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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Babelon, Ernest: Urne étrusque d’albâtre du musée de Florence
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Ledrain, Eugène: Notes sur quelques monuments à inscriptions sémitiques provenant des pays Assyro-Babyloniens
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0076

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grec ait créée, se trouve à chaque instant mentionnée dans Homère. Sur les vases
peints, Thanatos porte généralement un flambeau renversé ; il avait un péplos noir
sur les épaules, p.sXa[jw:£iAov et des ailes noires Tvrepuy»; ïyjM'i b ©avaria; (1).

Telle était sa représentation habituelle (2). Mais on peut constater de nombreuses
variantes. Macrobe nous dit que Thanatos portait un glaive (3) ; dans le Scholiaste
d’Euripide (4) et dans Virgile (S) il tient le glaive qui lui sert à trancher le cheveu
fatal. Sur un bas-relief du musée de Florence, il a aussi un glaive à la main (6);
enfin, sur un monument découvert aux ruines d’Ephèse, Thanatos est figuré sous les
traits d’un jeune homme et ailé; il porte un glaive au côté (7); cette dernière
représentation offre une analogie frappante avec celle que nous publions. Sur l’urne
du musée de Florence, le génie delà Mort, assis, le péplos enroulé autour des reins,
tient le Htsi; de la main di’oite ; il paraît impassible et implacable comme le Destin.

Ernest BÀBELON.

NOTES SUR QUELQUES MONUMENTS A INSCRIPTIONS SÉMITIQUES
PROVENANT DES PAYS ASSYRO-BABYLONIENS.

I. — Le Louvre possède un scarabée-sceau d’agate translucide, trouvé à la base
d'un des taureaux de Khorsabad. Il a été publié pour la première fois par M. de Long-
périer dans le Journal Asiatique de 1835, t. II, p. 422. A.Levy, de Breslau, l’a étudié
à deux reprises : Phœnizische Studien, II, 30, 5 et Siegelund Gemmen,p. 6, 3; pl. 1,1.

On a rangé cet objet parmi les araméens trouvés en Babylonie. Il est même devenu
l’une des preuves que l’on invoque pour établir que l’alphabet phénicien était origi-
nairement commun à tout le pays d’Aram.Les caractères gravés sur ce sceau sont en
effet purement phéniciens, sans qu’il y paraisse un commencement même de débou-
clement dansles têtes des signes où ce dernier fait devientcaractéristiquedel’araméen.

Grâce à d’autres monuments trouvés en Babylonie, la thèse de l’identité originelle
des alphabets d’Aram et de Kenaan, développée par M. de Vogüé, es t incontestable.
Mais si elle n’avait d’autre appui que notre scarabée-sceau, elle deviendrait fort dou-
teuse. Il n’y a, en effet, aucune raison ni aucune probabilité pour qu’il soit, comme
l’a voulu Levy, d’origine araméenne. Le nom bymy, Abdbaal, est plutôt kenânéen

(t) Schol. adEuripid., Alcest., 843.

(2) Raoul Rochette, Mon. inéd., Orestéide, p.
205-228, pl. xl-xui a. Vov. surtout Cari Robert,
Thanatos, Winckelmannfestprog. der Archœol.
Gesellsch. su Berlin, 1879.

(3) Macrob., Saturn., Y, 19.

(4) Schol. ad Euripid., Alcest., 843.

(5) Virgil., Æneid., IV, 698-704.

(6) Inghirami, sér. I, p. 1, pl. vil.

(7) Wood, Discoveries at Ephesus, vignette du
titre; Cari Robert, Thanatos, p. 37 et pl. ni.
 
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