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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Schwab, Moϊse: Les cérémonies funèbres des juifs et des égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0199

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191

LES CÉRÉMONIES FUNÈBRES DES JUIFS ET DES ÉGYPTIENS.

Le bienveillant accueil fait ici '(1) à nos premières notes sur ce sujet, nous encou-
rage à ajouter de nouvelles remarques. Commençons par quelques additions à ce qui
a été dit du mot néphesch dans le sens de « monument funéraire. » M. de Vogué a
retrouvé cette dénomination dans la Syrie centrale (2), wsd wt et ©sa m. Ce mot a
été lu aussi en nahaléen, sur la pierre trouvée à Oum-er Roussas, par M. Renan (3),
et a été également transcrit par fou G. M. Lévy (4). Il est à peine besoin de signaler
d’autres sens du mot néphesch, p. ex. dans Isaïe, III, 20 wsjrnrixi, des boîtes de
parfums, et celui de corps ou cadavre, Nombres, Y, 2 ; YI,

Ce que nous avons eu occasion de dire des libations d’après le Talmud, doit être
comparé à la cérémonie analogue en Egypte : « L’effusion de l’eau constituait la
dernière phase de la cérémonie des funérailles ; au moment où la momie allait être
descendue dans le puits de l’hypogée et disparaître pour jamaisaux yeux des vivants,
le prêtre officiant versait devant elle l’eau de la libation, qui tombait jusqu’aux pieds
du défunt (S). » On ne possède plus, il est vrai, de scènes monumentales représen-
tant les libations faites avec d’autres liquides que l’eau pure; « il paraît cependant
que le vin n’était pas exclus, » dit le même égyptologue.

Plusieurs des cérémonies funèbres prescrites par les Talmudistes sont tombées en
désuétude. C’est un fait frappant dans l’histoire des coutumes observées parles Juifs,
par ce peuple qui a montré un attachement inébranlable à ses moindres pratiques
religieuses. D’où vient cet abandon? La terre des Pharaons en fournit l’explication ;
et dès que nous connaissons la source étrangère d’un usage, son exclusion n’étonne
plus. Ainsi les pleureuses, accompagnées de celles qui battent des mains dont parle
la Mischnà (6), sont les confrères des 0pr;v(ô3o'. d’Athènes, ou Khennu des Égyptiens(7).
Encore de nos jours, les chants des pleureuses font partie des cérémonies funèbres

(1) Gazette, t. VII, n°3-4, avril-juillet 1881-82,
p. 79.

(2) Haouran, n1 2 3 4 oS 10 et H, p. 122.

(3) Journal Asiatique, 1873, I, p. 313, 8.

(4) Zeitschrift der DNG, 1871, XXV, p. 429
et s. Cf. Transactions of the Soc. of biblical
Archæolog., 1873, II, 146.

(5) Chabas, d’après Lepsius, Denkmæler, III,

pl. 232b dans sa Notice sur une table à libations
de la collection de M. E. Guimet, au Compte
rendu du Congrès provincial des Orientalistes,
publié par M. Textor de Ravisi, t. II, p. 72.

(6) Mischnâ, section Moëd, II, traité Moëd
Qaton (des demi-fêtes), III, 9.

(7) Scbiaparelli, Il libro dei funerali (Torino,
1832, in-fol.), Introduzione, p. 4.
 
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