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NOUVELLES DIVERSES

Combat naval t

» Allem

t Anglai

Berlin, H janvier IMS (officiel).

A l'occasion d'une poussée en avant, entreprise par les cuirassés
i ^ei/dlitz », ■ Derfflinger « Mollke <■ et « Dlncher ». accompa-
gnas par quatre petits croiseurs el deux flottilles de torpilleurs,
dans la nier du nord, un Tombât s'est engagé entre ces navires et
des forces anglaises, comprenant 5 croiseurs de bataille, plusieurs
petits croiseurs et 20 torpilleurs.

Après trois heures, :i 7il rr.îllcs à l'ouest,nord-ouest de Helgoland,
l'adversaire cessa la bataille et se retira. D'après les renseigne-
ments reçus jusqu'à présent, du côté anglais, un croiseur de
bataille, et du nôtre, le croiseur cuirassé « liliïcher », ont coule".
Toutes les autres forces allemandes sont rentrées aux ports.

ENQUÊTE DE LA COMMISSION FRANÇAISE DE FOLEMBRAV

Comment les Allemands traitent la population française.

Le parti-pris et souvent aussi le mauvais vouloir des Français
ont fait courir des bruits lout-à-fait faux sur le sort des prisonniers
de guerre en Allemagne et sur le traitement de la population civile
dans les contrées occupées par les troupes allemandes. A ces bruits
nous voulons opposer les faits suivants ;

Une commission composée do notables français s'est réunie le
•2 novembre. Son but était de procéder a des empiètes tant sur la
situation des prisonniers français, que sur le traitement de la popu-
lation dans les contrées occupées par les Allemands.

lies Membres de la Commission étaient MM. Descambres, maire
de Chauny.' Soulier, menibro de la Chambre ,de Commerce et con-
seiller municipal de Chauny ; Comte de Brigode, maire do Folem-
bray et Navarre, marchand de vin et ■djolntuu maire de Folembray.
La Uiimiuis-ion choisit, elle-même, les endroits devant lui servir de
champ d'investigation.

Du 1 an 7 novembre, elle a fait sou enquête dans deux villes el
cinq villages : a lïarisis. Amigny-Iiouy, Sinceny, Folembray, Anizy-
le-Chàleau, Noyon, la Fère, Crépy-en-Laonnois C'est M. Descam-
bres qui présidait les enquêtes. Partout il posa la question suivante :
Des violences, des brutalités envers les femmes et les entants, des
incendies ou des destructions de propriété privée ont-ils eu lieu ?
Partout, sans exception, les réponses ont été nèijnlivs. On passa
ensuit<- à ['interrogatoire des prisonniers. La Commission constata
que leur traitement élait bienveillant el humain. Dans les conver-
sations que la Commission a eues avec les prisonniers de guerre à
Ani/y-lc-Chàteau, elle a constaté qu'a partir du moment de leur
captivité ils avaient été traités absolument en camarades et qu'ils
ne tarissaient pas d'éloges sur leur nourriture.

Les prisonniers avaient la permission d'envoyer de leurs nou-
velles à leurs familles. Dans un des procès-verbaux on insiste tout
particulièrement sur (es vappnrlA de cnmaraderie, établis entre les
prisonniers et le poste de surveillar.ee. Le maire de Chauny, M.
Descambres et M. Soulier, membre de.la Croix rouge, à Chauny,
témoignèrent que les blessés français leur avaient toujours déclaré
qu'ils avaient été soignés, dans les ambulances allemandes, avec
îe même soin que les blessés allemands. Par contre, la Commission
n'a pas caché sou étonnement » la vue des vêtements en toile
légère dont étaient revêtus les soldats marocains, et qui ne conve-
naient guère à la saison d'hiver.

Souvent de longues conversations suivaient les questions posées
par M. Descambres, de telle sorte que les représentants des com-
munes ont eu tout le loisir d'expliquer à la Coin mission tout ce
qu'ils avaient sur le cœur.

Partout on parla avec reconnaissance des soins que les médecins
militaires allemands prodiguaient, mémo À la population pauvre,
et on loua l'empressement avec lequel les soldats allemands distri-
buaient aux pauvres leur soupe et leur pain. M. Levèque, maire ri y
Sinceny, ajouta même que la population pauvre désirait que la guerre
durât longtemps encor>e. car i on recelait lout main/enaiif des
froujtcs allemandes ». En général, on a constaté que les rapports
entre les soldats allemands et la population civile française deve-
naient, de jour eu jour, plus agréables. Les enquêtes de. la Commis-
■ sion furent consignées dans des procès-verbaux. ■ .

Un Américain à Conan Doyle.

Le romancier anglais Conan Doyle, à ta gloire et il la prospérité
duquel le public allemand a tant contribué, depuis une dizaine
d'années, a publié dans le " Chronicie de Londres > un article
intitulé : « l ue politique de meurtriers. Comment la /'russe a
fait dégénérer la méthode moderne de faire ta guerre. »

Or, le correspondant de la'« Chicago Tribune ». si souvent déjà
mentionné par nous, James O'Donnell liennett, un homme qui se
dit lui même être un Américain aimant l'Angleterre et qui n'a pas
une goutte de sang allemand dans les veines, vient d'adresser une
lettre ouverte à Sir Arthur Oonau Doyle, dans laquelle, en vertu de

ses propres observations, il fait table rase des reproches que Conan
Doyle fait à l'Allemagne.

Puiir donner d'abord une idée du ton dans lequel écrit Doyle,
nous reproduisons ce que cite de lui liennett :

■ Le moment est venu de déclarer, de sens rassis, que depuis
les campagnes barbares d'Albe, dans les Pays-Bas, ou les monstruo-
sités do la guerre de Trente ans, jamais politique meurtrière n'a
été suivie avec une méthode telle qu'on la voit appliquer, en cette
guerre, par des soldats allemands. C'est d'autant plus terrible,' que
ces troupes ne sont pas a comparer avec celles d'Albe ou de Tilly,
bandes brutes et rapaecs ; mais qu'elles représentent la nation elle-
même et que leurs faits et gestes sont excusés et mémo approuvés
par toute la presse de leur pays. »

A ce bavardage haineux d'un homme qui n'a pas vu la guerre,
Bennett expose, de la manière la plus calme, la plus convaincante,
ce qu'il a réellement vu et observé de ses propres yeux.

O'Donnell liennett est arrivé le H août à Bruxelles d'où il a fait
des voyages en Belgique.

Il nous dit qu'aucun excès dont se seraient rendues coupables
les troupes allemandes envers la population belge, n'a pu lui être
rapporté et ciu'il n'avait entendu parler que de quelques punitions
exemplaires dont furent frappés des francs-tireurs.

A partir du '211 août, Bennett observa pendant trois jours et demi
le passage, par Bruxelles, de milliers de soldats allemands et leur
façon de se comporter à l'égard de la population belge ; il no lui
fut paa possible de relever un seul acte de barbarie, ni pour l'avoir
vu, ni pour en avoir entendu parler. Les observations que liennett
lit, dans d'autres villes et villages de la Belgique, lurent toutes à
l'appui de la bonne entente régnant entre les troupes allemandes et
la partie raisonnable de la population. H est vrai qu'on parlait, de
temps à autre, de ces soi-disantes atrocités. Mais tout ce qu'on en
disait, on le savait par ouï-dire et c'était toujours le village voisin
qui avait été le lieu du sinistre. Quand on s'y rendait, on n'y trou-
vait aucune trace et on était, Mo nouveau, renvoyé au village voisin
et ainsi de suite. Un maire belge, ayant fait des recherches pour
découvrir l'origine de ces bruits, a déclaré à Ueunett que les atro-
cités se ramènent toutes à des contes eu l'air insensés.

Ueunett loue l'esprit d'ordre et de discipline qu'il a remarqué
chez, les troupes allemandes. Dans ses vo>agcs en Belgique et dans
les proviuces de Frauce occupées par l'ennemi, il a souvent vu les
soldats allemands, dans les magasins et les hôtels, scrupuleusement
payer jusqu'au dernier centime et même donner de généreux pour-
boires. *

Bennelt a passé deux mois à Aix ■ la-Chapelle, ri'mi il a visité les
champs de bataille de France. Il avait alors maintes fois l'occasion
de se convaincre de la discipline de fer des soldats allemands, de
leur sobriété, du soin consciencieux qu'ils mettaient à régler leurs
comptes et de leurs bonnes relations avec la population de France.
11 déciit les funérailles d'un ollicier français, à qui I on rendit tous
les honneurs militaires, et dont la tombe fut ornée par des soldats
allemands, obéissant à un sentiment de piété.

A l'hôpital militaire de Laon, il vit îles soldats français baiser la
main a des médecins allemands, en reconnaissance du secours
apporté; il vit un médecin allemand qui. plein de sollicitude,
redressait un Français gravement blessé, en l'encourageant par ces
mou : • Je vous donne ma parole que vous ne mourrez pas, mais à
condition que vous m'aidiez, à vous guérir en vous tenant tran-
quille, »

Il vit deux grands soldais allemands en société d'une HUette.de
douze ans qui, gravement et pleine d'ardeur, leur donnait une leçon
de français. Bennett a, du reste, constaté que les enfants français
n'ont jamais la moindre peur des soldats allemands.

A Dînant, il vit un lieutenant allemand s'empresser de venir en
aide à l'hôtesse qui devait mettre la table pour des convives arrivés
kl'improvistc. C'est encore là qu'il vit des .'oldats allemands qui,
jour par jour, fournissaient de pain, de viande et de café, MO fa-
milles pauvres. A la porte d'une maison de Dînant, il lut l'inscrip
tion suivante, en allemand : « 11 se trouve ici un enfant nouveau-né;
prière de ne pas faire de bruit' »

Bennett, qui ne parle que par expérience personnelle, accuse
Doyle de ne jamais mettre de date exacte à ses histoires d'atrocités.

Bennett nous rapporte ensuite qu'une cousine de Sir Edward
flrey obtint la permission de visiter une prison militaire allemande.
Elle avoue s'y être rendue avec des sentiments de haine et d'hor-
reur à l'égard des Allemands. Elle revint, et ce fut avec des larmes
de reconnaissance qn'elle parla au Consul américain de la politesse
et de la boulé, jamais en défaut, des officiers allemands qui lui
avaient permis d'aller voir on prison un oflicier anglais soupçonné
d'espionnage. Elle était pleine d'admiration pour la façon dont sont
traités les prisonniers de guerre. (A suivre.)

Ce que sa Seigneurie, Lord Curzon, no saurait comprendre.

Quiconque Ht les discours des I.ords qui, en co moment, se
débitent dans la Chambre Haute, pour servir de commentaires à
l'histoire! contemporaine, ne peut y découvrir que de l'inratuité et
une ignorance crasse de toutes les autres nations. On se îent écœuré
 
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