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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Situla étrusque de bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0016

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autour duquel s’enroule la corde, sorte d’outil encore en usage chez les fem-
mes des campagnes de la Grèce pour dévider et enrouler la corde qui leur
sert à tirer l’eau du puits. Amymone est vêtue d’un double chitôn brodé ; le
vêtement de dessus est rattaché au cou par une fibule. Elle a pour parure
une bandelette autour de la tête, des boucles d’oreille et des bracelets. Le
puits est de forme ronde et orné de moulures ; à l’orifice on aperçoit l’eau
indiquée par de petits points. De l’autre côté du puits se présente un jeune
héros, à longs cheveux, nu, n’ayant pour tout vêtement qu’une ample
chlamyde brodée qui flotte sur ses bras. Il porte sur l’épaule gauche et
soutient de la main gauche un grand plateau à deux anses qui semble être
percé de trous, comme une passoire, à moins que les petits points qui rem-
plissent le bassin n’indiquent beau, comme on le voit à l’orifice du puits.
Nous devons reconnaître dans ce jeune héros Lyncée, l’époux d’IIyper-
mnestre, sœur d’Amymone. Le personnage royal qui suit est Danaos, le père
d’Amymone, le roi d’Argos; il est barbu, enveloppé d’un ample péplos et
couronné de laurier; de sa main gauche il s’appuie sur un sceptre. Le
dernier personnage de cette scène est Hypermnestre, sœur d’Amymone et
femme de Lyncée. Au premier abord on pourrait hésiter quant au sexe de
cette figure, mais lorsqu’on considère la coiffure, les cheveux ceints d’une
bandelette et surtout l’armille au bras droit et celle qui orne la cheville de
sa jambe droite, malgré le chitôn court et en partie relevé, on est sûr que
l’artiste a voulu représenter une jeune femme, les parures que je viens d’in-
diquer se retrouvant en partie chez les autres femmes dans les deux scènes
de cette grande et belle composition. Aucun des dieux, ni des héros n’a
d’armilles, ni aux bras, ni aux jambes.

Portons maintenant les yeux sur la seconde composition. La jeune fille
nue, à gauche, immédiatement derrière Poséidon, est la Nymphe deLerne,
la personnification de la localité. Assise sur un rocher, sur lequel elle
s’appuie de la main droite, et au bas duquel s’élève la tête du monstre
marin, dont j’ai déjà parlé, elle tourne le dos à Poséidon ; un péplos recouvre
en partie sa jambe gauche, laissant à découvert tout son corps; la tete, en
partie détruite, semble avoir été recouverte d’un voile. A son bras droit, on
remarque un bracelet, et à ses pieds des sandales. Devant la Nymphe
 
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