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https://doi.org/10.11588/diglit.42900#0195
COUSSEY
177
COüSSEY
Chef-lieu de canton de l’arrondissement de Neuf château. — Doyenné de Neuf château, diocèse de Toul.
Au XVIIIe siècle, l'abbé de Saint-Mansuy de Toul était patron de la cure de Coussey 1 2 et
seigneur du lieu.
Cette localité est citée dans une bulle du pape Pascal 11 de 1100, confirmant les biens de
l’abbaye de Saint-Mihiel3.
ÉGLISE PAROISSIALE NOTRE-DAME
En 1904, cette intéressante église a subi, sans l’intervention d’aucun architecte, une « res-
tauration » qu'on ne peut considérer que connue très regrettable. Tout l’intérieur a été plâtré
et maquillé, la porte principale remise à neuf, de nouvelles fenêtres ont été ouvertes. Heureuse-
ment la description que j’en ai faite et la plupart des photographies que j’en avais prises étaient
antérieures à ce travail. Nous en ferons donc abstraction.
La pierre dont elle est construite est un calcaire oolithique résistant, d’un grain assez gros-
sier, facile à travailler cependant, produisant à la taille des rugosités qui ajoutent beaucoup de
vie et d’animation à l’ensemble. La mousse jaunâtre dont il se couvre au contact de l’air,
comme en général la pierre des environs de Neufchâteau, lui donne une teinte chaude et
dorée 4.
Cet édifice comprend une nef romane dans ses parties essentielles, flanquée de bas-côtés,
un clocher de même style élevé sur une travée qui sépare la nef du chœur, et un chœur po-
lygonal de la lin du XVe siècle, sans transept5 6.
La nef et ses bas-côtés remplis d’archaïsmes, sont certainement la partie la plus ancienne
de l’église. Ils peuvent remonter au début du XIIe siècle, sinon à l’extrême fin du XIe. Les murs
sont formés de moellons assez irréguliers, mais à assises horizontales \ avec joints de mor-
tier assez épais. L’ornementation, très retardataire, est généralement d’un faible relief ; les cor
dons striés sont encore usités.
1. Benoît PicaiT, Fouillé du dioc. cle Toul, t I, p. 414. — Calmet, Notice, t. T, co). 28(5. — D’après le pouillé de
1402 (édit. Lepage, p. J04). il semble que c’était alors le chapitre de la cathédrale de Tool.
2. « In Cussiaco, alodium cum servis et ancillis. » Bulle de Pascal II du 30 avril 1106. Cartul. de S. Mihiel, édit. Le-
sort, dans Mettensia, publ. par la Soc. des Antiq. de France, t. VI, p. 210.
3. V. Chapelier, Archéol. et épigrapliie de l’église de Coussey, dans Ann. de la Soc. d'Emul. des V., LXIIe année,
1886, p. 378 et LX11I0 année, 1887, p. xvr, pl. — X. Barbier de Montault, Une excursion archéologique dans les
Vosges, dans Ann. de la Soc. d'Emul. des V., LXVIe année, 1890, p. 146.
4. On croit dans le pays qu'elle provient d’une carrière aujourd’hui perdue située dans un lieu dit la Forêt.
5. La légère déviation que l’on constate entre l’axe de la nef romane et celui du chœur n’est, apparemment due
qu’à une erreur de mesure entre deux parties construites à des époques si différentes. V. à ce sujet, Barbier de Mon-
tault, op. cil.
6. La hauteur des assises varie de 15 à 35 centimètres.
Églises romanes des Vosges.
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Chef-lieu de canton de l’arrondissement de Neuf château. — Doyenné de Neuf château, diocèse de Toul.
Au XVIIIe siècle, l'abbé de Saint-Mansuy de Toul était patron de la cure de Coussey 1 2 et
seigneur du lieu.
Cette localité est citée dans une bulle du pape Pascal 11 de 1100, confirmant les biens de
l’abbaye de Saint-Mihiel3.
ÉGLISE PAROISSIALE NOTRE-DAME
En 1904, cette intéressante église a subi, sans l’intervention d’aucun architecte, une « res-
tauration » qu'on ne peut considérer que connue très regrettable. Tout l’intérieur a été plâtré
et maquillé, la porte principale remise à neuf, de nouvelles fenêtres ont été ouvertes. Heureuse-
ment la description que j’en ai faite et la plupart des photographies que j’en avais prises étaient
antérieures à ce travail. Nous en ferons donc abstraction.
La pierre dont elle est construite est un calcaire oolithique résistant, d’un grain assez gros-
sier, facile à travailler cependant, produisant à la taille des rugosités qui ajoutent beaucoup de
vie et d’animation à l’ensemble. La mousse jaunâtre dont il se couvre au contact de l’air,
comme en général la pierre des environs de Neufchâteau, lui donne une teinte chaude et
dorée 4.
Cet édifice comprend une nef romane dans ses parties essentielles, flanquée de bas-côtés,
un clocher de même style élevé sur une travée qui sépare la nef du chœur, et un chœur po-
lygonal de la lin du XVe siècle, sans transept5 6.
La nef et ses bas-côtés remplis d’archaïsmes, sont certainement la partie la plus ancienne
de l’église. Ils peuvent remonter au début du XIIe siècle, sinon à l’extrême fin du XIe. Les murs
sont formés de moellons assez irréguliers, mais à assises horizontales \ avec joints de mor-
tier assez épais. L’ornementation, très retardataire, est généralement d’un faible relief ; les cor
dons striés sont encore usités.
1. Benoît PicaiT, Fouillé du dioc. cle Toul, t I, p. 414. — Calmet, Notice, t. T, co). 28(5. — D’après le pouillé de
1402 (édit. Lepage, p. J04). il semble que c’était alors le chapitre de la cathédrale de Tool.
2. « In Cussiaco, alodium cum servis et ancillis. » Bulle de Pascal II du 30 avril 1106. Cartul. de S. Mihiel, édit. Le-
sort, dans Mettensia, publ. par la Soc. des Antiq. de France, t. VI, p. 210.
3. V. Chapelier, Archéol. et épigrapliie de l’église de Coussey, dans Ann. de la Soc. d'Emul. des V., LXIIe année,
1886, p. 378 et LX11I0 année, 1887, p. xvr, pl. — X. Barbier de Montault, Une excursion archéologique dans les
Vosges, dans Ann. de la Soc. d'Emul. des V., LXVIe année, 1890, p. 146.
4. On croit dans le pays qu'elle provient d’une carrière aujourd’hui perdue située dans un lieu dit la Forêt.
5. La légère déviation que l’on constate entre l’axe de la nef romane et celui du chœur n’est, apparemment due
qu’à une erreur de mesure entre deux parties construites à des époques si différentes. V. à ce sujet, Barbier de Mon-
tault, op. cil.
6. La hauteur des assises varie de 15 à 35 centimètres.
Églises romanes des Vosges.
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