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https://doi.org/10.11588/diglit.42900#0193
CONTREXEVILLE
175
CONTREXEVILLE .
Canton de Vittel. — Doyenné de Vittel, diocèse de Toul.
La cure de Contrexéville était à la collation du prieur de Relanges,
Contrexéville ést cité dans un acte d’octobre 1276 par lequel Hugues, chevalier de Dampierre,
déclare qu’encore que le duc Ferri lui ait permis de vendre Contrexéville, il restera toujours
néanmoins son homme lige, à cause de Vittel et de Dombrot L
ÉGLISE PAROISSIALE SAINT-EVRE
L’église de Contrexéville a été presque entièrement reconstruite en 1779. Seul le clocher
de l’ancienne église romane a été conservé. Celle-ci devait être élevée sur le plan des petites
églises rurales de la région et composée d’une simple nef non voûtée ; le clocher surmontait
une travée de chœur voûtée, en avant de l’abside.
En 1779, l'orientation de l'église a été complètement changée ; elle est aujourd’hui tournée
du sud au nord. L’ancienne abside a été démolie, son cintre muré 1 2 3, et le clocher se trouve
placé hors œuvre, à main gauche de la façade actuelle de l’église. Son étage inférieur sert
de chapelle.
Nous prendrons ce clocher, pour le décrire, tel qu’il était dans sa position et dans son
orientation primitives, en supposant l’ancienne nef et l’ancienne abside comme existantes.
C’est une belle construction, d’une pierre calcaire jaunâtre très dure, très rugueuse, dont
il existe des carrières à Contrexéville même, mais dont on ne se sert plus actuellement,
comme pierre de taille du moins, à cause de son aspect un peu grossier et de la difficulté de
la travailler. C’est cette pierre qui, précisément, donne à ce clocher son principal intérêt, par
le caractère un peu rude quelle lui imprime — genre de rudesse tout différent de celui qui
résulte de l’emploi du grès — et aussi par la nécessité où elle a mis le maître de l’œuvre de
simplifier la mouluration, et par l’influence qu’elle a exercée sur le style des sculptures.
La travée de chœur qui forme l'étage inférieur de cette tour est voûtée sur croisée d’ogives
dont les ogives ont pour profil un gros boudin. Les formerets et les arcs doubleaux vers
l’abside et sous la nef sont en cintre légèrement brisé et à arêtes vives. Ce dernier est doublé.
Les retombées se font sur des piédroits rectangulaires à ressauts, dont les impostes ont un
profil très simple composé d’une plate-bande et d’une gorge. Les ogives retombent sur les
mêmes piédroits que les formerets et les arcs doubleaux, avec une légère pénétration entre
ceux-ci, mais incomplète.
1. Calmet, Notice, t. I, suppl., col. 106.
2. V. X. Barbier de Montault, Une saison archéologique à Contrexéville', dans Bull, de la Soc. d'Emul. des Vos-
ges, LIe année, 1875, p. 189.
3. On le voit fort bien de l’extérieur. Dana la maçonnerie qui remplit ce cintre, on a encastré une statue de la
Vierge en pierre du XIVe ou du XVe siècle.
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CONTREXEVILLE .
Canton de Vittel. — Doyenné de Vittel, diocèse de Toul.
La cure de Contrexéville était à la collation du prieur de Relanges,
Contrexéville ést cité dans un acte d’octobre 1276 par lequel Hugues, chevalier de Dampierre,
déclare qu’encore que le duc Ferri lui ait permis de vendre Contrexéville, il restera toujours
néanmoins son homme lige, à cause de Vittel et de Dombrot L
ÉGLISE PAROISSIALE SAINT-EVRE
L’église de Contrexéville a été presque entièrement reconstruite en 1779. Seul le clocher
de l’ancienne église romane a été conservé. Celle-ci devait être élevée sur le plan des petites
églises rurales de la région et composée d’une simple nef non voûtée ; le clocher surmontait
une travée de chœur voûtée, en avant de l’abside.
En 1779, l'orientation de l'église a été complètement changée ; elle est aujourd’hui tournée
du sud au nord. L’ancienne abside a été démolie, son cintre muré 1 2 3, et le clocher se trouve
placé hors œuvre, à main gauche de la façade actuelle de l’église. Son étage inférieur sert
de chapelle.
Nous prendrons ce clocher, pour le décrire, tel qu’il était dans sa position et dans son
orientation primitives, en supposant l’ancienne nef et l’ancienne abside comme existantes.
C’est une belle construction, d’une pierre calcaire jaunâtre très dure, très rugueuse, dont
il existe des carrières à Contrexéville même, mais dont on ne se sert plus actuellement,
comme pierre de taille du moins, à cause de son aspect un peu grossier et de la difficulté de
la travailler. C’est cette pierre qui, précisément, donne à ce clocher son principal intérêt, par
le caractère un peu rude quelle lui imprime — genre de rudesse tout différent de celui qui
résulte de l’emploi du grès — et aussi par la nécessité où elle a mis le maître de l’œuvre de
simplifier la mouluration, et par l’influence qu’elle a exercée sur le style des sculptures.
La travée de chœur qui forme l'étage inférieur de cette tour est voûtée sur croisée d’ogives
dont les ogives ont pour profil un gros boudin. Les formerets et les arcs doubleaux vers
l’abside et sous la nef sont en cintre légèrement brisé et à arêtes vives. Ce dernier est doublé.
Les retombées se font sur des piédroits rectangulaires à ressauts, dont les impostes ont un
profil très simple composé d’une plate-bande et d’une gorge. Les ogives retombent sur les
mêmes piédroits que les formerets et les arcs doubleaux, avec une légère pénétration entre
ceux-ci, mais incomplète.
1. Calmet, Notice, t. I, suppl., col. 106.
2. V. X. Barbier de Montault, Une saison archéologique à Contrexéville', dans Bull, de la Soc. d'Emul. des Vos-
ges, LIe année, 1875, p. 189.
3. On le voit fort bien de l’extérieur. Dana la maçonnerie qui remplit ce cintre, on a encastré une statue de la
Vierge en pierre du XIVe ou du XVe siècle.