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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Ledrain, Eugène: Notes sur quelques monuments à inscriptions sémitiques provenant des pays Assyro-Babyloniens
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Lévy, A.: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0079

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— 71 —

plus les lions, que la gemme en question nous montre représentés sur leurs supports,
appartiennent très clairement à l’art phénicien. A la même époque que la gemme
d’Abdbaal, celle d’Abdmolok a fort bien pu être, elle aussi, transportée des bords
de la Méditerranée aux rives du bas Euphrate, à la suite des mêmes expéditions
militaires.

(A suivre.) E.LEDRAIN.

Il n'a pas été jusqu’à présent possible à la Gazette archéologique, quel que fût le
désir des directeurs, de comprendre dans son cadre une bibliographie des ouvrages
et des dissertations consacrés à l’étude des monuments antiques, et encore moins
des comptes rendus critiques de ces publications. Les ressources du recueillie nous
ont permis encore de disposer que d’un espace restreint, sur lequel nous n’avons
voulu rien enlever aux mémoires originaux, d’autant plus que nous ne devions pas
oublier que la Gazette a surtout sa raison d’être comme recueil de monuments et de
dissertations qui les expliquent. Peut-être bientôt, avec les nouveaux développe-
ment que notre intelligent éditeur médite de donner au recueil et que l’accroisse-
ment progressif du nombre de ses souscripteurs semble devoir rendre prochainement
réalisables, nous sera-t-il possible do faire à la bibliographie et à la critique des
livres une place dans nos livraisons, sans restreindre l’espace réservé aux travaux
d’un caractère original. Mais pour le moment force est encore de continuer comme
le passé et de laisser dans les matières qu’embrasse la Gazette une lacune que nous
sommes les premiers à regretter.

Cependant il est impossible de ne pas faire quelquefois une exception à la règle
que nous avons dû nous imposer et de ne pas dire quelques mots de certaines publi-
cations archéologiques qui sortent de pair, surtout quand c’est dans notre pays
qu’elles paraissent, quand c’est la science française qu’elles honorent hautement. Si
pareille exception a jamais été justifiée, c’est au sujet des Monuments de l’art antique
que M. O. Rayet fait paraître à la librairie Quantin. Pour ce qui est de la beauté et de
la fidélité des reproductions, obtenues au moyen des procédés d’héliogravure de
M. Dujardin, on n’a encore fait nulle part aussi bien. Jamais les œuvres antiques
n’avaient été présentées avec une pareille exactitude, de façon à en faire apprécier
les mérites et le style d’une manière aussi parfaite. Le goût français seul pouvait
produire une aussi belle publication. Quant au choix des monuments compris dans
le recueil, sculptures en marbre, bronzes et terres-cuites, il est fait avec autant d’in-
telligence que d’habileté pour présenter aux artistes, aux amateurs, et aussi aux
savants, une série de spécimens caractéristiques, et tous du plus haut intérêt, des
plus grandes époques de l’histoire de l’art chez les Grecs et les Égyptiens. Ce n’est
pas de l’inédit que l’auteur a eu pour objet de donner dans son livre, c’est du beau
de l’ordre le plus élevé ; mais il ne nous en offre pas moins dans ses planches beau-
coup de monuments qui n’avaient point été jusqu’à présent publiés et d’autres, en
plus grand nombre encore, qui ne l’avaient été que d’une manière tout à fait insuf-
fisante. Quant au texte, comme solidité d’érudition, sentiment fin et profond de l’art,
clarté d’exposition et saine méthode de commentaire, il est à la hauteur de laréussite
d’exécution des planches. M. Rayet s’est placé de bonne heure au rang des maîtres
de la science archéologique, et son nouvel ouvrage ne peut qu’affermir sa réputation.
C’est lui qui a rédigé le commentaire de presque tous les monuments d’art classi-
 
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