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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Pénélope: miroir étrusque
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0202

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PÉNÉLOPE

MI R O IR ÉTRUSQUE

(planche 18)

Los scholiastes de Pindare (1) et de Lycophron (2) racontent que la fille d’Ica-
rios, frère de Tyndare, et de Périboia, qu’épousa ensuite Ulysse, s’appelait d’abord
Arnaia. Elle reçut ensuite le nom de Pénélope, parce qu’ayant été jetée à la mer
par ses parents, des oiseaux pénélopes la recueillirent et la ramenèrent à terre. Ce
fut seulement à la suite de ce fait merveilleux que son père et sa mère se décidèrent
à l'élever. Eustathe (3) rapporte la même tradition d’une manière un peu différente,
d’après Didyme. Suivant lui, c’est Amiracê ou Arnacia que s’appelait la fille d’Ica-
rios. Nauplios, pour venger la mort de son fils Palamède, la précipita dans la mer,
et c'est ainsi qu'elle eut l’occasion d’être sauvée par les oiseaux d'où vint son nou-
veau nom. Ceci, ajoute-t-il, ne se passa point lors de l’enfance de Pénélope, mais
pendant qu’Ulysse, son mari, errait sur la mer, en cherchant vainement à revenir
de Troie à Ithaque.

L’oiseau -rpi'/.oà était un palmipède, dont l’apparence extérieure ressemblait fort
à un canard, op.c'.ov. D’après le scholiaste d’Aristophane (4), il n’aurait pas été
plus gros qu’un pigeon, ce qui en ferait une espèce de sarcelle. Un fragment de
Stésichore lui donne, au contraire, une taille supérieure à celle du canard (o).
Enfin Aristophane lui-même (6) rapproche l’oie et le pénélops comme deux oiseaux
de même figure et de même importance. Il est vrai que, dans un autre endroit (7),
il l’associe de la même manière à l’alcyon.

En s’appuyant sur les légendes que je viens de rappeler, Panofka (8) et M. le baron
de Wittc (9) ont proposé de reconnaître Pénélope dans certaines peintures de vases
où l’on voit une oie ou un canard auprès d’une figure de femme, surtout là où cette
femme a près d’elle un calathos rempli de laine (10), ou bien semble jouer avec des

(1) Ad Olymp., IX, 85.

(2) Ad Alexundr., 792.

(3) Ad Odyss., A,p. 1422; cf. Schol. adOdyss.,
A, 797.

(4) Ad Av., 1302.

(5) Stesichor., Fragm. 90, ed. Klein.

(6) Av., 1302.

(7) Av., 298.

(8) Ueber verlegene Mythen, p. 9, extrait des
Mémoires de l’Académie de Berlin pour 1839.

(9) Catalogue Durand, n» 419; Ann. de l’inst.
arch., t., XIII (1841), p. 261-271.

(10) Ann. Èel’lnst. arch., t. XIII, pl. k.
 
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