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Le charivari — 47.1878

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Février
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https://doi.org/10.11588/diglit.25492#0127
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quarante-septième année

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DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef.

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rnc RossimS, S©»

Prix cin, Numéro : 25 centimes VENDREDI 1er FEVRIER 1878

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PIERRE VÉRON

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ADOLPHE EWiG, FERMIER DE LA PUBLICITÉ

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CHARIVARI

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d'interruption dans l’envoi dit journal.

BULLETIN POLITIQUE

Quelle affaire !... Le monde en est tenu en sus-
pens.

Sans doute, vous vous imaginez que je veux par-
ler de la question d’Orient. Point. Je veux parler
de la question Bontoux... Rien des fameuses tim-
bales milanaises du marchand de comestibles il-
lustre.

Le Bontoux dont le nom se répercute en ce mo-
ment de journal en journal, est un invalidé qui,
comme tous les autres, n’a pas été réélu.

Mais les autres ont accepté leur mauvais sort avec
résignation. Celui-ci, au contraire, a éprouvé le,
besoin de regimber.

Comme on avait constaté avec une satisfaction
mal dissimulée son échec et la dégringolade du
chiffre de ses voix, les feuilles amies intervinrent :

— Il s’était désisté ! s’écriaient-elles.

Soit. Va pour le désistement, et pour les consé-
quences qui s’en déduisent.

S’il s’était désisté, c’est donc qu’il savait que les
électeurs, une fois affranchis de toute pression et
oppression, se garderaient bien de le choisir pour
leur représentant

Cet aveu implicite n’avait pas de quoi nons dé-
plaire.

Mais la question Bontoux (ne pas confondre avec
le macaroni de même Dom) est entrée dans une
troisième phase.

Une note a couru dans les papiers publics bien
pensants. Une note qui dit à peu prés ceci :

— Il y a erreur. Erreur capitale, erreur déplora-
ble. On a prétendu que l’honorable M. Bontoux
s’était désisté. Encore une manœuvre des éternels
ennemis de l’ordre. Non, il ne s’était pas désisté...
H avait refusé toute candidature!...

Avez-vous la Subtilité nécessaire pour compren-
dre tout ce qu’il y a de superfin dans cette distinc-
tion ?

Je confesse que, quant à moi, cette subtilité-là
me fait absolument défaut.

M. Bontoux ne s’est pas désisté, mais il a refusé
d’être candidat.

Où diable peut bien être la différence entre se
désister d’une première candidature ou refuser d’en
accepter une seconde?

Peut-être y aurait - il lieu de convoquer nos im-
mortels en séance extraordinaire pour délibérer sur
cette synonymie transcendante?

En attendant, la question Bontoux a avantageu-
sement remplacé la question du chat qui commen-
çait à vieillir.

On ne se demande plus : où est chat ?

On se demande : Cherchez la différence ?

Et personne ne trouve.

Ce qui reste acquis, commg moralité de l’histoire,
c’est dans tous les cas, et en dépit de tous les
commentaires, que M. Bontoux, candidat officiel,
avait eu assez de confiance dans la poigne de son
préfet façon 16 mai pour se présenter devant le
scrutin. C’est que 1 i même M. Bontoux, livré à ses
propres forces, n’a plus osé affronter ce même scru-
tin.

Quod erat demonstrandum.

Ce qui prouve que I’od a eu cent dix mille fois
raison de l’invalider.

On lit dans le Monde :

« Les républicains continuent de digérer avec une
satisfaction sans mélange le résultat des élections
de dimanche. »

Si les républicains continuent à digérer, les réac-
tionnaires, eux, continuent à ne pas digérer lesdites
élections.

Tout est bien.

Encore une preuve du sans-culottisme de l’abo-
minable cabinet qui est aux affaires !

M. de Marcère, ministre de l’intérieur, vient de
déposer un projet de loi... tendant à augmenter le
traitement des gardiens de la paix !

Oh ! ces ministres de désordre I
Tous les prétextes leur sont bons, n’est - ce pas,
pour désorganiser la société I

L’Angleterre joue le jeu que nous avions prédit.
Elle cherche à pousser l’Autriche en avant, comme,
en 1854, elle poussa la France.

Est-ce que M. Andrassy, par hasard, serait un
naïf?

Une dépêche constate que sa naïveté n’est pas,
dans tous les cas, exempte de méfiance, et que
ladite Autriche refuse de s’aventurer dans les dan-
gers d’une action commune avec l’Angleterre, à
moins d’avoir l’assurance qu’elle ne serait pas lais-

sée dans une position d’isolement plus tard, par
suite des attaques du Parlement contre le ministère
anglais.

Toutes ces interventions qui veulent se mettre si
tardivement en avant, auraient pu et dû agir
avant la guerre, quand la Turquie défia insolem-
ment la conférence.

Aujourd’hui qu’on a laissé s’engager la lutte, il
est naturel que la Russie ne veuille pas avoir versé
ainsi son sang et dépensé son argent pour rien.

Qui frappe par l’épée périra par l’épée. C’est le
cas de la Turquie.

A qui la faute ?

Pierre Véron ;

-♦-

SUPÉRIORITÉ DU PRINCIPE RÉPUBLICAIN

Que la République rencontre, parmi ses fonction-
naires, des citoyens qui déméritent dans le présent
ou aient démérité dans le passé, cela n’a rien qui
doivent nous étonner.

Ce n’est pas impunément qu’un peuple a subi
pendant des siècles le régime royal ou impérial.

Quel est celui de nons qui n’a pas été exposé, ou
qui peut assurer qu’il ne cédera pas un jour ou
l’autre à quelque faiblesse?

Il faudrait être bien téméraire pour l’affirmer, et
cette témérité nous le rendrait suspect.

C’est pourquoi nous ne pouvons nous empêcher
de prendre en profonde pitié ces éternelles accusa-
tions des royalistes contre les républicains, ou de
ceux-ci contre les royalistes à propos des défaillan-
ces de tel ou tel individu.

Quel fruit n’a pas son ver qui le ronge, ou qui
puisse le ronger?

Quel régime n’a pas ses fonctionnaires impurs.

Toutefois c’est en ceci que le régime républicain
nous semble infiniment supérieur à tous les autres.

En effet, lui seul donne à tout citoyen le droit de
surveiller chaque fonctionnaire, à quelque degré de
la hiérarchie administrative qu’il appartienne ;

Lui seul lui donne le droit d’exposer sa plainte ;

Lui seul constitue ad hoc un tribunal qui juge et
prononce selon le cas.

Dès lors plus d’abus de pouvoir, car tout fonc-
tionnaire est responsable de ses actes, et peut être
appelé non seulement à restitution, mais encore à
indemnité envers la partie lésée.

C’est comme si la République disait : Je ne puis
répondre des hommes, mais je déclare qu’ils ne vio-
leront pas impunément mes lois.

N
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