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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Plicque, Albert Faron: Vase découvert à Lezoux (Puy- de- Dôme)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0025

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17 —

VASE DÉCOUVERT A LEZOUX (Puy-de-Dôme)

(Planche 3-4)

Lezoux, chef-lieu de canton, à vingt-sept kilomètres à l’est de Clermont-Ferrand,
n’est pas connu du monde savant autant qu’il mérite de l’être. Au temps de l’em-
pire romain, de vastes établissements céramiques s’élevaient sur son emplacement,
et débordaient au loin dans la campagne, recouverte encore aujourd’hui de leurs
débris. Les documents écrits et figurés, vases de formes variées, à dessins en relief,
et empreintes sigillaires, etc., y abondent toujours, attendant les chercheurs, et il est
permis de s’en étonner, alors qu’une école française d'égyptologie vient d’être fondée
à Boulaq. Aucune étude, ce me semble, ne devrait nous être plus chère que celle
quia pour but de faire connaître nos propres origines. Je vénère les Assyriens et les
Égyptiens, les vestiges de leurs civilisations-sont précieux et respectables entre
tous; mais les Gaulois nous touchent de plus près, et plus qu’on ne l’imagine; leur
sang coule encore dans nos veines.

En 1784, l’abbé Micolon de Blanval communiqua à l’Académie un travail manus-
crit sur un temple d’Apollon dont les ruines existaient alors à Lezoux. Cet ouvrage
est perdu et, malgré mes recherches, j’ignore encore l’emplacement exact de l’édi-
fice.

Quelques années plus tard, Legrand d’Aussy, dans son Voijage en Auvergne, rap-
porte que M. de Chazerat découvrit à Ligone,près de Lezoux, plus de quatre-vingts
fours de potiers romains, encore garnis, pour la plupart, de poteries terminées ou
préparées pour la cuisson.

Enfin en 1873, M. M. Cohendy [Céramique arverne), comparant avec celles de
Lezouxles signatures de potiers recueillies en Angleterre, avança que nos artistes
figulins avaient, dans l’antiquité, expédié leurs produits jusqu’en Bretagne, et que
vraisemblablement la rivière d’Allier était la voie la plus naturelle ouverte à ces
exportations.

Si nous ajoutons à ces données, que le nom do Lezoux est souvent signalé comme
lieu d’origine de certaines céramiques rouges, et de quelques estampilles de potiers,
nous aurons établi l’humble bilan d’une localité qui ne méritait pas l’oubli qui sem-
ble planer aujourd’hui sur elle. Ce reproche s’adresse aux archéologues, mais non
aux amateurs et marchands de curiosités, qui n’ont jamais cessé d’exploiter une mine
aussi abondante. M. Constancias ht fouiller le sol pendant près de cinquante années;
mais si j’en juge par ce qui reste aujourd’hui de sa collection, il s’attacha surtout à

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