Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le charivari — 58.1889

DOI issue:
Décembre
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.23883#1313
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
s4H&.' RS' G4s!

" P1 hôiejg p

■cafés

re.

fiora,

ea«x.

JE

ÏT’i'onsé.

ieuuess^elie

6 ^ Paix

ns- fiord,

riVOUANTE-IIUITIÈME ANNÉE

eanj

A B O N N EMEN.TS

PARIS

■mi» mai?»:• •; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; g ^

Six n>01 " . 72 —

Un ..

■ parlent des i” et u de chaque mon

direction

politique, Littéraire et Artistique

l'Ilill ILE VÉliON

llcilacloni’ en €licf

BUREAUX

w RÉDACTION et de l’administration

Rue de la Victoire. 2C

)N

bonvalet

turc

'e< S9, PARIS
-SALONS POUR NOCES

4 VERNI*

I01CHB

■ition Univcllo Paris 1881

" mr

>iy

ILANTllé s.g.é g.systcmc ÙiÏÏt
e-\iesup "avec ou sans repasi
cidres, lies, marcs, fruits, moûts, ei

reils vendus après essai,

Fils Aîné, Constructeur
du Théâtre (Grenelle), PARU
’arif illustré adressés franco


FABRIQUE à la GARE

JEUNET Fils,Sus'

Toutes nos bottes portent
timbre sec :

JEUNET, inventeur

Demander nos veil-
leuses chez tous les
îommissionnaires.ép/-
siers, aulncailllers.

CHAMPAGNE

BULLETIN POLITIQUE

Encore une légende menacée.

Le dicton prétend toujours que l’agriculture
manque de bras, et c’est elle qui tend la main aux
partis hostiles pour les rapprocher!

On est en train de former, à la Chambre, un groupe
agricole qui, faisant taire les opinions de chacun,
opérerait une fusion,au nom du blé et de la luzerne.

1\ rfy faut pas trop compter. Cependant, il y a
comme un courant qui emporte vers les idées prati-
ques. Nous avons si longtemps bataillé pour rien à
là suite des politiciens hargneux, que le pays com-
mence à faire comprendre à ses mandataires qu’il
faudrait s’occuper d’affaires sérieuses.

Déplus, on sent poindre la lassitude de J’impuis-
ance chez ces pauvres monarchistes qui désespè-
rent, belle Philis, alors qu’ils espèrent toujours.

Va donc pour le groupe agricole, suivi, au besoin,
in groupe commercial, du groupe industriel et de
Ions les autres groupes utilitaires.

Tout vaudrait mieux que l’émieltement actuel.

L"S bonnes intentions continuent à fournir un
escrllent pavage à l’enfer.

On se réunit, commr le Congrès anti esclavag'ste
de Bruxelles, dans un but de concorde philanthro-
pique. Et patatras ! On aboutit à la discorde la pins
surexcitée.

(COSMOS

RE à AY (Marne)

}4, rue Laffitte

L’autre jour, peu s’en est fallu que les représen-
tants de divers pays anti esclavagistes ne se prissent
aux cheveux.

Quel thème pour un caricaturisteI
Voyez-vous un dessin commémoratif de cette rén-
niondestinée à consacrer la fraternité au profit des
nègres, — voyez-vous ce dessin représentant mes-
«UKles délégués qui ont roulé sous la table, où ils
!6 bourrent de coups de poing et se mangent le
nez?

Le document serait à conserver, pour l’édification
te races futures.

hua fini cependant par se calmer un peu.

La Belgique, qui voit des esclavagistes partout et
avait cherché noise à la France ainsi qu’au Por-
tai, a mis une sourdine à ses récriminations.

Après quoi, on s’est embrassé, Folleville, en dé-
tint que toute l’Europe flétrit l’esclavage.

I qui ne l’empêche pas, cette bonne Europe, de
® pratiquer sous les formes les plus diverses. Allez
Mot voir dans les manufactures, usines et mines,
011 geint l’homme civilisé !

compter la traite des blanches, qui survivra,
en ^Mt-ez pas, à la traite des noirs !...

bien e Véron.

Prix du Numéro : 25 centimes DIMANCHE 1er DÉCEMBRE 1889

journal ÏJPï

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois... 20 fr.

Six mois.. 40

Un an.go _

L’abonnement d’un an donne droit à la prime gratuite

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIE IULE VIS II ON

It 6 <1 ac I e » r en C li ef

ANNONCES

ADOLPHE EW1G, fermier de la publicité
92, Rue Richelieu

RÉHABILITATION

Non, mais les a-t-on assez «blagués », ces pauvres
officiers d’Académie!

Toutes les fois que, pour une raison ou pour une
autre, et même sans aucune espèce de raison, une
nouve.ie « fournée » passait à l'Officiel, c’était un
concert de plaisanteries, pas toujours bien neuves,
mais souvent très mordantes.

Il va sans dire que ceux qui, ayant sollicité cetle
« décoration », ne l’avaient point obtenue (car il pa-
raît tout de même qu’on la rpfuse quelquefois), n’é-
taient pas des derniers à faire leur partie dans le
charivari.

Il pleuvait littéralement des brocards sur le ruban
violet. Bref, si le temps des palmes du martyre est
disparu depuis plusieurs siècles, nous pouvons, du
moins, nous vanter d’avoir assisté au martyre des
palmes.

La Justice, — comme sa sœur naturelle (non re-
connue par la loi) la Vengeance, — est boiteuse. Elle
vient à pas lents, mais enfin elle vient, ainsi que l’a
constaté Victor Ilugo dans Hernani.

J’ai donc le plaisir de vous annoncer que l’heure
de la revanche a sonné pour les palmes académiques.
Et, pour peu que la chose s’accentue, comme en
France nous allons toujours d’une extrémité à
l’autre, les moqueries d’autrefois ne tarderont pas à
. se changer en apothéoses.

En attendant, voici ce qui dès à présent est ac-
quis aux débats, et vous reconnaîtrez, avec votre
serviteur, que c’est déjà joli.

D’abord, nous avons assisté à ce fait surprenant :
le ruban violet envoyé de France à l’empereur don
Pedro, qui venait de perdre son trône au Brésil. Ma
couronne pour une roseite I Ça avait l’air d’un
échange, d’une compensation. Et c’était beau, ma
foi! dirait M. Prudhomme, de voir sur les plateaux
de la balance de la Destinée, en parfait équilibre, d’un
côté un grand Empire, de l’autre un minuscule ho-
chet d’argent, emblème de l’intelligence.

Une simple coïncidence, penserez-vous peut-être.
Ne vous y trompez pas; il n’y a pas, en ce bas
monde, de coïncidence fortuite, et le hasard — cet
incognito de la Providence, selon je ne sais plus quel
philosophe — sait bien ce qu’il fait.

Or, on ne m’enlèvera jamais de l’idée que le ha-
sard, en cette circonstance, a voulu relever le pres-
tige des boutonnières violettes, légèrement compro-
mis par des abus sans doute déplorables.

Ce qui prouve bien, d’ailleurs, dans cette affaire,
la préméditation du hasard, c’est que, craignant de
ne pas s’être suffisamment fait comprendre, il est
revenu à la charge.

Il a frappé un second coup de marteau sur le clou
pour le faire entrer.

Le tribunal correctionnel de Paris a eu à se pro-
noncer, cette semaine, sur le cas d'un quidam qui,
pour épouser une jeune fille ornée de trente mille
francs de dot, n’avait eu qu’à arborer un petit bout
de ruban violet à la boutonnière de son pardessus.

Rien qu’à la vue de cetle décoration, le futur
beau-père — un malin cependant, puisque c’était
un ancien agent d’affaires — était lombé dans les
bras du prétendu officier d’Académie, en s’écriant :
« Tout est bâclé, mon gendre! » Et il lui avait immé-
diatement remis sa fille, plus ia forte somme.

Eh bien, voyons, franchement, est-ce du prestige,
ou n’en est-ce pas? Oserez-vous nier, après cela,
l’influence des palmes sur la marche... des événe-
ments?

Si le bonhomme a livré sa progéniture, avec un
sac assez rondelet, à un inconnu, c’est parce que cet
inconnu était ou paraissait être officier d’Acadé-
mie.

Si l’agent d’affaires, malgré sa défiance en quel-
que sorte professionnelle, n’a jugé à propos de pren-
dre aucun renseignement sur l’inconnu à qui il con-
fiait le sort d’une enfant et l’intégrité d’uns dot, c’est
parce que cet inconnu était ou paraissait être offi-
cier d’Académie.

Enfin, si le beau-papa, dont les yeux s’étaient
ouverts à la lumière, a intenté à son gendre, en
police correctionnelle, un procès en escroquerie
qu il a d’ailleurs perdu, ce n’est pas seulement parce
que ia fille n’était pas complètement heureuse, que
la dot était dilapidée en partie, c’est encore et sur-
tout parce qu’il avait appris que son gendre n’était
point officier d’Académie.

Moralité :

Jeunes gens qui voulez faire une noble fin, céli-
bataires qui ne seriez point fâchés de convoler avec
une fille maigre pourvu que la dot fût grosse, vous
tous enfin qui rêvez de taper dans l’œil d’un beau-
père pour arriver jusqu’à sa caisse, soyez riches ou
pauvres, beaux ou laids, spirituels on bêtes, au fond
cela importe peu; mais, avant tout, croyez-moi :

Soyez officiers d‘Académie !

Henri Second.

——-—-

THÉÂTRES

OPÉRA-COMIQUE : Mireille.

Ilabent sua fata... O11 ne sait pas au juste à quoi
tiennent ces destinées des œuvres littéraires ou théâ-
trales.

En ce temps-là, Paris possédait un Théâtre-Lyri-
que. Ce Théâtre-Lyrique avait un grand composi-
' teur à sa disposition, une grande cantatrice à sa dis-
crétion.

Le grand compositeur cherchait naturellement
l’occasion d’être agréable à la grande cantatrice, en
écrivant pour elle des rôles propres à mettre en lu-
mière quelque nouveau côté de son talent.

Or il venait de paraître une œuvre qui, du premier
coup, avait fait la réputation de son auteur. Le nom
de Mistral courait sur toutes les lèvres. Les aventu-
res de ia tendre Mireille, si sentimentalement patoi-
sées, faisaient pâmer d’aise ceux mêmes qui ne les
Image description
There is no information available here for this page.

Temporarily hide column
 
Annotationen