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De Taeye, Edmond-Louis; De Taeye, Louis [Hrsg.]
Méthode intuitive pour la représentation réelle des corps: pratique du dessin par projections, avec applications élémentaires aux métiers qui dépendent de l'architecture, de la sculpture et de la peinture — Namur, 1884

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https://doi.org/10.11588/diglit.18718#0222

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REPRÉSENTATION RÉELLE DES CORPS.

polyèdre, celle-ci sépare une surface éclairée d'une surface ombrée et
exige l'application du trait de force. Ainsi, dans la figure IV, qui repré-
sente un solide évidé, les arêtes BA-AE reçoivent, en projection verticale,
le contact direct de la lumière par rayons sécants; il en est de même
des droites HG et GD. Mais les arêtes EF-BC-DC, au contraire, ne sont
pas soumises à l'action de la lumière, ainsi que l'indiquent les parallèles
r-s-t, et demandent, dès lors, à être accentuées.

En projection horizontale, les arêtes LB-BM-NP-PO doivent recevoir
un trait de force pour les mêmes raisons : dans les parties ôvidées, les
traits ressentis sont donc indiqués en sens inverse des parties extérieures.

Les corps ronds prêtent à l'émission de quelques considérations parti-
culières. On sait que leurs projections ne donnent que des contours
apparents; ces contours, dès lors, n'étant pas des arêtes, ne peuvent
recevoir des traits de force comme si elles étaient la projection de sur-
faces polyédriques planes.

Dans la figure V, par exemple, la droite s'B, faisant partie d'une
surface courbe, ne saurait recevoir un trait de force, ce qui serait con-
traire au sentiment de la réalité des choses. En menant des rayons paral-
lèles à la projection horizontale du rayon de lumière, on observe que,
sur PH, c'est la partie adb qui est dans l'ombre. Cette ligne sera donc
accentuée; mais, comme elle fait partie d'une surface continue, il con-
vient de donner à ce trait de force une valeur moindre à mesure que
l'on approche des points tangents a et b, afin de le faire mourir même
en ces points sur le trait fin acb.

Cette dégradation de valeur peut s'obtenir facilement en excentrant
légèrement la pointe du compas.

Pour faire sentir, par un exemple plus complet, l'importance et l'effet
du trait de force, nous donnons, planche L, deux figures qui repré-
sentent une partie de l'entablement d'un temple dorique grec, — celui
de Poséidon, à Pœstum. — La première figuration n'a que des traits
uniformes; la seconde, au contraire, a des lignes renforcées.

Il est hors de doute — l'examen de ces figures le prouve parfaitement
— que le trait de force donne du relief, vivifie un dessin, en fait ressortir
les parties saillantes et le relève beaucoup. Notons encore, en faveur
 
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