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https://doi.org/10.11588/diglit.14716#0056
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haute coiffure, constellée de gemmes, leur lourd costume, orné de bandes brodées,
elles se sont transformées en princesses byzantines1 (Pl. XXXI, i).
Ces portraits ne suffisaient pas à l'enseignement et à l'édification des fidèles. Les
peintres de l'époque traduisent l'histoire évangélique en images qu'ils disposent suivant
différents procédés. Dans un Tétraévangile de la Bibliothèque nationale les vignettes
peintes en marge du texte à lignes longues, présentent une illustration partielle \
Quelques Évangiles liturgiques ont aussi leurs marges historiées. Ainsi dans un Évan-
géliaire écrit sur deux colonnes, des vignettes sont peintes en marge. Des miniatures
sont insérées aussi dans les colonnes ; d'autres s'étendent sur toute la largeur de la
page. Entourées d'un cadre richement décoré, elles marquent en même temps les
divisions du texte3. Ainsi les marges pouvaient être réservées aux enluminures, ou bien
elles pouvaient servir à compléter l'illustration. Ce procédé fut peu employé. Les artistes
préférèrent insérer leurs images dans le texte.
L'illustration peut être complète ou partielle. Dans le premier cas les nombreuses
miniatures sont disposées au milieu de la page, sur toute la largeur du texte, sans
cadre ni fond d'or4. Dans le second cas on a fait choix parmi les épisodes du récit.
Les miniatures, moins nombreuses et moins exiguës, forment de véritables tableaux
pouvant occuper la page entière ou presque entière s. Parmi les épisodes prend place
la représentation des grandes fêtes chrétiennes : Nativité du Christ, Baptême, Présenta-
tion, Transfiguration, Descente aux limbes, Nativité de Jean-Baptiste, Mort de la
Vierge. Le style variera suivant le choix du procédé. Dans les manuscrits à illustration
partielle les compositions présentent un aspect monumental (Pl. XXXI, 2). Dans les
manuscrits à miniatures très nombreuses, elles sont petites, allongées avec des figures
chétives, grêles et menues (Pl. XXXV, 2). L'art, complètement subordonné à la
piété, semble être avant tout un moyen d'instruction et d'édification.
Les autres livres du Nouveau Testament furent illustrés d'une manière beaucoup
moins complète. Ce sont des portraits d'auteur. Les saints Paul, Jacques, Pierre, Jean,
1. Vatican. Urbin. Gr. 2, fol. i<}v; cf. C. Stornajolo, Miniature délie Omilie di Giacomo monaco e dell' Evan-
geliario greco Urbinate, Rome, 1910.
2. B. n. Gr. 115.
3. B. n. Suppl. Gr. 27. V. Notice 18.
4. Laurentian. VI, 23 ; B. n. Gr. 74; cf. H. Omont, op. cit.
5. Athos, Iviron 1 et 5 ; Bibliothèque publique de Pétrograd, Gr. 21 ; Vatican. Urbin. Gr. 2, cf. C. Storna-
jolo, op. cit.
haute coiffure, constellée de gemmes, leur lourd costume, orné de bandes brodées,
elles se sont transformées en princesses byzantines1 (Pl. XXXI, i).
Ces portraits ne suffisaient pas à l'enseignement et à l'édification des fidèles. Les
peintres de l'époque traduisent l'histoire évangélique en images qu'ils disposent suivant
différents procédés. Dans un Tétraévangile de la Bibliothèque nationale les vignettes
peintes en marge du texte à lignes longues, présentent une illustration partielle \
Quelques Évangiles liturgiques ont aussi leurs marges historiées. Ainsi dans un Évan-
géliaire écrit sur deux colonnes, des vignettes sont peintes en marge. Des miniatures
sont insérées aussi dans les colonnes ; d'autres s'étendent sur toute la largeur de la
page. Entourées d'un cadre richement décoré, elles marquent en même temps les
divisions du texte3. Ainsi les marges pouvaient être réservées aux enluminures, ou bien
elles pouvaient servir à compléter l'illustration. Ce procédé fut peu employé. Les artistes
préférèrent insérer leurs images dans le texte.
L'illustration peut être complète ou partielle. Dans le premier cas les nombreuses
miniatures sont disposées au milieu de la page, sur toute la largeur du texte, sans
cadre ni fond d'or4. Dans le second cas on a fait choix parmi les épisodes du récit.
Les miniatures, moins nombreuses et moins exiguës, forment de véritables tableaux
pouvant occuper la page entière ou presque entière s. Parmi les épisodes prend place
la représentation des grandes fêtes chrétiennes : Nativité du Christ, Baptême, Présenta-
tion, Transfiguration, Descente aux limbes, Nativité de Jean-Baptiste, Mort de la
Vierge. Le style variera suivant le choix du procédé. Dans les manuscrits à illustration
partielle les compositions présentent un aspect monumental (Pl. XXXI, 2). Dans les
manuscrits à miniatures très nombreuses, elles sont petites, allongées avec des figures
chétives, grêles et menues (Pl. XXXV, 2). L'art, complètement subordonné à la
piété, semble être avant tout un moyen d'instruction et d'édification.
Les autres livres du Nouveau Testament furent illustrés d'une manière beaucoup
moins complète. Ce sont des portraits d'auteur. Les saints Paul, Jacques, Pierre, Jean,
1. Vatican. Urbin. Gr. 2, fol. i<}v; cf. C. Stornajolo, Miniature délie Omilie di Giacomo monaco e dell' Evan-
geliario greco Urbinate, Rome, 1910.
2. B. n. Gr. 115.
3. B. n. Suppl. Gr. 27. V. Notice 18.
4. Laurentian. VI, 23 ; B. n. Gr. 74; cf. H. Omont, op. cit.
5. Athos, Iviron 1 et 5 ; Bibliothèque publique de Pétrograd, Gr. 21 ; Vatican. Urbin. Gr. 2, cf. C. Storna-
jolo, op. cit.