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Le charivari — 54.1885

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Juin
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cinquante-quatrième année

Prix du Numéro : 25 centimes

LUNDI lflr JUIN 1885

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PIERRE VÉRON

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PIERRE VÉRON

Rédacteur eu Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG. FERMIER DE LA PUBLICITÉ

Rue Joquelet, 11

LE CHARIVARI

LA SEMAINE DE LA BOURSE

Du boulevard des Italiens,
Dimanche 31 mai 1883.

Monsieur le Rédacteur,

Calmons-nous

Le lundi de la Pentecôte est considéré à la
Bourse comme un jour peu sérieux; chacun sait
ça. On fait fort peu d’affaires, on cause beaucoup
en revanche. On est comme dans un vaste club
où il n’y a que fort peu de personnes.

Les quelques conversations que je trouve épar-
! ÿl/ées sous le péristyle ne sont pas précisément
tas le mode gai. On parle de ce qui s’est passé
la veille au Père-Lachaise. Grave, très grave,
disent les alarmistes. Oui, très grave, si vous vou-
lez, répliquent les calmes et les sensés. Mais n’ou-
bliez pas pourtant que sous tous les régimes pos-
sibles, sous la Restauration, sous Louis-Philippe,
même sous Napoléon III, on en a vu bien d’autres,
enfaitde chocs de partis et d’ébullitions populaires.
On n'en est pas mort, on n’en mourra pas encore
celte fois-ci. Le si grave conflit des drapeaux et des
bannières est destiné à s’éteindre de lui-même.

Je dis comme eux. Prudence et patience! Gela
n’empêche pas que les cours ne fléchissent et que
les affaires ne soient d’une somnolence à nulle
antre pareille.

Le lendemain, c’est encore pis comme faiblesse
elcomme sensations politiques. On accuse la po-
lice de n’être qu’une girouette, de permettre au-
jourd'hui ce qu’elle a empêché mordicus la veille.
Je voudrais bien vous y voir, vous, qui vous
écriez sans cesse avec Boileau : « La police est
aisée. » Oui, quand on n’est pas chargé de la faire
soi-même. Quoi qu’il en soit, l’inconséquence du
jouvernement était généralement blâmée.

Oa a grossi, je l’avoue, les choses tant qu’on a
P», dans un certain noyau, comme il arrive le plus
souvent, lorsqu’il y a du grabuge sur la voie pu-
blique ou dans les cimetières. On a vu la baisse,
:S hideuse baisse s’étendre de toutes parts; on
s est plu à déclarer qu’elle allait derechef s’em-
PWr de la situation.

Mais on a entendu bientôt circuler le mot de
Pacification : calmons-nous, qui est venu faire
Mntrepoids et empêcher la débâcle que certains
judividus ne se privent pas de vous prédire à tout
bout de champ.

oui, calmons-nous, mes chers amis, et ce
W1 prouve qu’on en est déjà là, c'est que c’est
taie bout du monde si le 3 0/0 est tombé mardi
francs. A la fin de la Bourse, il n’y avait plus
15 centimes de baisse sur les cours de ferme-
Ure de la veille.

Vous voyez donc bien que tant que de tués ou
®blessés, ou même de simplement écorchés, il
“laencore personne de mort.

Le camp de la hausse

Dans ce camp de la hausse, où méditent et tra-
vaillent les meneurs du mouvement, on s’est dit :
Un instant, Bertrand ! Il ne faut pas cependant que
MM. les baissiers se figurent qu’ils vont pou-
voir nous polker sur le ventre. Ah ! mais non !
Il est temps de proférer notre Quos ego.

Or donc, vous les voyez mercredi qui arpentent
le péristyle d’un pas à la fois fiévreux et triompha-
teur. Le ministère a eu la majorité hier à la
Chambre; cela nous suffit; en avant! Et les voilèf
qui, avec quelques coups de crayon bien sentis
qui apparaissent dans leur carnet, ils regagnent
en un clin d’œil tout le terrain perdu dans les
bourses antérieures.

Bien entendu, ce ne sont pas seulement nos
Rentes et l'Italien qui ont bénéficié de la reprise ;
toutes les valeurs ont eu leur part du gâteau, no-
tamment celles qu’on traite sur le marché en
Banque, qui ont eu en poupe les brises favorables
des cours de Londres, qui nous sont arrivés en
hausse.

Examinons

Je ne puis cependant pas m’empêcher de vous
demander si là, en bonne conscience, cette forte
éruption de hausse de mercredi vous semble tout
à fait justifiée? Il faut bien que nous constations
que ce qui a eu lieu au commencement de la se-
maine n’est vraiment pas de nature à beaucoup
fortifier le gouvernement dont nous jouissons pour
le quart d’heure.

Il est vrai que les haussiers ont une réponse à
cela, et toujours en se retournant du côté de l’An-
gleterre : « Est-ce qu’il est possible que nous ne
montions pas quand la Banque d’Angleterre a
réduit le taux de son escompte à 2 1/2 et quand
les Consolidés et les Ponds russes font flores?
Nous nous moquons pas mal de la politique et de
toutes ses équipées fantaisistes. Avons-nous, oui
ou non, l’abondance de l’argent pour nous? Oui,
eh bien cela nous suffit, nous nous inquiétons du
reste comme de Colin-Tampon en personne. »

Maintenant tous ces propos des haussiers ne
m’empêchent pas de vous dire que mon avis, à
moi, est que, vu l'état des choses, les cours sont
assez élevés comme nous les voyons. N’oublions
pas que le cours de compensation du mois der-
nier était, sur le 3 0/0, 78.25. Est-ce que les cours
acquis ne sont pas un beau denier progressif?
Sachons nous en contenter.

Après quelques escarmouches en vue de la
réponse des primes, nous sommes arrivés au
samedi où ce premier chapitre de la liquidation a
été ouvert par anticipation, attendu que le der-
nier jour du mois se trouve être un dimanche.
Aux cours où s’est faite la réponse, on peut dire
que les primes ont été levées à peu près en
totalité.

Demain lundi la liquidation de la Rente. A quel
cours? Peu importe. Il est incontestable que,
quoi qu’il advienne, les acheteurs verront reluire
devant eux de fort beaux bénéfices.

Je vous présente les derniers cours d’hier sa-
medi qui sont les plus hauts du mois.

3 0/0, 80.85.

Amortissable, 82.50.

4 1/2, 109.17.

Italien, 96.10.

On a remarqué que tandis que tout baissait à la
Bourse de mardi, l’Italien faisait, lui, la meilleure
contenance. Il y a de cela une très bonne raison ;
nos Rentes à nous baissaient pour des circon-
stances purement locales dans lesquelles l’Italien
n’a rien à voir non plus que les autres valeurs
internationales. La conclusion flamboie d’elle-
môme.

Les valeurs

O Suez, je te salue ici d’une façon toute spéciale,
attendu que les honneurs de la semaine te revien-
nent sans conteste et que tu es, il faut le dire,
assez coutumier du fait.

Le cours de 2,100 avait été dépassé un instant
mercredi, i.1 a rétrogradé un petit peu. Nous le
laissons à 2,095. Peu importe, la hausse du Suez
ne s’arrêtera pas là. La convention entre les puis-
sances au sujet de la neutralité du Canal a bien
éprouvé un certain temps d’arrêt, parce qu’on
n’était pas précisément d’accord dans les détails;
mais ce n’est là qu’un petit accroc tout à fait acci-
dentel qui aura bientôt fait de s’effacer de lui-même.

Les recettes du transit sont toujours bonnes.
Qu’est-ce qu’il faut de plus pour que notre cher
Suez nage bientôt dans les eaux de 2,500? Gomme
j’en serai fier et heureux pour ma part!

Le Crédit foncier conserve toute sa fermeté à
1,342 fr. et continue à être recherché au comptant.
Les autres Sociétés de crédit ne brillent pas par
des variations excessivement nombreuses, cepen-
dant malgré leur état généralement comateux elles
témoignent plutôt des tendances à l’amélioration.
Il est bien clair que pour que cette amélioration
s’accentue davantage il faudrait ce que nous in-
voquons sans cesse de toutes nos forces comme
la manne céleste : une belle et bonne reprise des
affaires, qui serait le salut, la terre promise pour
nous tous, gros et petits spéculateurs.

Marché en banque

Ün avait remarqué certains signes de défail-
lance dans les deux premières bourses de la se-
maine sur ce marché, mais la hausse avait pris
mercredi positivement le dessus. Toutes les va-
leurs qu’on y traite avaient l’air de vouloir monter
à qui mieux mieux. Il y a eu un temps d’arrêt,
mais les bonnes dispositions ont bientôt repris le
dessus et se confirment plus que jamais à l’heure
où nous sommes.

Banque ottomane, 541.

4 0/0 Turc, 16.50.

Unifiée d’Egypte, 320.

Extérieure espagnole, 59.13/16.

Le 4 0/0 hongrois, 81.5/16.

Ce dernier fonds d’Etat tend de plus en plus à se
rapprocher du 4 0/0 autrichien, et il y arrivera,
soyez-en sûr.

Agréez, etc.

CASTORINE.

Pour copie conforme :

S. Zabban.
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