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ET DE LA CURIOSITÉ

regardées non seulement avec un œil d’artiste, mais,
étant vraiment du métier, avec un œil de technicien.
Tout le côté matériel de l’art, si injustement négligé
dans la plupart de nos histoires érudites, — qui finissent
par oublier qu’une peinture est avant tout une surface
plane enduite de pigments colorés — est très déve-
loppé : choix, nature et préparation des pigments,
dissolvants, vernis et glacis, toiles-et pinceaux,
procédés d’application et de superposition des couleurs
— tout cela est étudié ici de la manière la plus appro-
fondie et la plus intéressante, à propos de chaque école
et même de chaque maître. Ces études suggèrent bien
des réflexions fécondes, font saisir des rapports peu
aperçus, et remplacent, à mon avis, avantageusement
les longues énumérations et les détails biographiques
qu’on trouve à peu près partout. A cet égard je ne
saurais trop recommander la lecture des derniers
chapitres du tome Ier consacrés à la technique de la
détrempe, de l’encaustique, de la fresque et aux progrès
successifs qui ont mené à l’invention de la peinture à
l’huile, ainsi que le chapitre n du tome IV sur les
méthodes de la peinture vénitienne. Le premier volume
de M. Ward s’occupe des civilisations antiques(Egypte,
Chaldée, Grèce, Rome), des mosaïques byzantines et des
manuscrits du moyen âge; les trois suivants mènent
l’histoire de la peinture italienne jusqu’au xvme siècle.
Espérons qu’il sera donné à l’auteur de compléter
rapidement son œuvre et de lui conserver jusqu’au
bout ses qualités de fraîcheur et d’originalité.

T. R.

Traité de géométrie descriptive. Texte et dessins
par Jules Pillet. — Paris, A Blanchard, 1922.
In-4, 270 p. av. 557 fig. (« Cours de sciences
appliquées aux arts ») (32 fr.).

Traité de perspective linéaire, précédé du tracé
des ombres usuelles et du rendu dans le dessin
d’architecture et dans le dessin de machines, par
J.-J. Pillet. 3e édition. — Paris, A. Blanchard,
1921. In-4, 280 p. à 2 col., av. 449 fig. (« Ency-
clopédie du dessin et de la construction ») (32 fr.).
Pour tous ceux qui se souviennent du cours de
géométrie descriptive si brillamment professé à l’École
des Beaux-Arts par M. J.-J Pillet c’est une joie de
voir la réapparition du premier des deux ouvrages
mentionnés en tête de ce compte rendu ; il leur rappelle
leur maître regretté, son enseignement si clair et si
vivant, sa recherche constante de simplicité.

Aux autres, qui, à défaut de la parole du maître,
ont cherché en vain (l’ouvrage étant épuisé depuis
longtemps) à se procurer le résumé de ses leçons, la
réédition de ce traité de géométrie descriptive va
rendre un très grand service.

Depuis Monge, bien des savants ont été tentés de
mettre sous une forme pratique les problèmes qui doivent
servir de base aux études des ingénieurs et des archi-
tectes ; mais aucun ouvrage n’est aussi clair, aussi
réduit, tout en étant aussi complet, que le traité de
géométrie descriptive de Pillet Cela tient au désir
constant de l’auteur de ne présenter les épures qu’après
avoir mis en regard la figure de l’espace. I! le dit lui-
même dans la préface de sa première édition : « Les

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meilleurs modes de représentation et les meilleurs
tracés sont ceux qui font image. » D’autres l’ont dit
avant lui, bien peu y sont aussi bien parvenus.

Quant au traité de perspective linéaire, il était
indispensable qu’il suivît de près son aîné, car depuis
ongtemps il était introuvable et, par suite, très
recherché.

Ces deux ouvrages ne s’adressent pas seulement aux
architectes et aux ingénieurs ; les jeunes artistes pour-
ront y puiser largement ; ils trouveront dans le premier
l’explication de quelques formes d’ombres et, davantage
encore, une excellente préparation à leurs études futures
de perspective ; dans le second, tout ce qu’il faut
savoir pour établir une esquisse correctement. Loin
de nuire à leur sentiment artistique, ces notions scien-
tifiques ne feront que les aider à mieux rendre leurs
conceptions : l’auteur de la Joconde ne fut-il pas le plus
scientifique des peintres de la Renaissance italienne ?

La présentation de ces livres est excellente : chaque
problème a un titre particulier bien mis en évidence,
la figure accompagne toujours le texte qui y correspond,
enfin ces deux ouvrages sont conçus de façon à rendre
les recherches rapides et l’étude attrayante.

Suzanne Charles

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MOUVEMENT DES ARTS

Collection de Mme Berthe Fontana

Vente faite à l’Hôtel Drouot, salle 6, le 13 mars,
par Mes Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, assistés de
MM. Paulme et Lasquin.

Gravures anciennes. — 2. Bonnet (L.). La Toilette
et le Bain : 1.000.

Tableaux, Gouaches, Aquarelles. — 10. Ecole fla-
mande. Jeux d’enfants: 300. — 13. Huet. L’Escar-
polette: 3.020. — 17. Largi 11 ière (N. de). Portrait
présumé de Mme la marquise de Bas-Sablon : 3.900.
— 19. Vigée-Lebrun (école de Mme). Portrait pré-
sumé de la comtesse de Valori : 3.000.

Porcelaines. — 27. Deux groupes allégoriques. Saxe.
Le Printemps et l’Hiver: 1.750. — 28. Groupe. Saxe.
Vieille coquette avec jeune homme : 1.030.

Poicelaines avec montures de bronze. — 33. Lion et
lionne couchés. Saxe : 7.000. — 34. Vase balustre.
Saxe, myosotis et médaillons : 4.000.

Objets de vitrine. — 36. Deux miniatures rondes, par
Gaillon, portraits d’homme et de femme. Ep. L. XVI :

4.600. — 39. Boîte ovale, or guilloché et portrait de
l’imp. Joséphine, par Isabey. Ep.-Empire: 4.000.

Bronzes. — 33. Pendule panneaux de marbre et
vase, serpent indiquant l’heure (Lepaute). Ep. L. XVI :

7.600. — 36. Pendule en porcelainede Paris émaillée
bleu et bleu marbré, rinceaux en camaïeu sur fond
jaune, et Cupidon en biscuit (Schmidt, à Paris).
Ep. L. XVI: 1 1.000. — 60. Deux candélabres, chiens
griffons en Saxe: 3.000. —63. Lustre en bronze,
pendeloques, en cristal de roche : 8.830. — 66. Lus-
tre, pendeloques, en cristal de roche: 9.330. — 68.
Paire de girandoles, pendeloques en cristal de roche;
11.700.
 
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