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CHRONIQUE DES ARTS

scène lyrique de M. J. Gaudrey-Réty, Le Prétendant, \
comprenant trois personnages Charles-Edouard,
petit-fils de Jacques II d'Angeterre ; Mac-Donald,
chef de clan, et Flora, sa fille.

L’Académie n’a pas décerné de grand prix.

Elle a accordé un premier second grand prix à M.
Bousquet; un deuxième à M. Steck, et une mention
honorable à MUe Leleu.

M. Bousquet, né à Marseille, le 8 août 1890, a
obtenu, l’an dernier, le deuxième second grand prix, j

M. A. Steck, premier prix d’harmonie en 1917, est |
né à Constantine le 24 novembre 1892.

Mlle Jeanne Leleu, née à' Saint-Mi h iel, le 29 dé-
cembre' 1898, fille d’un chef de musique de l’armée, a
obtenu au Conservatoire des prix de piano, accom-
pagnement, harmonie et contre-point.

Les lauréats sont élèves de M. Widor.

L’Académie a décerné ensuite deux prix de sculp-
ture : prix Piot (3.000 fr.) à M. Bitter ; prix Desprez
(1.000 fr.)à M. Le Brec.

Séance du 6 juillet

L’Académie a décerné le prix Duc d’architecture
(3.700 fr.), à M. Bigot, auteur du monument de la
Victoire, destiné au)fplaines de la Marne, et exposé au
Salon des artistes français.

Société des Antiquaires de France

Seance du J juillet

M. Prinet présente un sceau dont la date (1292)
lui paraît avoir été ajoutée postérieusement.

M. Formigé rapproche une porte de Die de la porte
prétorienne de Ratisbonne, qu’il date en conséquence
du 111e siècle.

Séance du 12 juillet

M. A. Boinet fait connaître un manuscrit de la
Bibliothèque Laurentienne de Florence, contenant les
œuvres de Virgile avec commentaire et accompagné de
deux intéressantes miniatures.

Société de l’histoire de l’art français

Séance du 7 juillet

Notre collaborateur M. P. Jamot rectifie la date
des deux tableaux d’Ingres : Pie VII à la chapelle Sixtine
(col 1. Marcotte et musée dü Louvre) qui sont, non
de 1810, mais de 1814 et de 1820. Le Roger et
Angélique de Delacroix (Louvre ; coll. Thomy-
Thiéry), serait plutôt un Saint Georges libérateur.

M. Jamot signale l’intérêt des papiers de Sève (au
comte de Ri 1 ly) : la famille de Sève, illustrée au
xviie siècle par le président de Sève, pourrait, reven-
diquer les peintres contemporains Gilbert et Pierre,
de l’Académie royale.

M. Raugel décrit l’orgue des Invalides (fin du
xvne siècle), dont le buffet est toujours admirable,
mais qui a perdu son jeu merveilleux à la suite d’une
réfection maladroite, vers 1840.

Notre collaborateur M. P. Vitry rend à Laurent Del-
vaux un buste en plâtre de Maurice de Saxe (exposition
des Maréchaux) et montre qu’un prétendu Voltaire, attri-
bué par MM. Bapst et Rocheblave à Pigalle, est une
réplique du Malteste, anonyme du musée de Dijon où
vient d’entrer un remarquable portrait : Louis-François
de Bourbon-Conti, par Pierre Mérard.

PETITES EXPOSITIONS

Exposition Hubert Robert et Louis Moreau

La fortune des œuvres d’art est fort disparate. Elles
sont le jouet du goût changeant des hommes lorsque le
caprice des événements les épargne1; les plus parfaites
n’échappent pas toujours à un sort qui leur est
commun. Les toiles d’Hubert Robert, les gouaches de
Louis Moreau qui sont aujourd’hui l’objet du plus vif
engouement n’ont pas toujours joui d’une telle faveur ;
leur grâce fut longtemps et singulièrement méconnue.
Une exposition, au bénéfice du Ployer des infirmières
de la Croix-Rouge et des infirmières visiteuses, ras-
semble, aux galeries Jean Charpentier, par un juste
retour, cent cinquante productions de ces deux maîtres :
certaines sont d’une qualité si évidente que la méses-
time où elles furent tenues en apparaît encore plus
surprenante. Deux d’entre elles, la Balançoire et la
Promenade sur l’eau (collection de M. Ernest Gouin),
toutes deux d’une harmonie florale, écloses toutes
pimpantes de tons clairs et frais sous la brosse d’Hu-
bert Robert, qui. ont gardé un incroyable éclat et sont
de l’ordonnance la plus plaisante, furent, il y a trente
ans à peine, dédaignées des collectionneurs du moment
et acquises dans des conditions qui étonneraient étran-
gement de nos jours. Tous les dons du peintre s’y
manifestent à un degré extrême : Verve, décision et
finesse de la touche, beauté de là. matière, science des
effets, épanouissement de la couleur, dessin animateur
etde quelle virtuosité! Le Canal de Rambouillet (coll.
de M. Jean Bartholini) n’a guère de séductions
moindres : mêmes harmonieux ombrages, même bon-
heur dans le groupement des figures, même art à
diffuser la lumière, à nuager l’eau de ses incidences etde
ses reflets, à mêler la ruine aux verdures envahissantes ;
même dextérité dans le stratagème pour créer un
décor, artificiel un peu, mais délicieux et de la plus
jolie cadence de lignes. Puis ce sont dés cascades et
des cascatelles, des fontaines monumentales, des jets
d’eau fusant parmi des parcs, des arches de ponts
amplifiant de leur écho sonore le bruit du battoir des
lavandières, des colonnades de marbre, des voûtes de
pierre, des obélisques, des pyramides, des temples,
toute la poésie de l’eau et de la ruine antique. Mais
de tous ces tableaux ou tableautins, dans lesquels
Hubert Robert dépense son inépuisable fantaisie et
tant de spirituels caprices d’imagination, le plus pré-
cieux n’est-il pas celui-ci, tout petit, où il s’est repré-
senté lui-même, dans son atelier et qui appartient à la
princesse Pascal de Bourbon? Il y apparaît dans un
certain désordre de toilette, assis et travaillant fou-
gueusement. Le faire en est ardent, preste et participe
de ce feu qui l’anime : des blancs délicats, des gris
subtils, un rouge discret, une pâte orageuse, admirable,
 
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