Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Le charivari — 17.1848

DOI Heft:
Novembre (No. 306-335)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17760#1228
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
MERCREDI 1« NOVEMBRE 1848. » s~^~_r—«T v DIX-SEPTIEME ANNÉE.—N° 306.

Mfel ckquj jour un rœu dessin en lithographie

sc» »« csoissaht, 16 (««IL COLBUT).

:sormai8^ maii4 Riireaû de la rédaction et de 1 administration, a Paris,

5 el de >C>

G 7> asoei«i



-TTT8













^rois mois.

Mis. départ. J^^^^^^BBÊÊL »F. g^^ÉtaaiTlBaBBah^— ■• bepazt.

iïfr. Wfr. ^fet^^^»** ^'If-: V Trois moi*................... 12 fr. 1S fr.

'UérisoïT
entes

e.

oins chers.

est fait.

Ij je

Marseille. Cachia,,,
Rennes, Prévôt. Bon
t-Quentin, Lehret-L«
'oyes, Grignon.
65, kalv. Cartajena™
oni. Florence, Pieri. fti
îux Havanne, Lerivereti
Bellei. Nouvelle-Orlai
n, HdTteng. Saint-Wtœ

tes.
t.

■visible de neuf heures,

Les ateliers étant fermés aujourd'hui mercredi à
cause de la Toussaint, le Charivari ne paraîtra de-
main jeudi.

ASSEMBLEE NATIONALE.

Séance du 31 octobre.

vendais^

M. 6017 , »?
60, 75 c.', ,1^

PS dabiiz

démontré que w A
Havre. Lemaire. '"I

cancers de l'utérus, ï

de vessie, et t011eS(
invétérées ou rebelle,
nodes , ainsi que lesfc

la peau.

P us, h cholera-nn ^ Goudcbaux est monté à la tribune en tenue de

BJiM0nh A!?sers' M.él* célibataire double; il avait sur le -visage et sur toute

f'et. Bordeaux, Mai», '■■>.' °

sermont-Ferrand, u sa personne cette fraîcheur que donne a un contri-

ripler frlres^ Lim' bmble sur le retour une barbe sévèrement faite

Il n'y a point dans toute l'assemblée d'orateur qui
soit rasé de plus près que M. Goudchaux. Le comité
des finances reluit en sa personne. La toilette de M.
Goudchaux est mathématique 5 on voit que sa cra-
vate est nouée suivant la règle de trois, et que pour
placer convenablement son col de chemise il se livre
à des opérations sur le carré des nombres. — Les
revers de l'habit affectent la régularité d'un grand
livre en partie double ; rien de négligé, pas une ra-
ture; on offrirait celte tenue-là à un juge du tribu-
nal de commerce ou bien à un expert en écritures
qu'ils n'y trouveraient rien à redire.

Bref, M. Goudchaux est toujours tellement soigné,
décent, sérieux et tiré à quatre chiffres qu'on le pren-
drait pour un logarithme qui va dîner en ville, on
bien pour un caissier qui a l'honneur de tenir sur les
fonds baptismaux l'enfant de son patron; — il monte
l'escalier de la tribune comme s'il allait assister à la
cérémonie.

Le langage de M. Goudchaux complète sa toilette ;
c'est celui d'un financier qui connaît le prix des mots
et se contente de vous dire à travers le guichet : Nous
ne faisons point ce papier là.—Le guichet se ferme et
l'affaire est terminée. On n'entend pas autrement la
banque à Utrecht, Amsterdam et Francfort, villes
célèbres dont M. Goudchaux conserve la tradition
avec un soin qui l'honore.

M. Goudchaux se devait à lui-même de ne point
passer sous silence l'impôt attrayant proposé hier
par le financier Portalis ; il a donc rendu aux céli-
bataires l'important service de donner lecture d'un
fragment inédit de ses mémoires de caisse où le sys-
tème Portalis est détruit de fond en comble.

A peine M. Goudchaux avait-il accompli sa mis-
sion et achevé son discours par le petit salut fort poli
dont il a l'habitude, que M. Bineau le bourreau des

OU GRAVURES, ET VIGMÏTTES SUR rois.

Sis mois...................... 24 r,o fip^MSP&xiM ' fSgy SU mois....................... 21 50

0na„......................... 48 60 tm^^^^^ÊÊ^^^^^^^ms^L^S^^^5i «n an......................... 48 co

Le's abonnement datent dos i'-■ et 10 de ciiaque mois. ^^^^^^^^S^kC^^^^^^^^^^^^^^^' Les abonnemens datent de* l« et ig do chaque mois.

—<§£88S—

On s'abonne: à Lyon. chez Mme Philippe-Baudier, ■ , Mié&Sf%lf\U { VSfRMM^ff^f 0n reçoit en paiement des abonnemens, les man-

.. ru0St-£ormniqiie; à Bordeaux, chez MmaDelpcch, WËÊfflÊSËÊBÊÊÊm mWmT^~'*^-''%^ W^P^Qwf'f data à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets

H,,', .'à Marseille, chez M. Michclet-Peyron et chez ^^■B^JDHN'' ff )"wk ^^^V^M- SUr Ics maisons de Banque de Paris. — Tout ce qui

W«C*rooin, 1:1»'.; à Rouen, chez Mme Watré, 30, ru.; ^^^^ÊI^M^^^^^WW^mS^^. j^Ç^^ri—^fe, concerne l'administration du Journal doit être adressé

Vieux-Palais ; à Londres, chez Cowie et son, F. Xewz ^JflSr^!^^^^^^^^^^^^^^i:,^^Y) JSa^ (franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien

h*r otlice; dans tous les bureaux des Messageries hôtel Colberl)-- Les lettres non affranchies seront

.! i-énéralcs.etchezleslibrairea. i^s~=_.:>^r-" vigoureusement refusées.

NO

•1

15 fr. — Tout
teur, place de la

IVRES, d'OBTHOG'a*

re, 165 (en face lai*1

! ti CANAII

, ; se charged ^ om
mardis

r des

m

RTOIS

c. la boute'/'
28 c. la bouteille.

S'il est un gaillard qui vous dépiote une compta-
bilité et la retourne comme une peau de lapin, c'est
bien M. Bineau. Ni les clous, ni les reports ne l'ar-
rêtent , il arrache les chapitres l'un après l'autre ,
ainsi que dei planches de vieux bateau, et quand il
' a un bon lot de budgets flottés, il vient l'offrir à ses
collègues.

M. Bineau a fait un bien joli travail sur le budget;
on ne saurait trop l'en féliciter. Comment est-il pos-
sible qu'un homme seul exécute une pareille beso-
gne? Sans doute qu'il s'e.-t enfermé dans une cave
pendant quinze jours afin de ne point être troullé.

Il ne faut point attendre, par exemple, d'un dé-
bardeur financifci comme m. Bineau la moindre con-
descendance pour les futilités du budget, telles que
dépenses consacrées aux arts et aux lettres. Que si
vous lui dites : — Arrêtez, M. Bineau, ne touchez
pas à ce chapitre-là, c'est un morceau précieux! —il
ne vous écoute seulement p -s, il arrache par mor-
ceaux la subvention du Conservatoire, les chevilles des
fonds d'encouragement aux lettres, il déchire les mu-
sées, les bibliothè ques, puis il s'écrie en se frottant
les mains : — J'ai la satisfaction de vous offrir un
budget parfaitement rabotté, diminué et rectifié ; j'at-
tends avec quelque fierté les témoignages de la recon-
naissance de mon pays.

Ce bon M. Bineau! pour peu que l'assemblée se-
conde ses efforts, c'est à lui qu'on devra les progrès
de notre agriculture et de la colonisation. Les pein-
tres rendus à l'étude véritable de la nature n'auront
d'autre ressource que d'aller défricher la Sologne ;
quant aux écrivains, musiciens, artistes et savans, on
pourra compter sur eux pour peupler l'Algérie. Il
n'y aura que M. Bineau qui restera à Paris pour y re-
présenter l'art... de rectifier les budgets.— Lui seul,
dis-je, et c'est assez, c'est même déjà beaucoup trop.

CONCERT-GALA DE TEBSAILLES.

Le dimanche 29 octobre a eu lieu dans la salle de
spectacle du château de Versailles un magnifique
concert. Je dis magnifique à cause des dorures de la
salle et des millions de bougies qui l'éclairaienf.

On exécutait des fragmens de Gluck, de Beetho-
ven, de Rossini, de Mozart, et ce sont les gargouil-
lades (style Louis XIV) de Mme Dorus-Gras qui ont

n a 1 naunuue, que m. Bineau te oourreau aes obtenu le plus de succès. Les chœurs et l'ouverture « mm mai in r ---------------r—

budgets s'est présenté. | ont été aussi mauvais «ne du temps de Lully. Mes- | qu'il voyait autour de lui. Il a eu des mots charmans

sieurs les violons n'avaient pas daigné répéter, aussi
fallait-il les voir patauger (même style que ci-dessus)
lorsqu'ils se sont trouvés devant la musique si belle
et si difficile de Beethoven. Pauvre ouverture de
Léonore!

Mais, nous devons le dire, la musique n'était point
la partie essentielle de ce concert. Il n'y avait peut-
être pas trois personnes qui écoutaient, et encore
n'entendaient-elles pas grand chose. Au point de vue
de l'acoustique, la salle de spectacle du château de
Versailles offre les mêmes agrémens que celle de
l'assemblée nationale. A peine est-on assis qu'on di-
rait qu'il vous entre une livre de coton dans les
oreilles.

Tous les regards étaient fixés sur une estrade où
se dressait une rangée de fauteuils dorés. Qui allait
occuper ces fauteuils? Louis XIV, Louis XV, Napo-
léon, Charles X ou Louis-Philippe? Grave question
qui préoccupait tous les esprits.

Tout à coup on entend retentir une salve de cent
vingt et un coups de canon. Des domestiques, des
garde?, des huissiers se rangent en haie à l'entrée de
la salle, une voix s'écrie : Le roi !

On voit entrer en même temps S. M. Marrast sui-
vie des princes Pagnerre, Barthélémy Saint-Hilaire,
Flandrin et autres membres plus ou moins éloignés
de la maison régnante. S. M. Marrast prend posses-
sion de son fauteuil, un huissier s'avance sur l'estra-
de et dit : Couvrez-vous, messieurs !

Le concert commence.

Mais au lieu d'écouter on ne s'entretenait que des
détails de la réception que la ville de Versailles ve-
nait de faire à Marrast XIV. Le conseil de ville et
les échevins s'étaient rendus au débarcadère du che-
min de fer pour le recevoir. L'échevin major avait
lui-même ouvert la portière du wagon royal et remis
à S. M. les clés de la cité sur un plat d'argent.

Du chemin de fer au château, la cour avait été
obligée de s'arrêter trois ou quatre fois sous des arcs
de triomphe. C'est ce qui avait retardé d'une heure
l'ouverture du concert.

A l'entrée du palais, le gouverneur, suivi de toas
les surveillans, domestiques, frotteurs, brosseurs, ci-
reurs, attendait le cortège pour adresser un compli-
ment à S. M. et lui offrir les rafraîchissemens d'usage.
C'était le gouverneur lui-même qui présentait l'ai-
guière et la serviette.

Marrast XIV paraissait ravi de tout l'empressement

rue du
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen