LE CHARIVARI
vous le voulez bien, du déparlement de la Blague-
Supérieure, pour ne désigner spécialement personne.
Je vous disais donc que ce bon député avait été
réélu.Or, savez-vous ce qu’il avait placardé, en abon-
dance, sur les murs de sa circonscription?
Une profession de foi, naturellement. Un petit
programme de réformes, cela va sans dire.
Ce boniment, à la porte... de la Chambre, offrait
toutefois, relativement à la plupart de ses congénères,
une particularité qui mérite d’être remarquée.
Il avait sa pointe d’originalité, l’appel de mon
brave député à ses électeurs. Cet homme qui, non
seulement ne doutait de rien, mais encore et surtout
ne redoutait rien, avait carrément signé sa machine :
« X .., propriétaire. »
Vous avez bien lu : propriétaire. D’abord, il faut
avoir un certain courage, pas à la portée de tout le
monde, hélas! en ce temps de dépression quasi uni-
verselle des caractères, —et des porte-monnaie, —
pour s’intituler « proprio », quand on sollicite les
voix d’électeurs dont la grande, grande majorité est
composée de simples locataires.
Ensuite, le plus beau de la chose, c’est que le dé-
puté en question a débuté jadis, dans la vie poli-
tique, par une immixtion, une parlicipation quel-
conque dans les affaires de la Commune.
Je dis : quelconque, bien que notre homme, à
certaine époque, se soit donné beaucoup de mal
pour faire croire que son rôle dans l’insurrection
avait été important.
Les Versaillais lui ayant joué le vilain tour de ne
pas le fusiller, de ne pas même daigner l’emprison-
ner, le malin politicien n’en avait pas moins feint
d’être dangereusement menacé. Il avait quitté l’ap-
partement qu’il occupait alors dans le quartier des
Ecoles, pour se réfugier en Suisse, disaient les uns,
aux Batignolles, prétendaient quelques autres.
Ce qu’il y a de certain, c’est que, pour obtenir de
madame sa concierge qu’elle voulût bien lui faire
parvenir une lettre, il fallait montrer la pièce blan-
che dans une patte rouge.
En ce temps-là, on ne s’intitulait pas « proprié-
taire î, on se réclamait des frères et amis ; on était,
plus ou moins, affilié à l’Inlernationale.
Mais les temps sont changés, et les hommes « à la
coule » se dépêchent d’en faire autant. Aujourd'hui,
surtout en province, la Commune et ses vieux bar-
des sont, complètement démodés. L’enfant n'a plus
peur du crcquemitaine dépenaillé sortant de sa boîte
à voter. Il en rit, il s’en moque, il le bafoue. Alors,
vous comprenez, afin de pas remporter une veste per-
pétuelle, on a lâché la blousepour endosser une belle
redingote. Et le « propriétaire » a fait son apparition
triomphante au bas des affiches électorales du com-
munard en retraite.
C’est ainsique plus d’un malin, qui commence par
prêcher, sans pitié, sans mesure, la révolution, finit
le plus paisiblement, le plus bourgeoisement du
monde, par sa petite... évolution. D’ailleurs, évolu-
tion, c’est à peu près la même chose, le même mot
que révolution, sans en avoir l’air.
C’est ainsi, bonnes gens, que les ruublards font
bouillir leur pot-au-feu actuel sur leur ancien pé-
trole.
Je ne sais pas si le fait comporte une moralité.
En tout cas, amis lecteurs, je vous laisse le soin
de la chercher et le mérite de la trouver.
Henri Second.
NOUVEAU TRUC
La neuvaine, la fameuse neuvaine B. S. G. D. G.
et destinée à assurer des élections catholiques
n’ayant pas réussi pour le premier tour de scrutin, —
à quoi pense-t-on, là-haut?... — il a fallu recourir à
un autre « truc » pour le ballottage.
Nos bons cléricaux ne sont pas embarrassés pour
si peu, et, en moins de temps qu’il n’en faut pour
l’écrire, ils ont trouvé.
La neuvaine ne vaut rien? En avant le Rosaire,
alors !
Et la Croix s’en reva-t-en guerre!
Elle conseille à tous ceux qui la lisent (— sont ils
beaucoup? Elle dit un million I Oh lia menteuse!... —)
d’assister tous les jours à la messe, de faire le che-
min de la croix, et surtout de dire un morceau du
rosaire, ne fût-ce qu’un Ave Maria.
Et elle conclut :
« Si un million de chrétiens écoutaient ce conseil,
sans être prophète, nous garantissons la résurrec-
tion. »
Ce n’est pas plus malin.
— Mais quel malheur que nous n’ayons pas songé
à cela! vont s’écrier les blackboulés du 22 sep-
tembre.
Au moins, les ballottés, eux, ont encore cette res-
source.
Vous verrez qu’ils n’en useront pas.
Et voilà justement pourquoi nous continuerons
encore à è're en République.
Le p ipe en fera une nouvelle maladie, c’est sûr 1
Achille Brissac.
LA TERRE ET L’HOMME
G» VINS BetUMACONE E. DUTHU-C2RY, Dijon (JSSSJ
Dégustation à l’Exposition, Restaurant Créole, Esplanade de* Invalide*
PLUME HUMBOLDT
de J. AL EX A ND RI
BX1M& rO&TXAIT
li IX | II Amers apéritifs, toniques, fortifiants
IVUIYH ET IV I IM M incomparable*.- Campredon - Marseille
OAMPREDON Qrand Importateur de Vin» et tous Rhum».
GHRONIQUE DU JOUR
Un peu d’astronomie et d’histoire naturelle, vou-
lez-vous ?
Une fois n’est pas coutume.
Et puis, c’est de circonstance, attendu que j’em-
prunte mes documents au Congrès spirile qui, il y a
quelques jours à peine, faisait des siennes.
Ah! ce sont de bien graves questions qu’il a discu-
tées et de non moins graves problèmes qu’il a réso-
lus, ce Congrès de loqués!
Les occultistes, notamment, se sont tout à fait dis-
tingués.
Après avoir longuement disculé, ils ont terminé
leurs travaux (?) par les conclusions que voici et
que je ue saurais trop recommander à vos saines
méditations :
« L'homme présente une véritable hiérarchie cellulaire
couronnée par la cellule nerveuse. La terre présente
une série hiérarchique d’êtres couronnés par l’humanité
qui est le cerveau de la terre. Chaque être humain est
une cellule Derveuse de la terre et chaque Ame humaine
est une idée de la terre. »
Avez-vous compris?
Oui?
Eh bien, vous avez joliment de la chance !
Enfin, quoi qu’il en soit, voilà tout de même ce
que c’est que la terre et en quoi consiste l’homme.
Si après cela vous’ n’êtes pas contents et satisfaits,
c’est que vous êtes joliment difficiles, et si vous ne
gagnez pas des prosélytes au spiritisme, vous ferez
preuve de la plus noire ingratitude.
Toutes les leçons se paient. Or, on vient de vous
apprendre que vous êtes à la fois une cellule ner-
veuse et une idée... Alors...
Olx ! ma tète !...
Jean Ralph.
CASSIS ET PRUNELLE, LEJAY-LAGOUTE, b Dijon
TRIPLE-SEC COINTLÎEAÜ.m<s£/h
Si feu Azaïs était encore de ca monde, c’est pour le
coup qu’il dirait :
—- Le voilà, mon système des compensations.
Vous vous figuriez peut-être que les gens riches
étaient privilégiés en tout?
Erreur !
Une statistique donne un fort démenti à cette béné-
vole hypothèse.
Ses chiffres ont une éloquence irréfutable. Jugez-en.
Cette étude do la longévité en France montre que, sur
8,210 individus des deux sexes, âgés de quatre-vingts
à cent ans au jour du décès, 418 seulement vivaient
dans l’aisance, tandis que 4,000 appartenaient aux clas-
ses pauvres.
Consolez-vous donc, vous qui tirez le diable par la
queue.
C’est une chance de suivre les traces du père Chevreul.
D’où il faut conclure, contrairement à la formule po-
pulaire :
— Longue et mauvaise.
J’entends d’ici les grincements de dents
Ceux qui grinceront, ce sont naturellement les Hier,*
rites. — Auxquels s’ajouteront tous ceux qui no »! ,
pas satisfaits de l’insuffisance de leur médaille ber0Qt
Car on convoite toujours au-dessus de soi C’est •
verselle règle. 11 uni~
Attendez-vous doncàenlendre, sous peu,lésion™,,
retentir du bruit des doléances. ’ lesJoumaux
C’est l’accompagnement obligé des cérémonies
genre. ue ce
Le train des miracles après le train de plaisir
Un avis annonce que les pèlerins ont droit à une ré
duction de 40 0/0, à condition qu’ils s arrangent mm
être miraculés dans un délai maximum de sent jours
Avis à la Sainle Vierge. J
Il faut qu’elle se dépêche.
La crémation f.it son chemin dans ce monde — nn
plutôt dans l’autre.
La Cour des Comptes la consacrait, l’autre jour mr
sa présence, et venait voir rôtir un collègue. ’ ^
Peu à peu, feu à feu, le préjugé finira par disparaître
Il est si bête!
L’incinération supprime l’ignoble pourriture.
Comment so trouve-t-il des gens pour regretter la
vieille méthode de décomposition, encombrante et em-
pestante?
Mais tout progrès a ses négateurs, comme tout char
de triomphe ses insulteurs.
Pauvre espèce humaine!
Le prix Osiris de cent mille francs est attribué à l’ar-
chitecte do la Galerie des Machines et à scs collabora-
teurs ouvriers.
Do la démocratie pratique. A la bonne heure!
Nous espérons, maintenant, que l’exemple d'intelli-
gente libéralité donné par M. Osiris trouvera des imi-
ta teurs.
On s’en rapporte trop aux encouragements officiels,
en France.
L’initiative privée doit apprendre à pratiquer le Fan
da se.
Voilà un bon début. Souhaitons de pouvoir ajouter la
formule : « La suite au prochain numéro. »
Le Café Riche est plus à la mode que jamais ; aussi,
à l’heure de l’apcritif, toutes ses tables sont-elles prises
d’assaut par un public élégant et cosmopolite.
On annonce l’arrivée de cinq etnts Ecossais, en cos-
tume national.
Mesdames, voilà dos concurrents qui vous viennent
pour le prix de mollets. . .
Dommage que la comparaison no puisse pas se faire a
ciel ouvert !
Dictionnaire de C/iarcnton :
PIANISTE. - Chauffe-la-louche.
La vieille baronne de demandait l’autre ]ou ,
minaudant, au financier Harpagard :
— Quel âge me donnez-vous, voyons?
Et une bonne amie do murmurer :
— Elle s’adresse à lui parce qu’elle le sait avare.
La petite Clara, une de nos plus avides tarifée i
elle pas voulu carotter, l’autre jour, le poète ,es|
Carotter un poète'... Quoi oubli des vraisem
Mais celui-ci n’a pas perdu la rime. rénond11
El à la requête adressée par la demoiselle, u a r
par ce quatrain :
Si d’ailes, comme d’un symbole,
L’amour apparaît affublé, ,
C’est, ma mignonne, pour qu il vo e,
Et non pas pour qu’il soit vole.
C’eBt aujourd’hui le grand jour. Distribution des ré-
compenses aux exposants. k
L’un de nos musiciens mûrs essaie de folât
core. , ... . all cœurd'un(!
Dernièrement, il s’était pose candidat ai
aimable hétaïre. , monuaitàla suS’
Le lendemain de leur première, on dema
dite si elle était satisfaite des résultats. ir3 mais
— Ma chère, répoudit-elle, beaucoup de so F
trop de pauses 1 , .
André UM«W’
vous le voulez bien, du déparlement de la Blague-
Supérieure, pour ne désigner spécialement personne.
Je vous disais donc que ce bon député avait été
réélu.Or, savez-vous ce qu’il avait placardé, en abon-
dance, sur les murs de sa circonscription?
Une profession de foi, naturellement. Un petit
programme de réformes, cela va sans dire.
Ce boniment, à la porte... de la Chambre, offrait
toutefois, relativement à la plupart de ses congénères,
une particularité qui mérite d’être remarquée.
Il avait sa pointe d’originalité, l’appel de mon
brave député à ses électeurs. Cet homme qui, non
seulement ne doutait de rien, mais encore et surtout
ne redoutait rien, avait carrément signé sa machine :
« X .., propriétaire. »
Vous avez bien lu : propriétaire. D’abord, il faut
avoir un certain courage, pas à la portée de tout le
monde, hélas! en ce temps de dépression quasi uni-
verselle des caractères, —et des porte-monnaie, —
pour s’intituler « proprio », quand on sollicite les
voix d’électeurs dont la grande, grande majorité est
composée de simples locataires.
Ensuite, le plus beau de la chose, c’est que le dé-
puté en question a débuté jadis, dans la vie poli-
tique, par une immixtion, une parlicipation quel-
conque dans les affaires de la Commune.
Je dis : quelconque, bien que notre homme, à
certaine époque, se soit donné beaucoup de mal
pour faire croire que son rôle dans l’insurrection
avait été important.
Les Versaillais lui ayant joué le vilain tour de ne
pas le fusiller, de ne pas même daigner l’emprison-
ner, le malin politicien n’en avait pas moins feint
d’être dangereusement menacé. Il avait quitté l’ap-
partement qu’il occupait alors dans le quartier des
Ecoles, pour se réfugier en Suisse, disaient les uns,
aux Batignolles, prétendaient quelques autres.
Ce qu’il y a de certain, c’est que, pour obtenir de
madame sa concierge qu’elle voulût bien lui faire
parvenir une lettre, il fallait montrer la pièce blan-
che dans une patte rouge.
En ce temps-là, on ne s’intitulait pas « proprié-
taire î, on se réclamait des frères et amis ; on était,
plus ou moins, affilié à l’Inlernationale.
Mais les temps sont changés, et les hommes « à la
coule » se dépêchent d’en faire autant. Aujourd'hui,
surtout en province, la Commune et ses vieux bar-
des sont, complètement démodés. L’enfant n'a plus
peur du crcquemitaine dépenaillé sortant de sa boîte
à voter. Il en rit, il s’en moque, il le bafoue. Alors,
vous comprenez, afin de pas remporter une veste per-
pétuelle, on a lâché la blousepour endosser une belle
redingote. Et le « propriétaire » a fait son apparition
triomphante au bas des affiches électorales du com-
munard en retraite.
C’est ainsique plus d’un malin, qui commence par
prêcher, sans pitié, sans mesure, la révolution, finit
le plus paisiblement, le plus bourgeoisement du
monde, par sa petite... évolution. D’ailleurs, évolu-
tion, c’est à peu près la même chose, le même mot
que révolution, sans en avoir l’air.
C’est ainsi, bonnes gens, que les ruublards font
bouillir leur pot-au-feu actuel sur leur ancien pé-
trole.
Je ne sais pas si le fait comporte une moralité.
En tout cas, amis lecteurs, je vous laisse le soin
de la chercher et le mérite de la trouver.
Henri Second.
NOUVEAU TRUC
La neuvaine, la fameuse neuvaine B. S. G. D. G.
et destinée à assurer des élections catholiques
n’ayant pas réussi pour le premier tour de scrutin, —
à quoi pense-t-on, là-haut?... — il a fallu recourir à
un autre « truc » pour le ballottage.
Nos bons cléricaux ne sont pas embarrassés pour
si peu, et, en moins de temps qu’il n’en faut pour
l’écrire, ils ont trouvé.
La neuvaine ne vaut rien? En avant le Rosaire,
alors !
Et la Croix s’en reva-t-en guerre!
Elle conseille à tous ceux qui la lisent (— sont ils
beaucoup? Elle dit un million I Oh lia menteuse!... —)
d’assister tous les jours à la messe, de faire le che-
min de la croix, et surtout de dire un morceau du
rosaire, ne fût-ce qu’un Ave Maria.
Et elle conclut :
« Si un million de chrétiens écoutaient ce conseil,
sans être prophète, nous garantissons la résurrec-
tion. »
Ce n’est pas plus malin.
— Mais quel malheur que nous n’ayons pas songé
à cela! vont s’écrier les blackboulés du 22 sep-
tembre.
Au moins, les ballottés, eux, ont encore cette res-
source.
Vous verrez qu’ils n’en useront pas.
Et voilà justement pourquoi nous continuerons
encore à è're en République.
Le p ipe en fera une nouvelle maladie, c’est sûr 1
Achille Brissac.
LA TERRE ET L’HOMME
G» VINS BetUMACONE E. DUTHU-C2RY, Dijon (JSSSJ
Dégustation à l’Exposition, Restaurant Créole, Esplanade de* Invalide*
PLUME HUMBOLDT
de J. AL EX A ND RI
BX1M& rO&TXAIT
li IX | II Amers apéritifs, toniques, fortifiants
IVUIYH ET IV I IM M incomparable*.- Campredon - Marseille
OAMPREDON Qrand Importateur de Vin» et tous Rhum».
GHRONIQUE DU JOUR
Un peu d’astronomie et d’histoire naturelle, vou-
lez-vous ?
Une fois n’est pas coutume.
Et puis, c’est de circonstance, attendu que j’em-
prunte mes documents au Congrès spirile qui, il y a
quelques jours à peine, faisait des siennes.
Ah! ce sont de bien graves questions qu’il a discu-
tées et de non moins graves problèmes qu’il a réso-
lus, ce Congrès de loqués!
Les occultistes, notamment, se sont tout à fait dis-
tingués.
Après avoir longuement disculé, ils ont terminé
leurs travaux (?) par les conclusions que voici et
que je ue saurais trop recommander à vos saines
méditations :
« L'homme présente une véritable hiérarchie cellulaire
couronnée par la cellule nerveuse. La terre présente
une série hiérarchique d’êtres couronnés par l’humanité
qui est le cerveau de la terre. Chaque être humain est
une cellule Derveuse de la terre et chaque Ame humaine
est une idée de la terre. »
Avez-vous compris?
Oui?
Eh bien, vous avez joliment de la chance !
Enfin, quoi qu’il en soit, voilà tout de même ce
que c’est que la terre et en quoi consiste l’homme.
Si après cela vous’ n’êtes pas contents et satisfaits,
c’est que vous êtes joliment difficiles, et si vous ne
gagnez pas des prosélytes au spiritisme, vous ferez
preuve de la plus noire ingratitude.
Toutes les leçons se paient. Or, on vient de vous
apprendre que vous êtes à la fois une cellule ner-
veuse et une idée... Alors...
Olx ! ma tète !...
Jean Ralph.
CASSIS ET PRUNELLE, LEJAY-LAGOUTE, b Dijon
TRIPLE-SEC COINTLÎEAÜ.m<s£/h
Si feu Azaïs était encore de ca monde, c’est pour le
coup qu’il dirait :
—- Le voilà, mon système des compensations.
Vous vous figuriez peut-être que les gens riches
étaient privilégiés en tout?
Erreur !
Une statistique donne un fort démenti à cette béné-
vole hypothèse.
Ses chiffres ont une éloquence irréfutable. Jugez-en.
Cette étude do la longévité en France montre que, sur
8,210 individus des deux sexes, âgés de quatre-vingts
à cent ans au jour du décès, 418 seulement vivaient
dans l’aisance, tandis que 4,000 appartenaient aux clas-
ses pauvres.
Consolez-vous donc, vous qui tirez le diable par la
queue.
C’est une chance de suivre les traces du père Chevreul.
D’où il faut conclure, contrairement à la formule po-
pulaire :
— Longue et mauvaise.
J’entends d’ici les grincements de dents
Ceux qui grinceront, ce sont naturellement les Hier,*
rites. — Auxquels s’ajouteront tous ceux qui no »! ,
pas satisfaits de l’insuffisance de leur médaille ber0Qt
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verselle règle. 11 uni~
Attendez-vous doncàenlendre, sous peu,lésion™,,
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C’est l’accompagnement obligé des cérémonies
genre. ue ce
Le train des miracles après le train de plaisir
Un avis annonce que les pèlerins ont droit à une ré
duction de 40 0/0, à condition qu’ils s arrangent mm
être miraculés dans un délai maximum de sent jours
Avis à la Sainle Vierge. J
Il faut qu’elle se dépêche.
La crémation f.it son chemin dans ce monde — nn
plutôt dans l’autre.
La Cour des Comptes la consacrait, l’autre jour mr
sa présence, et venait voir rôtir un collègue. ’ ^
Peu à peu, feu à feu, le préjugé finira par disparaître
Il est si bête!
L’incinération supprime l’ignoble pourriture.
Comment so trouve-t-il des gens pour regretter la
vieille méthode de décomposition, encombrante et em-
pestante?
Mais tout progrès a ses négateurs, comme tout char
de triomphe ses insulteurs.
Pauvre espèce humaine!
Le prix Osiris de cent mille francs est attribué à l’ar-
chitecte do la Galerie des Machines et à scs collabora-
teurs ouvriers.
Do la démocratie pratique. A la bonne heure!
Nous espérons, maintenant, que l’exemple d'intelli-
gente libéralité donné par M. Osiris trouvera des imi-
ta teurs.
On s’en rapporte trop aux encouragements officiels,
en France.
L’initiative privée doit apprendre à pratiquer le Fan
da se.
Voilà un bon début. Souhaitons de pouvoir ajouter la
formule : « La suite au prochain numéro. »
Le Café Riche est plus à la mode que jamais ; aussi,
à l’heure de l’apcritif, toutes ses tables sont-elles prises
d’assaut par un public élégant et cosmopolite.
On annonce l’arrivée de cinq etnts Ecossais, en cos-
tume national.
Mesdames, voilà dos concurrents qui vous viennent
pour le prix de mollets. . .
Dommage que la comparaison no puisse pas se faire a
ciel ouvert !
Dictionnaire de C/iarcnton :
PIANISTE. - Chauffe-la-louche.
La vieille baronne de demandait l’autre ]ou ,
minaudant, au financier Harpagard :
— Quel âge me donnez-vous, voyons?
Et une bonne amie do murmurer :
— Elle s’adresse à lui parce qu’elle le sait avare.
La petite Clara, une de nos plus avides tarifée i
elle pas voulu carotter, l’autre jour, le poète ,es|
Carotter un poète'... Quoi oubli des vraisem
Mais celui-ci n’a pas perdu la rime. rénond11
El à la requête adressée par la demoiselle, u a r
par ce quatrain :
Si d’ailes, comme d’un symbole,
L’amour apparaît affublé, ,
C’est, ma mignonne, pour qu il vo e,
Et non pas pour qu’il soit vole.
C’eBt aujourd’hui le grand jour. Distribution des ré-
compenses aux exposants. k
L’un de nos musiciens mûrs essaie de folât
core. , ... . all cœurd'un(!
Dernièrement, il s’était pose candidat ai
aimable hétaïre. , monuaitàla suS’
Le lendemain de leur première, on dema
dite si elle était satisfaite des résultats. ir3 mais
— Ma chère, répoudit-elle, beaucoup de so F
trop de pauses 1 , .
André UM«W’