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Le charivari — 58.1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.23883#0357
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Prix du Numéro : SS centimes

LUNDI 1er AVRIL 1889

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Mirant renommé.

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l’Exposition
P” cle 1889, dans
le Palais des Beaux -
•ts, au coin de la Porte
en façade sur le Jardin.

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abonnements

PARIS

.18 fr.

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^miment! partent des i” et ie de Chaque mois

direction

politique, Littéraire et Artistique
PIEU UK VÉRON

Rédacteur en t hef

bureaux

u RÉDACTION BT DE L’ADMINISTRATION

B* Bue de la Victoire, 20

DE LA. BOURSE

piques

luny, H » PARIS

)UVELLE

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Encres de Couleurs
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es papetiers.

acheté

Paris, le 31 mars 1889.

Monsieur le Directeur,

La date inscrite en tête de cette leltre devrait, ce
•tmble, me permettre de commencer ma petite
conférence hebdomadaire par ces mots : Enfin! le
toüàfini, ce terrible mois de mars, qui a eu tant de

tant de rwns, tant d’angoisses, tant de

mouvements, tant de violences et tant de tripo-
tagesl

Malheureusement, le calendrier de la Bourse n’a
jeu de grégorien. A Londres, les mois finissent
quelques jours avant la date régulière. Chez nous,
mois n’est réellement terminé que lorsque sou
successeur est déjà âgé de quatre ou cinq jours. Cela
«ait bizarre, mais c’est comme ça. La cérémonie
ft réponse des primes, l’établissement des cours
compensation, — tout cela, c’est très joli; mais
ledernier mot n’est dit que lorsque les comptes sont
réglés. Ils le seront aux environs de mercredi.

... Le seront-ils? Je veux dire : le seront-ils con-
mblement et régulièrement?

Hélas !

Monsieur le directeur, j’ai mes doutes ! S’il n’y
irait que moi, encore, ce ne serait rien; mais tous
■«sboursiers — je dis tous — sont du même avis,
■ment en serait-il autrement ? Telle valeur, qui
Mans les environs de cinq louis eu ce momeot-
'i,trouvait preneur à plus de 900 francs la veille du
heteredi des Cendres. Quant aux Métaux, vous sa-
wComment en un plomb vil leur cuivre pur s’est
tajé. On en a tant qu’on veut, dès Métaux, à rai-
•4eVingt-cinq ou vingt-six francs la pièce ; et je
•mis des gens qui, il y a peu de temps, en refu-
billet de mille, et plus encore,
feces conditions-là, il est évident qu’il y a des
•qui ont perdu plus d’argent qu’ils n’avaient Pin-
•liou d’en mettre au jeu. Imaginez un monsieur
'ïjise dit : — Tiens ! je vais risquer cinquante louis
Bourse...— Il prend position sur une des va-
les plus solides de la cote ; si cette valeur (il en

vingt-cinq, je suppose) baisse de deux

eu pouvant croire ses
s°ngé à se défendre. Au lieu des mille

llljs, ce sera bien le diable ; ce sera bien tout le bi
" °«t du monde. —Eh bien, la valeur perd huit
I \rancs, soudainement, brutalement, sans que
; spéculateur, ahuri et n’

!««, ait

au maximum, qu’il sacrifiait, il se trouve
^ Payer mille louis. Heureux encore s’il n’a
me e a'a tentation de se faire ce qu’on appelle

loba h'611116’ S'il D'a Pas ac^et(^ au fur et a mesure

fié, déeupr^’SB’ en Un mot’ ^ n a Pas doublé,

Quand,

ABONNEMENTS

départements

Troisi n: o'i. &■

Six moi, ... 40 —

Un an. go —

L abonnement d/un an donne droit à la nr^tnita

direction

Politique, Littéraire et Artisttqu
PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, fermier de la publicit*-
92, Rue Richelieu

CHARIVARI

1 entre deux liquidations, il y a eu des his-

toires de ce tonneau-là, on ne peut répondre de rien.
Des clients dont la « couverture » est mangée, et
plutôt dix fois qu’une, font défaut au moment du
règlement des comptes. Si un pauvre intermédiaire
a affaire à une paire de clients pareils,

Que voulez-vous qu’il devienne ?

II sautera comme un cabri, et en entraînera peut-
être d’autres dans sa chute; cela s’est vu.

Cette fois, il y aura probablement des accidents
de ce genre; mais j’incline à croire qu’ils ne pren-
dront pas les proportions d’un désastre. Comme la
catastrophe que vous savez s’est produite au début
du mois, on a eu le temps de se retourner un peu,
de se garer, de combiner. On n'évite pas les pertes,
bien entendu ; mais on a pu les atténuer, et prendre
des arrangements.

En tout cas, — après tout, les pertes de la spécu-
lation n’ont rien qui puissent nous émouvoir parti-
culièrement, et ce n’est jamais nous qui verserons
des larmes de sang parce qu’un joueur s’est plus ou
moins ruiné, — nous avons la consolation de cons-
tater qu’un malheur public a pu être évité, grâce
aux mesures énergiques et immédiates prises et par
le ministre, et par la Haute-Banque. Sauf en ce qui
concerne les actionnaires du Comptoir d’Escompte,
— et encore,

Le dernier mot n’est pas dit,

puisqu’il parait démontré que la liquidation pourra
donner lieu à une grosse répartition d’actif, — le
public proprement dit n’est pas atteint. Et il le sait
si bien, qu’il n’éprouve aucune hésitation à revenir
à la Bourse avec ses disponibilités, chaque fois qu’ïl
y est appelé par une bonne occasion. Ce ne sont pas
là paroles en l’air, mais la constatation d’un fait. Ne
venons-nous pas d’en avoir la preuve avec l’Emprunt
Russe?

Et pas seulement

avec l’Emprunt Russe. Le Crédit Foncier, cette se-
maine encore, a été l’objet d’attaques de la part d’un
tas de rastaquouères beaucoup plus offensifs que
réellement dangereux. Ces gens-là— tels des cani-
ches mal élevés — lèvent la patte, en attendant
qu’ils lèvent le pied. Si tout le monde savait raison-
ner, ça ne ferait ni chaud ni froid. Mais les rasta-
quouères en queslionont eu recours à des manœu-
vres diverses, visites chez les concierges, circulaires
envoyées gratuitement. Si bien qu’il devient néces-
saire de rectifier le tir, et cle dire au public de quoi il
retourne vraiment.

Sache donc, ô public, que le rapport que présen-
tera M. Christophle, gouverneur du Crédit Foncier,
à l’assemblée générale du 3 avril, fera voir, avec une
grande clarté, l’excellente situation de la Société.

Voici les points principaux de ce rapport :

Pendant l’année 1888, le Crédit Foncier a fait
des prêts hypothécaires pour 111,662,000 francs;
3,660,000 francs de moins que l’année précédente.

La diminution porle exclusivement sur les prêts
de province ; elle a pour cause l’extrême prudence

apportée par le Conseil d’administration dans l’éva-
luation des propriétés rurales.

Le montant des prêts communaux, réalisés pen-
dant l’année 1888, s’élève à 68,877,000 francs.

Le total des prêts fonciers et communaux effec-
tués pendant l’année écoulée, donne, déduction faite
des remboursements aniieipés, une augmentation du
portefeuille des prêts de 94,018,775 francs.

Au 31 décembre dernier, le solde total des prêts
fonciers et communaux réalisés avec les fonds pro-
venant des obligations était de 2,981.026,000 francs.
Les obligations émises par le Crédit foncier sont
représentées par les prêts et ont par conséquent la
meilleure des garanties, puisqu’elles sont gagées
par une créance hypothécaire.

Une des parties les plus intéressantes du rapport
du gouverneur, c’est la composition des disponibilités
du Crédit Foncier, converties en valeurs.

Ces valeurs diverses forment un total de 449 mil-
lions 294,000 francs. Le chiffre pour lequel ces
valeurs sont portées dans l’inventaire est inférieur
de 8,174,000 francs au cours du 31 décembre dernier.
Dans ce portefeuille, les Bons du Trésor y figuraient
à cette date pour 234,132,000 francs, et les Rentes
françaises pour 133,449,000 francs.

Le chapitre des dépôts en compte courant se sol-
dait au 31 décembre par 74,171,000 fr.

Ou voit que ces dépôts sont représentés par une
somme suffisante de valeurs de premier ordre.

Nous reviendrons sur ce rapport si intéressant.

Terminons en faisant connaître le chiffre des
bénéfices qui seront distribués aux actionnaires : il
est de 21,925,158 francs; de 789,499 fr. supérieur
à celui de l’exercice précédent.

Le dividende sera de 62 fr. par action.

Et nunc erudimini, gentesî

Le public, du reste, sait bien reconnaître les siens.
La preuve, c’est qu'il se prive d’acheter les Banque
de Paris, Société Générale et autres Crédit Indus-
triel, vu que ces Sociétés ne jugent pas à propos de
fournir des renseignements précis sur leur situation.

En revanche, le comptant, par ses achats, a très
bien su maintenir les cours du

Crédit Lyonnais

dont l’Assemblée générale annuelle a eu lieu à Lyon
le 25 courant. Après le compte rendu des opérations
de l’année accusant un bénéfice net de 10 mil-
lions 565,428.55 qui permettent la distribution d’un
dividende de 25 francs par action, M. Henri Germain
a été appelé à donner des explications sur la situa-
tion de la Société.

Il a fait connaître que les bénéfices de l’exercice
n’étaient dus à aucune opération exceptionnelle et
étaient le résultat des affaires de Banque de la So-
ciété. Répondant à diverses questions d’uu action-
naire, M. Germain a déclaré que, ni de près ni de
loin, le Crédit Lyonnais n’avait été mêlé à l’affaire
des Métaux.

Ces explications ont été accueillies très favorable-
ment. L’Assemblée a voté par mains levées, à l’una-
nimité, l’approbation des comptes et du dividende.
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