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Le charivari — 54.1885

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Novembre
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DIMANCHE Ier NOVEMBRE 1885

CINQUANTE-QUATRIÈME ANNEE Prix du Numéro : 25 centimes

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PARIS

Trois mois.*. 18 fr.

Six m°is. 2® —

Un an. ^ —

le, abonnements partent des /" et le de chaque mois

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Bêda cteur en Chef

BUREAUX

DS LA RÉDACTION ET DE L’ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

/OVRNAI

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DIRECTION

Politique, Littéraire, et Artistique

PIERRE VÉRON

Ktédactenr en Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG» fermier de la publicité
Eue Joquelet, 11

LE CHARIVARI

Les ateliers étant fermés aujourd'hui, Ier no-,
ùembre, le Charivari ne paraîtra pas demain lundi.

BULLETIN POLITIQUE

Cruelle condition que la condition de M. le duc
Paturot.

M. le duc Paturot (de son vrai nom de Broglie)
est à la recherche d’une position électorale.

Cruel désespoir 1 Avoir été si près du but et
l’avoir manqué 1

Le duc Paturot ne s’en consolera jamais... si
l’on ne trouve pas le moyen de refaire à sa candi-
dature une onzième jeunesse.

Mais comment?

En apparence, on est plein de regrets pour cette
perte sensible; mais, au fond, on n’est pas fâché,
dans le parti réactionnaire, d’être débarrassé de
ce remuant, de ce brouillon, de ce dominateur.

On l’a même, dans un journal, traité de porte-
déveine, en l'accusant d’avoir le mauvais œil.

Ce qui me fait croire que le duc Paturot aura
bien du mal à en arriver à ses fins.

On avait proposé à un homme de sacrifice un
dévouement surhumain. Il s’agissait tout bonne-
ment de s^soumettre et de se démettre à la fois.
L’élu de pacotille faisait place au haut seigneur.

Quant aux électeurs, on ne s’en inquiétait même
pas. Comme les manants d'autrefois, on semblait
les tenir pour taillables et corvéables à merci.

Par malheur, le fanatisme qu'inspire M. de
Broglie est limited. Il ne s’est pas trouvé un ama-
teur, pas un seul, pour s'immoler.

Maintenant, il est question de transférer le duc
Paturot en Vendée. Mais comment les Vendéens
accueilleront-ils le Prenez notre ours?

Ayant tâté de toutes les intrigues, le duc Pa-
turot est passablement compromis. N’a-t-il pas été
ministre de la République? Pour des royalistes
Purs, c’est une tare.

J’ai grand'peur que le duc Paturot ne reste
député in partibus.

En somme, ce serait peut-être la solution la
Plus favorable pour lui.

Il se trouvera toujours des naïfs pour dire :

"Ah! si le duc était là, les choses auraient
marché d’un autre pas. Ahl si le duc était là, il
aurait retourné la (Chambre, il aurait rsfait la

monarchie.

Au contraire, le duc étant là, ne doutez pas de
sa nualadresse ordinaire. Il aurait eu tôt fait d’ac-
numuler les bévues, de nouer des mtrigailleries
Pui auraient avorté-.

Une fois de plus, il aurait été puis en flagrant

el>t d’incapacité et d’impuissance, comme il lui
est arrivé toutes les fois qui? s'est agi de faire ses
Preuves, toutes les fois embn l’a mis au pied du
mur.

/

Vous voyez donc bien que, tout compte fait, le
duc Paturot a tout intérêt à rester candidat per-
pétuel.

Il est de ceux qui ne brillent que par leur
absence.

Il sied bien, par ma foi, aux journaux réac-
tionnaires en général et aux journaux cléricaux
en particulier, de railler les diyisions du parti ré-
publicain.

Ce n’est plus seulement entre monarchistes
qu’on s'empoigne. C’est entre sacristains.

Le Monde et Y Univers se prennent aux cheveux
à propos du traitement de Mun.

On sait que ce docteur en médecine politique a
donné une longue consultation — je crois même
qu’il en a donné deux — au parti rétrograde.

Pour lui rendre des forces nouvelles, M. de Mun
a conseillé un traitement qu’on pourrait appeler
la transfusion de l’eau bénite.

En introduire une certaine quantité dans les
veines du malade, et il sera ragaillardi.

En d’autres termes, M. de Mun demande que
l’Eglise ait la haute direction sur les restaurations
futures et devienne la politicienne en chef de
l’avenir.

L'Univers, à cette idée patriotique de placer la
France sous les ordres du Vatican, a naturelle-
ment applaudi avec fureur.

Le Monde refuse ses bravos. Il refuse mon
son adhésion.

Est-ce parce que M. de Mun choisit pour s. -
épanchements la bouüque rivale?

Ou bien reslerait-il au Monde un peu de clair-
voyance qui lui ferait comprendre que ce clérica-
lisme à outrance prend la France à rebrousse-
poil?

Tout gouvernement qui a voulu frapper avec le
goupillon a péri par le goupillon.

Dans tous les cas, l'agréable bataille qui va
s’engager entre le Monde et Y Univers promet à la
galerie plus d’un intermède comique.

La toile! La toile!

Ce même Univers, dans une petite paperasse
soi-disant littéraire qui lui sert d’annexe, vient de
se mettre à rééditer les grossièretés et les inepties
que feu Veuillot expectora jadis contre Victor
Hugo.

L'Univers choisit bien son heure. Il prend le
moment où la France entière pleure son plus
grand poète pour outrager sa mémoire.

Tant mieux 1

Ges injures ont un double résuliât qui nous est
également agréable : elles grandissent celui qui
les a reçues, elles rabaissent celui qui les a si-
gnées.

L’Univers ne pouvait pas jouer de plus vilain
tour à la tombe de son ex-insulteur en chef, que
de rappeler ainsi les plus tristes méfaits de son
casier littéraire.

Pierre Véron.

LA PREMIÈRE SÉANCE

M. Blanc, député de la Savoir — Messieurs, je

dois au privilège, peu enviât! .

l’âge, l’honneur

d’occuper provisoire!

• il de la prési-

dence. Si, ceper

i d’entre vous

croyait avoir, de j -p a.ele

de naissance, des

litres qui priment les

’à 00 nommer,

je m’empresserai de

Messieurs,

je suis né le 29 juin

réclame?

[Non! non!) J’en éi

' st ouverte.

Nous allons procé,

sort des bu-

ri- ’ix, OH' o’irr-

s des élec-

tiens.

M. Hude. -T’

lus pressé !

Le président
M. Hude. — I

'Tillage!

Le président. — a il i
M. Hude. — Oui, la pire

vi droit pour

les mastroquets de mettre r

.d is leur vin...

c’est-à-dire dans le vin j :v
nommé que pour le ùrire

its. Je n’ai été

atre. (Exclama-

lions diverses.) /

Le citoyen Basly!

débitant j’ap-

puie de toutes mp« ^

îOMfiîi' 1 sU-AVon

Hude. {Ah! a.h

mine"'", je la - e-

ponpso ■-

t r •

iL.di-

amation si
alors, quelle est votre

cône,

Le citoyen Basly. — C’est

que je m’abstiens,

monsieur le président.

Le président. —• Vous auriez pu commencer par
là. Messieurs, il est évident que de pareilles dis-
cussions ne peuvent aboutir pour le moment. Le
règlement est ’ormel.

M. Hude. — Je demande au moins que, jusqu’à
nouvel ordre, il soit interdit au laboratoire muni-
cipal d’analyse de se mêler de nos petites affaires.
N’a-t-il pas assez à s’occuper avec les épiciers?
Hier, j’ai acheté du sucre en poudre : eh bien, tout
farine! C’est indigne, infâme, monstrueux !

M. Michelin. — Je m’oppose formellement à
toute restriction des droits du laboratoire d’ana-
lyse. Je suis président du conseil municipal, et je
ne souffrirai pas...

Le président. — Pas ici, monsieur Michelin,
pas ici I Vous n’êtes que simple député, dans cette
enceinte. Messieurs, l’incident est vidé : ne per-
dons plus inutilement le temps que nous devons
au pays. La vérification des pouvoirs menace
d’être longue, mettons-nous résolument au travail.

M. Bourgeois, député de la Vendée : --

Oui, certe, il faut bûcher. Député^^as jurons
Qu’ici nous bûcherons comme ^ bûcherons!

Le président. — Qu’ost-ce que cela?

M. Bourgeois. --

Ce sont fi^^rers, Seigneur. Quelquefois je m’amuse-,
un pêcheur l’ablette, à taquiner la Muse.
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