

Le développement remarquable qu’ont pris,
pour ne parler que de ceux-là, les Musées du Cin-
quantenaire depuis que les collections qui en for-
ment le noyau ont quitté la légendaire Porte de
Hal, illustrera mieux que de longs commentaires
les besoins scientifiques auxquels répondent aujour-
d’hui les musées.

Et, justement, malgré les sacrifices de l’Etat,
jamais les Musées du Cinquantenaire n’auraient
pu prendre une telle ampleur sans la générosité
continuelle et intelligente de particuliers, dont la
Caisse auxiliaire, par exemple, qui permet d’es-
compter sur les crédits futurs, est une des manifes-
tations les plus appréciées.

Mais il s’agit, cette fois, de créér un courant de
sympathie plus étendu et de permettre aux for-
tunes les plus modestes de s’unir dans un Mécénat

ROYAUX DE L’ÉTAT, A BRUXELLES.

global dont les effets peuvent être très impor-
tants.

Il y a longtemps que germait l’idée d’une société
réunissant toutes les personnes que leurs goûls
personnels et leur haute culture met à même d'ap-
précier l’intérêt et la portée de nos musées d’art ;
aussi a-t-elle, aussitôt sa création, reçu l’accueil
qu’elle méritait.

L’utilité d’une telle œuvre est attestée par les
résultats prodigieux auxquels arrivent le Kaiser
Friedrich Muséum Verein de Berlin, ainsi que
les Sociétés des Amis des musées de Londres et de
Paris. C’est là un idéal que nous 11e pou vous songer
à atteindre dès le début ; mais les efforts heureux
réalisés à Gand et à Bruges, par exemple, nous
montrent ce qu’un peu de bonne volonté permet-
tra de réaliser dans la capitale du pays.

Il s’agit d’arrêter l’exode vers l’étranger des
œuvres relevant de notre art national, et dont
notre patrimoine s’appauvrit chaque jour; il s’agit
de faire revenir le plus possible de celles qui se
trouvent à l’étranger en telle quantité que, pour
bien connaître notre art national, il est indispen-
sable aujourd’hui de sortir du pays.

De plus, le rang que la Belgique occupe dans le
monde, au point de vue artistique, intellectuel et
économique, rang dont on se plaît à vanter l’ex-
traordinaire importance, l’oblige à donner plus
d’extension aux collections embrassant l’art uni-
versel, dont la connaissance fait partie intégrante
de la culture moderne.

Ce vaste programme, les Musées de peinture et
de sculpture du Cinquantenaire et de la Porte de
 
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