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https://doi.org/10.11588/diglit.6381#0158
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MANTINÉE ET l'aRCADIE ORIENTALE.
cesse leurs intérêts. De plus, là s'étoilait le carrefour des grandes
routes venues du dehors. Ainsi, l'hygiène, l'agriculture, le
commerce et la politique trouvaient leur compte au choix de cet
emplacement. Ajoutons que l'alimentation en eau potable était
assurée par les belles sources de Mélangéia, amenées en ville
par un aqueduc, et au besoin par des puits creusés à l'intérieur
de l'enceinte.
3u Sous le rapport de la sécurité, le problème pouvait être faci-
Sécurité. lement résolu. Il suffisait, pour se garer de l'eau, l'ennemi le
plus redoutable, de creuser en travers de la plaine un chenal
transversal de protection contre les rivières de la Tégéatide.et de
rejeter l'Ophis hors des murs. Les constructeurs de l'ancienne
Mantinée, encore inexpérimentés, ne surent pas prévoir tous les
dangers. Ils crurent bien taire en laissant passer l'Ophis au
milieu de la ville comme égout et comme drain d'un terrain
toujours humide. Ils ne s'avisèrent pas d'exhausser leurs
murailles et leurs maisons sur un socle de pierres capable de
délier les inondations. Les ingénieurs de 371, instruits par
l'expérience, ne renouvelèrent pas ces fautes. Mais, s'ils perfec-
tionnèrent les détails du plan, ils ne changèrent pas l'assiette de
la Ville : les raisons qui avaient prévalu antérieurement s'impo-
saient à titre définitif.
État comparé de Les défenses de l'ancienne Mantinée, construites à l'époque
l'Ancienne ,|u svnœcisme au Ve siècle et détruites en 385 par Agésipolis,
et (le in Nouvelle ,.onsjS(ajeilt en un rempart de briques crues que l'Ophis traver-
Hantinée. , , ' . , ,
sait de part en part et que perçaient les trois, les quatre et les
cinq chemins auxquels l'oracle, cité par Pausanias (1), (it allu-
sion. C'est tout ce que l'on en sait. Le tracé général, l'étendue
du périmètre ne peuvent plus être reconnus. Les Lacédémo-
niens firent table rase de cette enceinte : èx Sè toutou xa0y|pÉ07) uvev
to TEtyoç (2). A supposer qu'il en subsistai quelques traces,
elles disparurent, définitivement dans les> travaux de recons-
truction en 371.
Si le rapport entre les dimensions de la Vieille et de la Nou-
velle Mantinée demeure indéterminé, il n'est pas douteux que
le site primitif ait été conservé. Les restes d'inscriptions anté-
(1) Paus. VIII, 9, 2. ____ xaTayeïv eiç gcgtu Èfavvov,
ou t;;oSo; xai TETpiooo; xocl 7rEVTaxsXîu0o;.
(2) Xen. Ilellen. v. 2, 7.
MANTINÉE ET l'aRCADIE ORIENTALE.
cesse leurs intérêts. De plus, là s'étoilait le carrefour des grandes
routes venues du dehors. Ainsi, l'hygiène, l'agriculture, le
commerce et la politique trouvaient leur compte au choix de cet
emplacement. Ajoutons que l'alimentation en eau potable était
assurée par les belles sources de Mélangéia, amenées en ville
par un aqueduc, et au besoin par des puits creusés à l'intérieur
de l'enceinte.
3u Sous le rapport de la sécurité, le problème pouvait être faci-
Sécurité. lement résolu. Il suffisait, pour se garer de l'eau, l'ennemi le
plus redoutable, de creuser en travers de la plaine un chenal
transversal de protection contre les rivières de la Tégéatide.et de
rejeter l'Ophis hors des murs. Les constructeurs de l'ancienne
Mantinée, encore inexpérimentés, ne surent pas prévoir tous les
dangers. Ils crurent bien taire en laissant passer l'Ophis au
milieu de la ville comme égout et comme drain d'un terrain
toujours humide. Ils ne s'avisèrent pas d'exhausser leurs
murailles et leurs maisons sur un socle de pierres capable de
délier les inondations. Les ingénieurs de 371, instruits par
l'expérience, ne renouvelèrent pas ces fautes. Mais, s'ils perfec-
tionnèrent les détails du plan, ils ne changèrent pas l'assiette de
la Ville : les raisons qui avaient prévalu antérieurement s'impo-
saient à titre définitif.
État comparé de Les défenses de l'ancienne Mantinée, construites à l'époque
l'Ancienne ,|u svnœcisme au Ve siècle et détruites en 385 par Agésipolis,
et (le in Nouvelle ,.onsjS(ajeilt en un rempart de briques crues que l'Ophis traver-
Hantinée. , , ' . , ,
sait de part en part et que perçaient les trois, les quatre et les
cinq chemins auxquels l'oracle, cité par Pausanias (1), (it allu-
sion. C'est tout ce que l'on en sait. Le tracé général, l'étendue
du périmètre ne peuvent plus être reconnus. Les Lacédémo-
niens firent table rase de cette enceinte : èx Sè toutou xa0y|pÉ07) uvev
to TEtyoç (2). A supposer qu'il en subsistai quelques traces,
elles disparurent, définitivement dans les> travaux de recons-
truction en 371.
Si le rapport entre les dimensions de la Vieille et de la Nou-
velle Mantinée demeure indéterminé, il n'est pas douteux que
le site primitif ait été conservé. Les restes d'inscriptions anté-
(1) Paus. VIII, 9, 2. ____ xaTayeïv eiç gcgtu Èfavvov,
ou t;;oSo; xai TETpiooo; xocl 7rEVTaxsXîu0o;.
(2) Xen. Ilellen. v. 2, 7.