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Le charivari — 54.1885

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Mai
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https://doi.org/10.11588/diglit.23882#0553
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CINQUANTE-QUATRIÈME année

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JEUDI 21 MAI 1885

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bulletin politique

La commission qui examine le projet de mise
en accusation du précédent ministère continue à
s’agiter beaucoup sans que la logique la mène.
On donne de nombreux renseignements sur ses
travaux.

On cite un discours de M. Rivière, qui aurait dit :
«Je suis d’avis qu’il y a lieu d’admettre la prise
en considération. Bien que la Constitution ad-
mette la solidarité de tous les membres du minis-
tère, celui sur lequel doit peser la plus grande
responsabilité, c’est M. Ferry.

» II s’agit donc de voir si M. Ferry a dit toute
la vérité sur cette affaire du Tonkin.

» Eh bien, je crois de sa part à la dissimulation
etau mensonge, et c’est ce que je vais prouver.
» La première question qui se présente est
celle-ci :

» Y avait-il des réguliers chinois au Tonkin?

»M. Jules Ferry a dit sans cesse qu’il n’y en
avait pas, qu’on n’avait affaire qu’aux Pavillons
noirs. Or, il résulte de la lecture soit du Livre
jaune, soit surtout des procès-verbaux des deux
commissions du Tonkin, que, depuis 1882, le gou-
vernement savait parfaitement que nous allions
nous trouver en face des réguliers chinois. »

Nous avons toujours été parmi ceux que l’expé-
dition du Tonkin avait mis en défiance dès l’abord,
parmi ceux qui en signalèrent les complications
inévitables.

Mais le langage de M. Rivière nous paraît at-
teindre encore plus directement la Chambre que
le cabinet qu’elle aurait à juger.

S’il a suffi à la commission d'initiative, pour
être convaincue et édifiée, de jeter un coup d’œil
® las procès-verbaux de sa devancière la com-
mission du Tonkin, comment celle-ci n’a-t-elle
nen vu? Comment n’a-t-elle pas averti l’Assem-
Mée? Comment encore l’Assemblée elle-môme a-
l^le fait preuve d’un aveuglement aussi inex-
plicable?

En pareil cas, ceux qui, ayant mission de con-
fier avec vigilance, se laissent tromper aussi
"■Gisement ne sont pas moins coupables que ceux
Wi trompent.

H en résulte que tous les arguments que la com-
mission d’initiative accumulera contre le minis-
ere i?erry s’en iront [frapper directement la com-
mission qui l'a soutenu.

Elle fait penser à ces chasseurs maladroits qui,
entirant un lapin, tuent leur meilleur ami.

Peur cette raison, qui dispense d’en chercher
pUcune autre, tenez pour certain que jamais la
ranCe ne votera la mise en accusation.

Car si, en montrant le banc des accusés, elle
Vls&it de dire aux ministres : « Asseyez-vous là,

CHARIVARI

-.«»r.w.-

je vous prie, » ceux-ci seraient eifdroit de leur ré-
pondre :

— Après vous, s’il vous plaît.

Le scrutin de liste a comparu devant le Sénat.

Nous nous occuperons, quand tout sera fini, des
résultats de cette comparution.

Mais il faut avouer que certains journaux ont
tenu un langage préalable d’une bizarrerie qui dé-
route tout raisonnement.

La Paix, par exemple, s’exprimait ainsi :

« Le rapport a omis de rechercher si le Sénat
aurait raison d’exercer son droit constitutionnel
d’amendement au sujet de la loi électorale de la
Chambre et si son mode d’élection spécial ne de-
vait pas le détourner de manifester une volonté
propre sur la constitution de la Chambre. C’est
évidemment une de ces « considérations do poli-
tique parlementaire » que la commission dédai-
gne. Mais le Sénat comprendra que les considéra-
tions politiques tiennent la plus large place dans
cette affaire et qu’il y a pour lui ainsi une sorte
de nécessité à donner son adhésion au projet adopté
par la Chambre. »

Il faut toujours en revenir, si l'on veut respecter
les droits du sens commun, à la conclusion que
nous avons déjà formulée.

Si le Sénat ne doit pas exercer son droit consti-
tutionnel d’amendement, s’il ne doit pas manifes-
ter une volonté propre sur ia constitution de la
Chambre, pourquoi diable le consulte-t-on?

Est-ce uniquement pour se moquer de lui, en le
forçant à avouer son impuissance?

Il fallait, au Congrès, faire stipuler que la loi
électorale resterait en dehors des attributions du
Sénat, ou bien, ce qui eût été plus expéditif, abo-
lir le Sénat lui-même.

Mieux vaut, pour la dignité d’une Assemblée, la
supprimer radicalement que de la laisser vivre
pour clouer à sa porte cet écriteau dérisoire :

Chambre des propres à rien.

Pierre Véron.

--<8»--

La France est en deuil. La grave maladie de
Victor Hugo a causé partout une profonde émo-
tion.

C’est vraiment une douleur nationale à laquelle
s’associent tousjes partis comme toutes les classes
de la société.

On sent que, si Victor Hugo meurt, ce siècle aura
perdu son soleil.

Devant ia menace d’une aussi terrible catastro-
phe, qui ne joindrait son angoisse à l'angoisse
commune, ses vœux à ceux que font tout le pays
et toute la presse pour que cette existence si chère
soit épargnée !

Une légère amélioration est signalée. Avec quelle
joie on s’est repris à espérer!

Pierre Véron.

LA TUNNELOPIIOBIE

Il n'est pas dans les habitudes de John Bull,
chacun le sait, de se mettre soudainement à dan-
ser à propos de rien. Même, c’est à peine si, de-
puis quelque temps, il a eu l’occasion de se dérider
et de montrer, en signe de joie,;ses longues dents
du plus vilain jaune.

Aussi, le voyant tout à .coup sé livrér à une pan-
tomime vive et animée, Jacques 'Bonhomme, in-
trigué, a-t-il cru devoir s’informer du. motif de ce
trémoussement inattendu.

Jacques. — Hé! l’ami...

John. — Pas ami ; voisin seulement.

Jacques. —Voisin hargneux, si tu le préfères.
Qu’est-ce donc qui le prend de tricoter ainsi des
jambes en faisant toute sorte de grimaces ?

John. — Je dansais une petite gigue pour expri-
mer à moâ mon satisfaccheune.

Jacques. — Ton satisfaccheune?... Ah! je com-
prends. Pauvre ami, — non, voisin seulement, —
il faut toujours que tu écorches quelque chose;
quand ce ne sont pas les gens, c’est leur langue.
Et, parbleu ! tu peux te flatter d’avoir pour le fran-
çais un mode de prononciation particulièrement
vicieux.

John. — C’était dans le caractère de moâ.

Jacques. — Ça se voit. Enfin, d’où te vient-elle,
ta satisfaction ?

John. — De ce que mon Chambre des Commu-
nes il vient de repousser, pour la troisième fois,
le projet d’établissement d’un tunnel sous-marin
entre la France et le Ingleterre.

Jacques. — En effet, il n’était pas dans ta man-
che, ce projet-là.

John. — Et il n’y sera jamais, dans le Manche.

Jacques. — Tu auras donc toujours la puce de
l'invasion à l’oreille, grand nigaud?

John. — Tous les militaires sont d’accord sur
le... sur le possibilité, et ils n’ont pas coutume de
reculer devant une petite insecte, les militaires de
lier Majesty.

Jacques. — Non, on s’en est aperçu au Soudan.
Cependant, en raison des intérêts commerciaux
qui te sont si chers, ô John, tes vaillants guerriers
pourraient bien se départir de leur entêtement,
concéder...

John. —Jamais de concessions, avec les mili-
taires de moâ!

Jacques. — Tiens ! il me semblait que dans l’af-
faire afghane quelqu’un de ma connaissance avait
plié...

John. — Pas les militaires, seulement le diplo-
matie.

Jacques. — Alors il ne s’est pas trouvé, dans la
Chambre des Communes, un membre pour faire
comprendre à ses collègues que les craintes d’in-
vasion peuvent être les mêmes dans les deux pays,
et que, du moment que la France ne croit pas
devoir s’opposer pour cela à la construction d’un
tunnel, l’opposition de l’Angleterre devient un
aveu de faiblesse, d’infériorité peu fait pour re-
hausser son prestige?
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