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Le charivari — 47.1878

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Novembre
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QUARANTE-SEPTIÈME ANNEE

Prix du Numéro : 25 centimes

VENDREDI Ie* NOVEMBRE 1878

abonnements

PARIS

Trois mois.,.i? ^

Six mais.. • ■ • 22

Un an.... ■

Les abonnements parlent des i" et i s de Chaque mots

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

pierre véron

Jjédactèui- en Chef.

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE I.’ADMINISTRATION

Bue de la Victoire, 20

LE

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois. 2(7 W.

Six mois.. ■ • «0 —

Un an. 8Ü —

L’abonnement d un an donne droit à la prime gratis.

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chaf

ANNONCES

ADOLPHE ËWIG, fermier db la purlîcitô
Rue Pléchier, 2.

«*SS*S»J3<55®Ss

Les ateliers étant fermés aujourd’hui /or novembre t
le Charivari ne paraîtra pas demain samedi.

BULLETIN POLITIQUE

Le Français nous comble de joie.

Il assure que les conservateurs de la Chambre
haute out résolu publier une déclaration recom-
mandant aux électeurs sénatoriaux de renommer
les sénateurs sort /. c-
Ah ! tant mieux!

Ou’jls h t! eût. qu’ils parlent les bons droitiers,
i P ram.. f .& prévenue, et il n’y aura pas de

quiproquos pcgs.^ 1 es.

Elle saura iaut repousser tous ceux que ces

messieurs i minauderont.

De quel côté est la liberté, s. v. p. ?

Décidément les occupations réussissent mal.

Partout les peuples confisqués protestent et re-
gimbent.

On écrit de Chypre à un journal qui ne peut être
soupçonné de préférences russophilôs :

« A Chypre, la haine des Grecs cypriotes contre
les Anglais se développe quotidiennement et com-
mence même à effrayer le gouverneur anglais. Il a
interdit Centrée des principaux journaux d’Athènes
dans l’île et a exclu les Grecs des diverses admi-
nistrations publiques. Il règne à Chypre une ma-
gnifique tyrannie anglaise. »

La libérale Albion prise sur le fait !

Ah ! si tous ces exemples pouvaient enfin montrer
quelle œuvre à la fois abominable et absurde font
les congrès qui disposent des populations comme
d’un bétail !

Pierre Véron.

-----

— Ce candidat ne comptera donc pas pour le
parti légitimiste, je vous en propose, én consé-
quence, un autve pour le deuxième siège vacant.

un bonapartiste. — Vous voulez donc tout acca-
parer ?

le légitimiste.-—Peu vous importe de nous lais-
ser les trois places, puisque dans deux mois nous
n’aurons plus la majorité.

— Raison de plus pour faire entrer au Sénat des
hommes énergiques', et les bonapartistes sont seuls
capables de lutter.

l’orléaniste. — Tâchons de tomber d’accord.
(Au légitimiste.) Combien de candidats avez-vous à
placer?

LE légitimiste.— Cinquante-trois.
l’orléaniste (au bonapartiste).— Et vous?

LE bonapartiste.— Cinq cent dix-sept.

— Bigre!...

— Il y a tant de fidèles fonctionnaires de l’Em-
pire qui sont à la recherche d’une position. Neuf
mille francs ne sont pas à dédaigner pour un
malheureux qui n’a pas le sou. (A l’orléaniste.) Et
vous, vous n’avez peut-être que M. Decazes à
placer?

l’orléaniste.— Oh! non, certes.
le bonapartiste.— Si nous tirions au sort?
le légitimiste.—Comme vous êtes les plus nom-
breux, vous auriez beaucoup plus de chances que
nous.

l’orléaniste. — Reprenons nos anciennes con-
ventions. Décidons que chaque parti aura son can-
didat.

le bonapartiste.—Ce système était parfait quand
nous avions la majorité au Sénat; mais, pour les
trois derniers sièges que nous possédons aujoui -
d’hui, nous ne pouvons procéder ainsi.

l’orléaniste. — Oui, toujours la fameuse devise
de : Tout pour vous.

le légitimiste. — Tenez, je suis conciliant : pre-
nons des candidats qui n’auront pas la moindre
opinion politique, mais qui nous jureront de tou-
jours détester la République.

le bonapartiste. — Cela ne case pas trois de mes
cinq cent dix-sept amis qui comptaient devenir
sénateurs.

l’orléaniste. — Et les miens !...
le légitimiste. — Allez au diable avec votre en-
têtement.

Et l’on se séparera sans avoir risn décidé.

Mais vous verrez qu’au dernier moment chaque
délégué des droites ira en secret trouver le comité
des gatiches.

— Chers collègues, quoique ennemis, nous pou-
vons ce me semble prendre des arrangements pour
remplacer les trois inamovibles. Accordez-nous
deux sièges, et nous vous en offrons un.

— Tirez vous d’embarras comme vous pourrez,
ne manque:ont pas de répondre avec fierté les ré-
publicains. Si nous sommes battus encore une
lois, nous ferons tranquillement entre nous nos
élections d’inamovibles après le 5 janvier.

Ah ! ces trois derniers sièges causeront bien des
soucis à ces malheureux conservateurs 1
Ils n’auraient qu’un .moyen ingénieux pour sortir
l d embarras.

La victo ; ^ républicains est, au reste, chose

assurée dès ; pi sent.

Les renscigr nents recueillis donnent une pro-
babilité c \ c • soixante-dix contre cent trente
comme ré ■ final, après renouvellement.

C est le ce , jamais, d’ajouter :

— Le ehi; , e passe de commentaire.

Est-ce la fi fait perdre la tête aux journaux

PéaCtiounaiip „ •

Est-ce ]a qui pousse la Gazette contre la France
à rimer ,8 elle fies chansons du genre de celle
qu elle ety de dédier à M. de Marcère?

Voici ■ rnîer couplet de cette œuvre exquise :

' metT')rs du ministère!

V Mareère,

■ eycim t el Gambetta !

Voire industiieuse horde
. Ve"' la corde...
t mérité bien cela!

La rime.n’est pas riche.., mais c’est gentil tout
de fin me,ü’est-ce pas?

Ce: d< ; conservateurs, qui reprochent toujours
aui u! c d’être partisans de la. violence!.,,
q , promettent de pendre leurs adver-

5'cLl'f g

01,

usei que, parmi ceux qu on menace avec
a >gnement de poésie d’une pendaison méritée,
1 ux ministres en exercice.

,i\ is les jours celte même Gazette s écrie que
le gouvernement actuel est tyrannique et entrave
la ibeité.

Jo voilà la prenve>

Ühttptc question ;

S, Henri V étant remonté sur le trône, lu jour-
n°l libéral disait à des ministres de Sa Majesté :
* iïous vous pendrons ! » Qu’ai riVerait-ii ?

I* arriverait, comme dans la chanson, des gendaf-

hh mèneraient en Prjs°u le rédacteur, coupa-
piyut cette injurieuse menace.

^ !*en aurait pour ses trois ans.

■ auR:pübli(lue- e^e’ ^sse d*re et hausse les
epw k> avec une pitié dédaigneuse.

LES TROIS DERNIERS

Le Sénat a trois sénateurs inamovibles à rempla-
cer.

Comme les droites sont encore en majorité, les
résultats du scrutin ne sont pas douteux.

C’e-T la dernière victoire que remporteront les
coalisés; car après le renouvellement partiel du
5 janvier, les candidats monarchistes n’auront
même pas à prendre la peine de se piésenter.

Il paraît que les droites attachent une grande im-
portance à cette triple élection, puisque le centre
droit avait été envoyé en plénipotentiaire auprès de
M. Dufaure, pour lui dire que si le cabinet consen-
tait à s< u tenir les sénateurs sortants, on daignerait,
en échange, voter pour deux candidats républi-
cains.

On n’est pas plus rusé.

Mais on n’a pas donné dans le piège.

On laissera triompher les ennemis de la Répu-
blique encore une fois, car on est certain du succès
pour l’avenir.

Avec leurs trois sièges vacants, les droites sont
bien plus embarrassées qu’on le suppose.

11 s’agit, en effet, de caser les fruits secs du suf-
frage universel; et ils ne manquent pas. Jamais on
n’en a tant vu dans les trois partis.

— Pensez à nous, disent les légitimistes à leurs
amis.

— Ne nous oubliez pas, murmurent les orléa-
nistes au centre droit.

— Nous comptons sur vous, hurlent les bonapar-
tistes du Sénat.

Nous rirons bien quand les trois groupes du Sé-
nat se réuniront pour désigner les candidats.

La séance sera orageuse.

— Messieurs, dira le délégué du parti légitimiste,
je crois que nous seroos tous d’accord pour rem-
placer Mgr Dupaqloup par Mgr FreppeL

Silence absolu.
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