28
KEPItKSENTATIOK IIKK1.LE IIKS COUPS
immobile. 11 observe, d'un point fixe, l'objet placéaudelà de la vitre, une
pyramide quadrangulaire SABCD, dont il percevra et pourra dessiner la
perspective.
Si nous admettons que tous les rayons visuels partant de l'œil de
l'observateur pour aboutir aux extrémités des arêtes du solide envisagé,
soient remplacés par des fils métalliques très déliés et bien tendus,
ces fils traverseront la vitre Y et y laisseront la trace perspective des
points-sommets d'où ils partent. En réunissant ces points perspectifs
s'-u-b'-c'-d! par des droites, dans le même rapport que dans le corps
modèle, on obtient aisément la perspective de la pyramide.
Cette perspective sera le résultat de la situation respective de l'objet
envisagé, de la surface sur laquelle on le projette perspectivement et
enfin de la position que le spectateur occupe ainsi que de la distance à
laquelle il se trouve par rapport au corps qu'il considère. — En changeant
la position de la pyramide, du tableau Y, ou du spectateur, on pourrait
obtenir des résultats toujours variés, toujours nouveaux, permettant d'ex-
pliquer, tour à tour, fort intuitivement, toutes les règles de la perspective.
« Le fait, dit Spencer, est aux yeux de l'enfant nouveau et frappant. 11
contient la démonstration expérimentale que les lignes de certaine longueur,
placées dans certaines directions, sur une surface plane, peuvent représen-
ter des lignes d'une autre longueur et occupant d'autres positions dans
l'espace. En changeant la position de l'objet placé derrière la plaque de
verre, il peut être amené à observer comment les lignes se raccourcissent
et disparaissent, comment d'autres lignes apparaissent et s'allongent. »
L'usage de l'emploi de procédés intuitifs mécaniques semblables ou
analogues a servi, depuis très longtemps, à obtenir empiriquement des
perspectives nombreuses. Aussi, n'est-il pas indifférent de pouvoir con-
stater que les anciens maîtres ont utilisé ce système dès le xvie siècle,
ainsi que l'indique indubitablement la citation suivante, empruntée au
célèbre Bramante :
« Il y a, dit-il, trois méthodes pour dessiner : la première par raison,
c'est-à-dire par la règle; la seconde sans raison, mais seulement par
pratique, et la troisième en mêlant la pratique avec la raison. La pre-
mière est toute dans l'application des règles de l'optique, la seconde
KEPItKSENTATIOK IIKK1.LE IIKS COUPS
immobile. 11 observe, d'un point fixe, l'objet placéaudelà de la vitre, une
pyramide quadrangulaire SABCD, dont il percevra et pourra dessiner la
perspective.
Si nous admettons que tous les rayons visuels partant de l'œil de
l'observateur pour aboutir aux extrémités des arêtes du solide envisagé,
soient remplacés par des fils métalliques très déliés et bien tendus,
ces fils traverseront la vitre Y et y laisseront la trace perspective des
points-sommets d'où ils partent. En réunissant ces points perspectifs
s'-u-b'-c'-d! par des droites, dans le même rapport que dans le corps
modèle, on obtient aisément la perspective de la pyramide.
Cette perspective sera le résultat de la situation respective de l'objet
envisagé, de la surface sur laquelle on le projette perspectivement et
enfin de la position que le spectateur occupe ainsi que de la distance à
laquelle il se trouve par rapport au corps qu'il considère. — En changeant
la position de la pyramide, du tableau Y, ou du spectateur, on pourrait
obtenir des résultats toujours variés, toujours nouveaux, permettant d'ex-
pliquer, tour à tour, fort intuitivement, toutes les règles de la perspective.
« Le fait, dit Spencer, est aux yeux de l'enfant nouveau et frappant. 11
contient la démonstration expérimentale que les lignes de certaine longueur,
placées dans certaines directions, sur une surface plane, peuvent représen-
ter des lignes d'une autre longueur et occupant d'autres positions dans
l'espace. En changeant la position de l'objet placé derrière la plaque de
verre, il peut être amené à observer comment les lignes se raccourcissent
et disparaissent, comment d'autres lignes apparaissent et s'allongent. »
L'usage de l'emploi de procédés intuitifs mécaniques semblables ou
analogues a servi, depuis très longtemps, à obtenir empiriquement des
perspectives nombreuses. Aussi, n'est-il pas indifférent de pouvoir con-
stater que les anciens maîtres ont utilisé ce système dès le xvie siècle,
ainsi que l'indique indubitablement la citation suivante, empruntée au
célèbre Bramante :
« Il y a, dit-il, trois méthodes pour dessiner : la première par raison,
c'est-à-dire par la règle; la seconde sans raison, mais seulement par
pratique, et la troisième en mêlant la pratique avec la raison. La pre-
mière est toute dans l'application des règles de l'optique, la seconde