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Le charivari — 58.1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.23883#0593
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Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

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Rue de la Victoire, 20

Prix du Muméro : 2 h centimes

SAMEDI 1" JUIN 1889

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Un an. 80 —

L’abonnement d’un an donne droit à la prime gratuite

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Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉRON

Rédacteur en Chef

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92, Rue Richelieu

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je commence à croire aux revenants.

Il paraît qu’en effet la province en est sillonnée.
Ils font, en général, leur apparition dans des ban-
quets ou dans des réunions également politiques,
ésalement réaclionnaires.

Deux de ces revenants ont encore péroré l’autre
jour, l’un sous le nom de Target, l'autre sous le nom
de d’Audiffret-Pasquier.

Target! Un néfaste! Un de ceux qui ont joué aux
conservateurs eux-mêmes le plus épouvantable des
tours, en préparant par sa défection le renversement
deM. Thiers, — de M. Tbiers autour de qui les au-
toritaires auraient dû se grouper, s’ils avaient eu le
sens commun, pour prendre la direction de la Répu-
blique, au lieu de rêver une restauration après la-
quelle ils courent encore.

Ni le Target en question, ni les réactionnaires, ne
sont d’ailleurs venus à résipiscence, — non plus que
M.d'Audiffret-Pasquier, le second des revenants an-
noncés.

Dans les réunions et banquets où ils essaient de
s’échauffer mutuellement, le refrain obligatoire est :
Mort à la République!

Target comme d’Audiffret l’ont chanté d’une voix
également chevrotante. Très entêtés, les revenants!
Dame! vous comprenez : comme ils ne sont plus
de ce monde, ils ne peuvent pas savoir au juste où
en Sont les choses. Voilà pourquoi M. Target le dé-
fectionnaire, après avoir cru qu’il tuait la Républi-
que en la trahissant, parle de la reluer aux élections
prochaines.

Son programme est, pour le quart d’heure : La
liberté par le roi. Mais il a tant changé de pro-
gramme que cela ne lire pas à conséquence.

M. d’Audiffret-Pasquier ne paraît pas être beau-
coup mieux renseigné sur les volontés de la France,
qu’il a toujours prises à rebrousse poil.

La République, par conséquent, n’a pas sujet de
s’émouvoir. Elle a sujet plutôt de se réjouir, puis-
que le langage de ces messieurs atteste que l’Union
conservatrice est flambée.

Du moment où les royalistes sortent de l’équivo-
que, il n’y aura plus d’alliance possible pour eux ni
avec les bonapartistes ni avec les boulangistes. Donc,
fiasco certain.

ht comme je le disais, la République ne peut
qu’être charmée de voir ses adversaires adopter celte
devise : « Se diviser pour ne pas régner. »

Pierre Véron.

LE BUDGET DU PAPE

J’ai plaint de tout temps le pauvre pape ; je ne puis
entendre parler, sans pleurer, de la paille humide

sur laquelle il passe ses jours et ses nuits. Voici qui
redouble mes sentiments de commisération et do
douleur. Je viens de lire le budget du pape pour 1888.
Voulez-vous que nous parcourions ensemble les re-
cettes et les dépenses du malheureux prisonnier?

Recettes :

1“ Du denier de saint Pierre : 7,300,000 francs.

Ah çà ! qui donc prétendait que le denier en question
était fortement à la baisse ? Bien mal informés, ceux-
là, ou bien optimistes sur les progrès de la raison
publique et du bon sens.

2° Intérêts de capitaux placés à l’étranger : 2 mil-
lions 300,000 francs.

Vous voyez que notre Saint-Père possède un joli
magot en lieu sûr. Le capital respectable, c’est sa
poire pour la soif. Le pauvre homme!

3° Aumônes et ressources diverses : 300,000 francs.

Ne restez-vous pas rêveur devan I ces 300,000 francs
d’« aumônes », àce pauvre malheureux qui jouit de
2 millions 1/2 de revenus ! Mais nous ne sommes pas
au bout des recettes.

4° Offrandes reçues à l’occasion du jubilé : 2 mil-
lions de francs. Total des recettes : 12,300,000 francs.

Voilà un pauvre misérable qui n’a, tout au plus,
qu’un million par mois à dépenser, sans compter les
centimes; entre 30 et 40,000 francs par jour. — C’est
la misère noire. — On voit bien qu'il couche sur la
paille parce qu’il n’a pas les moyens de se payer un
matelas.

Passons maintenant au chapitre des dépenses :

1° Aumônes aux pauvres de Rome, de la France et
de l’étranger : 300,000 francs. Le pape reçoit 2 mil-
lions 300,000 francs d’aumônes et d’offrandes ; il en
débourse 300,000 à peine. C’est avec ces procédés
d’économie qu’on fonde les bonnes maisons. Je note
ensuite 300,000 francs pour la propagande,, ce qui re-
vient à dire que le pape sème quelques grains de
blé pour récolter une belle moisson d’épis; puis
2 millions de francs pour le salaire de cardinaux,
d’où il appert que si ces messieurs nous excommu-
nient, ils ne le font pas gratis. Le total des dépenses,
y compris l’entretien des palais catholiques, s’élève
à 11,230,100 francs, soit 1,230,000 de boni sur le
.chiffre des recettes.

Ça, c’est pour la tirelire pontificale. Gette somme
va grossirle magot placé à l’étranger. On voit quele
pape entend mieux son budget que le signor Crispi.
Si le signor Crispi s’apercevait, un beau matin, qu’il
est à la tête d’un million d’excédent de recettes, il ne
manquerait pas d’aller le dire à Rome.

Maintenant, n’ayez pas la naïveté de croire que le
chiffre des recettes est absolument exact. Vous ne
trouvez, à la colonae des recettes, ni le produit des
taxes pour dispenses, ni les préconisations, ni une
foule d’autres petits revenus que l’Eglise a su s’assu-
rer. On a quelques doutes également sur la sincérité
du chiffre des revenus provenant des sommes pla-
cées à l’étranger. Le pape ne livre pas au pu-
blic le détail de ses comptes ; mais enfin ce que
nous en connaissons suffit pour nous édifier.

Jack.

THÉÂTRES

RENAISSANCE ; La Tour de Babel.

La pièce a eu un prologue.

Un prologue qui s’est joué en robes noires devant
des juridictions diverses.

Peu s’en est fallu que M. Aubépin ne fût placé
dans la délicate situation de Salomon. Il y avait deux
pères en cause — au lieu de deux mères — se dispu-
tant avec énergie le droit de semer les doubles et
triples - croches sur les couplets de MM. Elzéar
et Paër.

Ce droit est définitivement resté à M. Paul Fau-
chey, et tout à l’heure nous vous dirons comment il
en a usé.

Parlons d’abord un peu du livret.

C’est la première fois, si je ne m’abuse, qu’on fait
subir à l’Ecriture Sainte le traitement infligé dès
longtemps à la Mythologie.

On a vu bien souvent cascader tous les dieux et
toutes les déesses de l'Olympe, mais les héros de
l'Ancien Testament avaient été à peu près épargnés.
Ils ont sauté le pas, cette fois. Nemrod, Mathusa-
lem, Noé, Seni, Chain, tous y passent. Il y a môme
là — et sous les traits de M. Léonce — un certain
Ephel non prévu par la Bible et allégoriquement co-
casse.

Cet amalgame étant donné, il ne pouvait être
question de filer une intrigue suivie. La consigne
était forcément d’extra vaguer. Le programme n'an-
nonçait-il pas d’ailleurs un opéra-bouffe?

En pareil cas, le tout est de faire rire, par n’im-
porte quel procédé, en dehors de toute esthétique.

Je ne suis donc pas de ceux qui protestaient indi-
gnés, dans les couloirs, au nom du respect dù aux
personnages bibliques, personnages qui pour la plu-
part se montrent, dans ces récits officiels, assez cas-
cadeurs pour qu’on ait le droit de les soumettre au
régime de la .parodie.

Mais la première condition est que cette parodie-là
soit gaie.

Par malheur, la Tour de Babel est lugub. e.

Elle a d’abord le tort de ressasser les vieilles for-
mules de plaisanterie qui ilorissaient aux débuts
d’Hervé.

De plus, elle abuse de l’incohérence à tel point
qu’elle donne à l’auditeur des impatiences de Saint-
Guy.

Pour tout dire d’un mot, c’est un four sans appel.

L’auteur de ia musique, M. Fauchey, qu’on dit
organiste, avait à rompre avec ses habitudes.

Accoutumé à moduler des mélodies respectueuses
en l’honneur du Nouveau-Testament, il devait cette
fois prendre toutes sortes-de libertés à l’endroit de
l’Ancien. Est-ce ce changement de point de vue qui
l’a troublé ? Toujours est-il que sa partition en est
restée pauvre comme Job et attristante comme les
paroles.

Ceci constaté, il ne reste plus qu’à plaindre les
artistes qui avaient été chargés d’égayer cette iné-
gayable soirée,

Ce pauvre Léonce I Pourquoi diable est-il sorti de
sa retraite pour une occasion aussi peu tentante ?
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