l'expansion, la conquête de la parrhasiE.
385
Au S.-E. de la Ménalie, le cours de l'Hélisson débouchait sur conquête
le vaste bassin de l'Alphée, occupé par des peuplades rurales qui de '*J
ne subissaient encore la loi d'aucun État centralisé. Le plus
important de ces groupes était celui des Parrhasiens, entre les
Cynuriens au N., les .Egytiens et les Oresthasiens au S., les
Eutrésiens à l'E. Ils occupaient la partie de la plaine comprise
enlrela rive gauche de l'Alphée et le versant oriental du Lycée.
Bien déchue de son antique splendeur du temps des Lycao-
nides, la Parrhasie, au Ve siècle, vivait dans l'isolement et le
calme de la vie cantonale. Les communes, dont quelques-unes
avaient été le siège de la royauté arcadienne, n'étaient plus
que des bourgades de cultivateurs isolées ou groupées autour
de leur antique citadelle. Thucydide (1) les appelle : ràç év
riapfaat'oiç 7côX«ç. Mais le mot irôÀtç doit être entendu dans le
sens de /.mu-a;, qui est employé par Diodore(2). Le synœcisme de
campagne, des Ménaliens figurent d;ins les rangs des Lacédémoniens (V. (17) :
co sont ceux du canton méridional inféodé à Tégée : les Pallan tiens, les
Aséates, les Orestliasiens. Après la Haute-Ménalie fut soustraite à l'auto-
rité de Mantinée (V. XI : ol Mav-rivïj;... tt,v àp/j,v dbeTsav twv toXeiov.). Le
prétendu rattachement d'Aléa au district ménalien, d'où Curtius conclut que
la population d'Aléa constituait le fond primitif de la Mantiniquo [l'clnpon. 1.
p. 312) repose sur une faute de texte. Il faut substituer dans la liste de Pausanias
(VIII, 27, 3) le nom d'Aséa à celui d'Aléa. D'ailleurs, au point de vue ethnogra-
phique, mythologique et politique, Aléa est une dépendance de l'Argolide
(Paus. VIII, 23, 1). On peut reconstituer ainsi qu'il suit l'histoire de la Ménalie.
Les cantons ménaliens formaient un b'jîT'^uD! o/jaojv désigné en bloc par
l'ethnique MatvâXioç. Mais ce lien politique était très lâche. Oresthasion,
Pallantion et Aséa appartenaient, de nom, à la Ménalie (Pausan. VIII, 27, 3)
et cependant étaient libres. Lors de la fondation de Mégalopolis, la Ménalie
fut dépeuplée et son territoire annexé à la Mégalopolitide. Mais au IIP siècle,
les Ménaliens avaient sans doute en partie reconquis leur autonomie, puis-
qu'ils sont représentés isolément dans la Boulé de la Confédération arca-
dienne par trois démiurges (Décret en l'honneur de Phylarchos. Koucart. Inscr.
du Pélop. 340*. Cf. Hiller von Gârtringen. art. Arkadia dans la Reul-Eiicycl.
de Pauly-Wissowa, p. 1132. — Paus. VIII, il, 4).
(1) V. 33. — Voici, d'après Pausanias (VIII, 27, 3), les localités et les dômes
de la Parrhasie : nappaaicuv Se AvX0ff«t>peïç, Qojxvîî;, Tpa-îÇoûvnoi,
ripoasîç, 'Axax^ciov, Axc-vitov, Maxapi'a, Aa<7£a. On y ajoute Hasilis et
lirenthé. On attribue aux Parrhasiens une monnaie avec une tète de Zeus et
la légende 11. Ilap. (Imhoof Blumer. Mon. gr. p. 204. — Gardner. Cat. of
greek Coins. Pelop. p. 192, pl. XXX, 22, propose de l'attribuer à Paroreia).
(2) XV,72,4.—Si Thucydide (V.39) prolonge la IlappocTtXY, jusqu'aux conlins
de la Laconie, en y comprenant l'.Kgytis, c'est par une simple synthèse géogra-
phique dont l'Iliade donnait déjà l'exemple (II, 008) : les districts de la vallée
de l'Alphée coexistaient sans se confondre en un xoivôv.
.Mantinée. — -H.
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Au S.-E. de la Ménalie, le cours de l'Hélisson débouchait sur conquête
le vaste bassin de l'Alphée, occupé par des peuplades rurales qui de '*J
ne subissaient encore la loi d'aucun État centralisé. Le plus
important de ces groupes était celui des Parrhasiens, entre les
Cynuriens au N., les .Egytiens et les Oresthasiens au S., les
Eutrésiens à l'E. Ils occupaient la partie de la plaine comprise
enlrela rive gauche de l'Alphée et le versant oriental du Lycée.
Bien déchue de son antique splendeur du temps des Lycao-
nides, la Parrhasie, au Ve siècle, vivait dans l'isolement et le
calme de la vie cantonale. Les communes, dont quelques-unes
avaient été le siège de la royauté arcadienne, n'étaient plus
que des bourgades de cultivateurs isolées ou groupées autour
de leur antique citadelle. Thucydide (1) les appelle : ràç év
riapfaat'oiç 7côX«ç. Mais le mot irôÀtç doit être entendu dans le
sens de /.mu-a;, qui est employé par Diodore(2). Le synœcisme de
campagne, des Ménaliens figurent d;ins les rangs des Lacédémoniens (V. (17) :
co sont ceux du canton méridional inféodé à Tégée : les Pallan tiens, les
Aséates, les Orestliasiens. Après la Haute-Ménalie fut soustraite à l'auto-
rité de Mantinée (V. XI : ol Mav-rivïj;... tt,v àp/j,v dbeTsav twv toXeiov.). Le
prétendu rattachement d'Aléa au district ménalien, d'où Curtius conclut que
la population d'Aléa constituait le fond primitif de la Mantiniquo [l'clnpon. 1.
p. 312) repose sur une faute de texte. Il faut substituer dans la liste de Pausanias
(VIII, 27, 3) le nom d'Aséa à celui d'Aléa. D'ailleurs, au point de vue ethnogra-
phique, mythologique et politique, Aléa est une dépendance de l'Argolide
(Paus. VIII, 23, 1). On peut reconstituer ainsi qu'il suit l'histoire de la Ménalie.
Les cantons ménaliens formaient un b'jîT'^uD! o/jaojv désigné en bloc par
l'ethnique MatvâXioç. Mais ce lien politique était très lâche. Oresthasion,
Pallantion et Aséa appartenaient, de nom, à la Ménalie (Pausan. VIII, 27, 3)
et cependant étaient libres. Lors de la fondation de Mégalopolis, la Ménalie
fut dépeuplée et son territoire annexé à la Mégalopolitide. Mais au IIP siècle,
les Ménaliens avaient sans doute en partie reconquis leur autonomie, puis-
qu'ils sont représentés isolément dans la Boulé de la Confédération arca-
dienne par trois démiurges (Décret en l'honneur de Phylarchos. Koucart. Inscr.
du Pélop. 340*. Cf. Hiller von Gârtringen. art. Arkadia dans la Reul-Eiicycl.
de Pauly-Wissowa, p. 1132. — Paus. VIII, il, 4).
(1) V. 33. — Voici, d'après Pausanias (VIII, 27, 3), les localités et les dômes
de la Parrhasie : nappaaicuv Se AvX0ff«t>peïç, Qojxvîî;, Tpa-îÇoûvnoi,
ripoasîç, 'Axax^ciov, Axc-vitov, Maxapi'a, Aa<7£a. On y ajoute Hasilis et
lirenthé. On attribue aux Parrhasiens une monnaie avec une tète de Zeus et
la légende 11. Ilap. (Imhoof Blumer. Mon. gr. p. 204. — Gardner. Cat. of
greek Coins. Pelop. p. 192, pl. XXX, 22, propose de l'attribuer à Paroreia).
(2) XV,72,4.—Si Thucydide (V.39) prolonge la IlappocTtXY, jusqu'aux conlins
de la Laconie, en y comprenant l'.Kgytis, c'est par une simple synthèse géogra-
phique dont l'Iliade donnait déjà l'exemple (II, 008) : les districts de la vallée
de l'Alphée coexistaient sans se confondre en un xoivôv.
.Mantinée. — -H.