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ET DE LA CURIOSITÉ

Dorset (Angleterre) une statue grecque en marbre,
remontant sans doute au me siècle av. J.-C. et
représentant une jeune femme drapée. L’archéo-
logue Percy Gardner la croit originaire de
Smyrne. Elle est exposée sous le nom d'« Edith »
à l’Ashmolean Muséum d’Oxford.

*** Par jugement du tribunal civil de Lyon,
les reliques de Goethe seront distraites de la
vente des biens allemands séquestrés à l’occasion
de l’exposition de 1914. Il s’agit notamment du
Faust illustré par David et Delacroix et d’une
maquette de la fontaine de Nuremberg.

Académie des Inscriptions

Séance du 15 septembre

Le docteur Carton, correspondant de la Compagnie,
expose le résultat des nouvelles fouilles de Bulla
Regia (Tunisie), et, notamment, la mise à jour du
soubassement de deux temples, le long d’une grande
voie dallée ; à l’extrémité de cette voie, dont le dallage
porte l’empreinte des roues des chars, se trouvent des
thermes, où l’on a dégagé une salle voûtée de
40 mètres de long, dallée en mosaïque. A l’est des
thermes, un kiosque, au plafond caissonné de stuc,
abrite un autel de Diane. Ces salles avaient été établies
en sous-sol pour lutter contre la chaleur de l’été, car
une rue prenant au niveau du rez-de-chaussée, dans le
quartier des palais souterrains, vient d’être dégagée.
L’ensemble est d’une grande et belle originalité.

Séance du 22 septembre

M. P. Monceaux, président, annoncé la mort de
M. Henry Vignaud, correspondant américain depuis
1918, spécialisé dans les études américanistes et pré-
colombiennes.

Le président rappelle qu’il y a cent ans, le 27 sep-
tembre 1822, Dacier, secrétaire perpétuel, lut à l’Aca-
démie la lettre de Champollion, révélant la découverte
de la lecture des hiéroglyphes. L’Académie prend
communication de la feuille de présence de cette
séance.

Champollion, dont l’élection était assurée, ne put
être élu que huit ans plus tard, le roi ayant réduit le
nombre des académiciens, pour des raisons politiques.

M. Homolle présente le tome I d’un ouvrage publié
dans la collection Piot en l’honneur de Champollion
(études de MM. G. Bénédite, Boreux, Chassinat,
Darécy et Frantz-Cumont).

Le P. Scheil, au nom de l’École des hautes études,
présente un recueil d’études égyptologiques à la mé-
moire de Champollion, publié sous la direction de
M. Homolle.

Séance du 2<p septembre

M. Salomon Reinach présente une miniature pari-
sienne du xve siècle que la Gazette publiera dans son
prochain numéro. On y voit la pointe Ouest de la


Cité, avec le jardin du roi, le Palais, la Conciergerie,
Notre-Dame, la Sainte-Chapelle et les ponts Saint-
Michel et des Meuniers, plus tard remplacés par le
Pont-Neuf. Au-dessus de Notre-Dame apparaît sainte
Geneviève, patronne de Paris,, tenant un cierge qu’un
diable violet éteint avec un soufflet, tandis qu’un
ange blanc, aux cheveux roux, le rallume. Il faut
voir là une allusion aux péripéties de la domination
anglaise et de la délivrance de la ville, puis de l’entrée
de Charles VII, en 1437.

Séance du 6 octobre

Le P. Chabot signale la découverte, à Carthage, de
lamelles en forme d’ailes portant des signes divers et
une inscription punique.

M. Virolleau parle du nouvel hypogée découvert à
Byblos, à 150 mètres des fouilles exécutées par

M. Montet ; la découverte avait été signalée à l’Aca-
démie, en mars, par le général Gouraud.

D’autres hypogées avaient été découverts dans la
région, en Syrie et dans le Grand Liban. Renan avait
découvert d’autres sarcophages, la plupart postérieurs
à l’époque d’Alexandre et vides ; celui-ci est bien anté-
rieur, et la plupart des objets ont été retrouvés à leur
place. La découverte a été faite au S.-O. du château
des Croisés, là où l’éboulement de la falaise a mis à
jour l’ouverture par où le sarcophage a été introduit
dans le caveau.

Le sarcophage occupe le milieu de la grotte : il a
2 m. 80 sur 1 m. 48 et 2 m. 32 de hauteur; l’épais-
seur du fond est de o m. 44, celle des parois de
0 m. 33. Le couvercle n’est pas scellé, mais il y a aux
angles des tenons de 23/37 centimètres : le tenon du

N. -O. a été remplacé par une plate-forme carrée.

Au fond demeurent six ustensiles d’une substance
noire où on a reconnu du bitume, et, au centre, des
débris de squelette. Les objets sont d’origine égéenne
ou mycénienne et égyptienne ; aucun n’est d’origine
acadienne. M. Virolleau signale deux vases, un sca-
rabée, une harpe et deux gobelets sertis d’or.

M. Naville avait signalé des vases analogues, moins
élégants, et vides ; l’un de ceux-ci conserve des traces
de l’onguent qu’il renfermait. Une inscription gravée
sur la monture en révèle le contenu. M. Virolleau
indique comment ce balsamène a permis de dater le
monument : les deux alvéoles du couvercle avaient
contenu des lamelles aunom d’Améneméth III (1800 ans
av. J.-C.) que M. Virolleau a retrouvées.

Ce monument, le plus ancien découvert en Syrie,
témoigne de l’influence égyptienne bien avant la
conquête du pays.

M. Pottier se demande si la petitesse des sandales,
la nature des objets et les pots d’onguent n’indiquent
pas une sépulture féminine. M. Clermont-Ganneau
indique qu’il peut s’agir d’une fille de Pharaons alliée
à un dynaste phénicien ; il rappelle un mariage de
Salomon et fait ressortir l'intérêt politique des Pharaons
à conclure de telles alliances. M. Babelon présente
une observation relative au scarabée et fait une com-
munication sur les monuments d’Hieropolis, Banbyse
et la déesse Athé.
 
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