LUNDI 4 MARS 1850. '__ST^nr^ïl^l SL DIX-NEUVIEME ANNÉE. — Nu 63.
Publiant chaque joui un nouveau dessin en lithographie -^W^^m^^^MÊ^ f /r| ^ureau ^e 'a r^01 el ^ ladtninistratton, à Paris,
00 6RAVURES, ET VIGNETTES SUR BOIS. lt/^X^^ ' J^^^*I^^ÉB}^ al /iP J|l *"* DU CR0,SS*NT' 16 C"0"' COLBRRT).
PARIS. DÉPART. ^tS%Y<li». V^Vy Jûnowî^r^^a^œrair «-1__ «BMIT.
«fr. «fr. ^^^^SSSK^^ MPr^BNÏrâ Trois mois.................... « fr. «fr.
fT48 co WéJ^^ÊKm^^^^^^!^^%^-- On an......................... 48 go
lesabonnemenB datent des t« et 16 de chaque mois. *^^^^Ê^^^Ê^Wt\ /^'^^K^^^n^^^^^' abonnemens datent des |« et 16 de chaque mois.
On reçoit en paiement des abonnemens, les man- )tf^^^H JfëfàW$(f\iJ ' S«\ l^«||f€pî> i ■! On s'abonneà Lyon, chez Mme Philippe-Baudier,
date à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets W^^^^^ÊtSw 4fÊʧT^C^WA'^m. f^WMYui\\\ «,rue Si-Dominique; à Bordeaux,chez Mm8 Deipeeh,
sur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui ^^^^^^^^Mè^SÊSÊmMI Bi 1 ^Èk." ^^^^^^k:- Wùï '< à Mar3eille. d»ez M. Miclielet-Peyron et chez
concerne l'administration du Journal doitetre adressé '^^^^^SmS '^^^^MÊMmàii^k ^^^CvM^' VLme Camoin' libr-; a Kouen> chez Mme Watré.3D. <'ua
(franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien ^^^^^^{j^^^^M^^^Ê^S^:^» Yj-gsS5gfe_> du Vieux-Palai»; à Londres, chez Cowie et son, F. New»
hôtel Colbert).— Les lettres non affranchies seront °mce; dans tous lea bureaux des Messagerie»
rigoureusement refusées. ^BS==s==^^^5^^^;^-~''---■ =— nationales et générales, et chez les libraires.
LE CHARIVARI.
COCO ROMIEU A LA COUR DE BADE.
M. Romieu, commissaire extraordinaire
dans les départemens de l'Est, a été reçu
en audience particulière par le grand-duc
de Bade.
(tous les journaux. )
—Messieurs, dit le grand-duc à ses courtisans, le
célèbre Romieu est arrivé hier à ma cour, j'ai résolu
de lui montrer que les Allemands savent aussi faire
îles farces quand ils veulent bien s'en donner la
peine. Le président de la République a voulu évi-
demment me mystifier en m'envoyant un pareil am-
bassadeur. Rira bien qui rira le dernier. Qu'on fasse
venir mon premier ministre.
— Altesse, me voici.
— Avez-vous fidèlement exécuté mes ordres?
— A la lettre, altesse, toutes les fois que le célè-
bre Coco Romieu a voulu me parler d'affaires poli-
tiques, je lui ai répondu, ainsi que vous l'aviez or-
donné, par ces mots : Romieu, je veux de tes che-
veux!
— A merveille. Nous n'avons qu'à continuer le
toème système, ce sera charmant. At-on fait préve-
nir mon grand chancelier?
— Il est dans l'antichambre.
— Qu'il entre. Bonjour, monsieur le grand chan-
celier; avez-vous rédigé les lettres-patentes?
— Oui, altesse.
— Voyons-les.
«Ce 1er m&rs lg50;
Nous, Victor-Chrysostôme-Emmanuel-Jonas-Phi-
larète-Annibal de Baden,
Voulant signaler par une institution durable le
Passage de Coco Eomieu dans nos Etats,
Avons iondé l'ordre du Hanneton de Baden-Ba-
den. »
La signature y est avec le chiffre et le sceau del'E-
at> c'est à merveille. Faites afficher ceci dans tout le
Palais. Expédiez ensuite de nouvelles lettres-paten-
es qui nomment M. Romieu grand'eroix du Han-
netonde Baden-Baden.
U trouvera les insignes de l'ordre sous sa serviette;
"ous procéderons ensuite à sa réception. Ce sera
Ue cérémonie amusante.
^ u<i reste, messieurs, je vous engage à traiter M.
^rnieu. avec la plus grande courtoisie. La grande-
« esse a reçu le mot d'ordre, et pendant le festin,
1 1 aura lieu ce soir, elle a bien voulu me promettre
de faire les yeux doux à monsieur l'envoyé de Fran-
ce et à feindre pour lui les transports d'une passion
subite. Mais silence, voici notre hôte qui s'avance.
— Altesse, je ne vous le cacherai point, je suis
profondément indigné.
— A qui en avez-vous, mon cher monsieur Ro-
mieu ?
— On méconnaît mon caractère d'ambassadeur
extraordinaire.
— Ah ! ah ! ah ! la farce est bonne ; messieurs,
venez écouter M. Romieu qui va s'amuser à nos dé-
pens.
—Comment, m'amuser ! Je vous déclare, Altesse,
que je ne trouve rien d'amusant dans tout cela. Je
n'ai pu fermer l'œil de toute la nuit.
— Qui vous en a donc empêché ?
— D'abord, jusqu'à une heure du matin, des
gens se sont succédé sous mon balcon en criant : —
Eh ! monsieur Romieu, racontez-nous donc une de
ces farces que vous faites si bien !
Enfin les bourreaux m'ont laissé tranquille et j'ai
pu m'étendre dans mon lit. Aussitôt j'ai senti mille
petits dards m'entrer dans le corps. J'ai pris ma
chandelle. J'ai reconnu qu'on avait semé du crin
haché dans mes draps. Est-ce ainsi que l'on doit
traiter les amis intimes du président de la Répu-
blique française ?
— Je ne dois point vous cacher, mon cher mon-
sieur, que les épiciers du grand-duché de Baden,
en apprenant votre arrivée, ont résolu de vous pu-
nir des méfaits dont vous vous êtes rendu coupable
à l'endroit de leurs confrères de Paris. Ces épiciers
sont de temps immémorial organisés en société se-
crète, en Saint-Wehme, et il se peut que l'un des é-
missaires du redoutable tribunal se soit glissé dans
le palais et soit l'auteur de ces farces indécentes
dont vous vous plaignez avec raison et dont je tâ-
cherai de prévenir le retour. En attendant allons
dîner.
La grande-duchesse de Baden-Baden, qui est une
fort belle femme, ayant bien voulu, ainsi que nous
l'avons dit, se prêter aux intentions facétieuses de
son auguste époux, Coco Romieu a eu fort à faire à
se garantir du feu des œillades de la femme et des
rasades du mari. Cédant à cette double influence, il
parait que Romieu a chanté quelques uns de ses
couplets inédits et qu'il a raconté quelques unes de
ses meilleures farces.
D'œillades en œillades et de rasades en rasades,
Coco Romieu en est venu à se laisser recevoir grand
maître de l'ordre du Hanneton de Baden-Baden, et
à parler d'enlèvement à la grande-duchesse.
Le lendemain matin, on prétend qu'on a trouvé
un monsieur étendu dans une des rues les plus fré-
quentées de Nassau, avec un lampion sur le ventre.
Le Moniteur contenait hier un article ainsi conçu :
« La mission dont M. Romieu avait été chargé au-
près du grand - duc de Baden a complètement
réussi. »
LE PONT DU CARROUSEL.
Depuis le 1er mars le pont du Carrousel est affran-
chi. On n'a plus besoin de payer cinq centimes pour
le traverser ; le voici devenu un pont vulgaire et
démocratique ; il n'y a même plus rien qui le distin-
gue des ponts de province ; comme sur le fameux
pont d'Avignon de la chanson, tout le monde y
passe librement et sans mettre la main à la poche.
La liberté des ponts en général et du pont du
Carrousel en particulier est à peu près la seule con-
quête de Février qui, loin d'être effacée ou du moins
contestée, ait reçu, en 1850, son accomplissement
plein et entier. On a touché et l'on voudrait toucher
à toutes ces conquêtes populaires, excepté à l'affran-
chissement du péage des ponts. Dieu soit loué ! la
révolution de Février aura du moins servi à quel-
que chose.
Cet affranchissement du pont du Carrousel a causé
une grande joie dans Paris. La foule qui, depuis le
1er mars, se donne la joie de passer sur ce pont, est
immense. Une quantité de personnes qui n'ont que
faire de l'autre côté de l'eau, entreprennent le voya-
ge des quais pour traverser le pont du Carrousel,
les mains dans les goussets, pour l'arpenter en long
et en large , pour s'y arrêter tant qu'il leur plaît
et pour en jouir comme d'une propriété et d'une
conquête.
Hélas! ce pont du Carrousel justifie la vieille fable
d'Esope sur la langue, qui est tout ce qu'il y a de
meilleur et de pire au monde ; l'affranchissement de
ce pont offre un revers mélancolique à certaines
personnes.
Sans compter les employés et les invalides char-
gés de la perception des cinq centimes de péage, les
rapins qui peuplent le faubourg Saint-Germain r ut
dans la désolation.
La liberté du pont des Arts les avait déjà singu-
Publiant chaque joui un nouveau dessin en lithographie -^W^^m^^^MÊ^ f /r| ^ureau ^e 'a r^01 el ^ ladtninistratton, à Paris,
00 6RAVURES, ET VIGNETTES SUR BOIS. lt/^X^^ ' J^^^*I^^ÉB}^ al /iP J|l *"* DU CR0,SS*NT' 16 C"0"' COLBRRT).
PARIS. DÉPART. ^tS%Y<li». V^Vy Jûnowî^r^^a^œrair «-1__ «BMIT.
«fr. «fr. ^^^^SSSK^^ MPr^BNÏrâ Trois mois.................... « fr. «fr.
fT48 co WéJ^^ÊKm^^^^^^!^^%^-- On an......................... 48 go
lesabonnemenB datent des t« et 16 de chaque mois. *^^^^Ê^^^Ê^Wt\ /^'^^K^^^n^^^^^' abonnemens datent des |« et 16 de chaque mois.
On reçoit en paiement des abonnemens, les man- )tf^^^H JfëfàW$(f\iJ ' S«\ l^«||f€pî> i ■! On s'abonneà Lyon, chez Mme Philippe-Baudier,
date à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets W^^^^^ÊtSw 4fÊʧT^C^WA'^m. f^WMYui\\\ «,rue Si-Dominique; à Bordeaux,chez Mm8 Deipeeh,
sur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui ^^^^^^^^Mè^SÊSÊmMI Bi 1 ^Èk." ^^^^^^k:- Wùï '< à Mar3eille. d»ez M. Miclielet-Peyron et chez
concerne l'administration du Journal doitetre adressé '^^^^^SmS '^^^^MÊMmàii^k ^^^CvM^' VLme Camoin' libr-; a Kouen> chez Mme Watré.3D. <'ua
(franco) au Directeur, rue du Croissant, 16 (ancien ^^^^^^{j^^^^M^^^Ê^S^:^» Yj-gsS5gfe_> du Vieux-Palai»; à Londres, chez Cowie et son, F. New»
hôtel Colbert).— Les lettres non affranchies seront °mce; dans tous lea bureaux des Messagerie»
rigoureusement refusées. ^BS==s==^^^5^^^;^-~''---■ =— nationales et générales, et chez les libraires.
LE CHARIVARI.
COCO ROMIEU A LA COUR DE BADE.
M. Romieu, commissaire extraordinaire
dans les départemens de l'Est, a été reçu
en audience particulière par le grand-duc
de Bade.
(tous les journaux. )
—Messieurs, dit le grand-duc à ses courtisans, le
célèbre Romieu est arrivé hier à ma cour, j'ai résolu
de lui montrer que les Allemands savent aussi faire
îles farces quand ils veulent bien s'en donner la
peine. Le président de la République a voulu évi-
demment me mystifier en m'envoyant un pareil am-
bassadeur. Rira bien qui rira le dernier. Qu'on fasse
venir mon premier ministre.
— Altesse, me voici.
— Avez-vous fidèlement exécuté mes ordres?
— A la lettre, altesse, toutes les fois que le célè-
bre Coco Romieu a voulu me parler d'affaires poli-
tiques, je lui ai répondu, ainsi que vous l'aviez or-
donné, par ces mots : Romieu, je veux de tes che-
veux!
— A merveille. Nous n'avons qu'à continuer le
toème système, ce sera charmant. At-on fait préve-
nir mon grand chancelier?
— Il est dans l'antichambre.
— Qu'il entre. Bonjour, monsieur le grand chan-
celier; avez-vous rédigé les lettres-patentes?
— Oui, altesse.
— Voyons-les.
«Ce 1er m&rs lg50;
Nous, Victor-Chrysostôme-Emmanuel-Jonas-Phi-
larète-Annibal de Baden,
Voulant signaler par une institution durable le
Passage de Coco Eomieu dans nos Etats,
Avons iondé l'ordre du Hanneton de Baden-Ba-
den. »
La signature y est avec le chiffre et le sceau del'E-
at> c'est à merveille. Faites afficher ceci dans tout le
Palais. Expédiez ensuite de nouvelles lettres-paten-
es qui nomment M. Romieu grand'eroix du Han-
netonde Baden-Baden.
U trouvera les insignes de l'ordre sous sa serviette;
"ous procéderons ensuite à sa réception. Ce sera
Ue cérémonie amusante.
^ u<i reste, messieurs, je vous engage à traiter M.
^rnieu. avec la plus grande courtoisie. La grande-
« esse a reçu le mot d'ordre, et pendant le festin,
1 1 aura lieu ce soir, elle a bien voulu me promettre
de faire les yeux doux à monsieur l'envoyé de Fran-
ce et à feindre pour lui les transports d'une passion
subite. Mais silence, voici notre hôte qui s'avance.
— Altesse, je ne vous le cacherai point, je suis
profondément indigné.
— A qui en avez-vous, mon cher monsieur Ro-
mieu ?
— On méconnaît mon caractère d'ambassadeur
extraordinaire.
— Ah ! ah ! ah ! la farce est bonne ; messieurs,
venez écouter M. Romieu qui va s'amuser à nos dé-
pens.
—Comment, m'amuser ! Je vous déclare, Altesse,
que je ne trouve rien d'amusant dans tout cela. Je
n'ai pu fermer l'œil de toute la nuit.
— Qui vous en a donc empêché ?
— D'abord, jusqu'à une heure du matin, des
gens se sont succédé sous mon balcon en criant : —
Eh ! monsieur Romieu, racontez-nous donc une de
ces farces que vous faites si bien !
Enfin les bourreaux m'ont laissé tranquille et j'ai
pu m'étendre dans mon lit. Aussitôt j'ai senti mille
petits dards m'entrer dans le corps. J'ai pris ma
chandelle. J'ai reconnu qu'on avait semé du crin
haché dans mes draps. Est-ce ainsi que l'on doit
traiter les amis intimes du président de la Répu-
blique française ?
— Je ne dois point vous cacher, mon cher mon-
sieur, que les épiciers du grand-duché de Baden,
en apprenant votre arrivée, ont résolu de vous pu-
nir des méfaits dont vous vous êtes rendu coupable
à l'endroit de leurs confrères de Paris. Ces épiciers
sont de temps immémorial organisés en société se-
crète, en Saint-Wehme, et il se peut que l'un des é-
missaires du redoutable tribunal se soit glissé dans
le palais et soit l'auteur de ces farces indécentes
dont vous vous plaignez avec raison et dont je tâ-
cherai de prévenir le retour. En attendant allons
dîner.
La grande-duchesse de Baden-Baden, qui est une
fort belle femme, ayant bien voulu, ainsi que nous
l'avons dit, se prêter aux intentions facétieuses de
son auguste époux, Coco Romieu a eu fort à faire à
se garantir du feu des œillades de la femme et des
rasades du mari. Cédant à cette double influence, il
parait que Romieu a chanté quelques uns de ses
couplets inédits et qu'il a raconté quelques unes de
ses meilleures farces.
D'œillades en œillades et de rasades en rasades,
Coco Romieu en est venu à se laisser recevoir grand
maître de l'ordre du Hanneton de Baden-Baden, et
à parler d'enlèvement à la grande-duchesse.
Le lendemain matin, on prétend qu'on a trouvé
un monsieur étendu dans une des rues les plus fré-
quentées de Nassau, avec un lampion sur le ventre.
Le Moniteur contenait hier un article ainsi conçu :
« La mission dont M. Romieu avait été chargé au-
près du grand - duc de Baden a complètement
réussi. »
LE PONT DU CARROUSEL.
Depuis le 1er mars le pont du Carrousel est affran-
chi. On n'a plus besoin de payer cinq centimes pour
le traverser ; le voici devenu un pont vulgaire et
démocratique ; il n'y a même plus rien qui le distin-
gue des ponts de province ; comme sur le fameux
pont d'Avignon de la chanson, tout le monde y
passe librement et sans mettre la main à la poche.
La liberté des ponts en général et du pont du
Carrousel en particulier est à peu près la seule con-
quête de Février qui, loin d'être effacée ou du moins
contestée, ait reçu, en 1850, son accomplissement
plein et entier. On a touché et l'on voudrait toucher
à toutes ces conquêtes populaires, excepté à l'affran-
chissement du péage des ponts. Dieu soit loué ! la
révolution de Février aura du moins servi à quel-
que chose.
Cet affranchissement du pont du Carrousel a causé
une grande joie dans Paris. La foule qui, depuis le
1er mars, se donne la joie de passer sur ce pont, est
immense. Une quantité de personnes qui n'ont que
faire de l'autre côté de l'eau, entreprennent le voya-
ge des quais pour traverser le pont du Carrousel,
les mains dans les goussets, pour l'arpenter en long
et en large , pour s'y arrêter tant qu'il leur plaît
et pour en jouir comme d'une propriété et d'une
conquête.
Hélas! ce pont du Carrousel justifie la vieille fable
d'Esope sur la langue, qui est tout ce qu'il y a de
meilleur et de pire au monde ; l'affranchissement de
ce pont offre un revers mélancolique à certaines
personnes.
Sans compter les employés et les invalides char-
gés de la perception des cinq centimes de péage, les
rapins qui peuplent le faubourg Saint-Germain r ut
dans la désolation.
La liberté du pont des Arts les avait déjà singu-