Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

DOI Artikel:
Lenormant, François: Ivoires étrusques
DOI Artikel:
Lenormant, François: Peintures de deux vases étrusques trouvés à Caere
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0205

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
197

emprunté à la vie familière et en rapport avec la destination du coffret, qui devait
servir à renfermer dos bijoux. Nous y voyons, en effet, quatre femmes groupées deux
par deux; et dans chaque groupe, une offre à l’autre un collier ou un bracelet com-
posé de gros grains, qu’elle tient dans sa main. Une telle scène offre une grande
analogie avec celles qui sont si multipliées sur les vases peints, et où l’on voit des
érastes barbus offrant des présents à leurs éromènes imberbes. Les cadeaux de
femmes à d’autres femmes, que nous avons ici, pouvaient bien avoir également un
caractère érotique et se rapporter à une des aberrations les plus connues des mœurs
grecques.

F. L.

PEINTURES DE DEUX VASES ÉTRUSQUES TROUVÉS A CÆRÉ.

(Planches 28, 29, 32-33 et 34.)

Dans les plus anciennes sépultures étrusques on trouve en abondance
des objets de fabrication incontestablement orientale, apportés par le com-
merce maritime et présentant les caractères des arts égyptien, assyrien,
phénicien, ainsi que des imitations qu’on en faisait dans l’Asie-Mineure et
dans les îles de l’Archipel. C’est là un des faits les mieux connus de
l’archéologie. L’art étrusque lui-même, uses débuts, est entièrement marqué
à l’empreinte du goût asiatique, dont l’influence présida à sa formation el
fut si profonde qu’elle se maintint par tradition en Étrurie quand elle s’était
déjà effacée partout ailleurs. Pendant longtemps les érudits ont cherché
dans ce fait une preuve de l’origine orientale et lydienne des Étrusques,
laquelle, malgré le joli conte que fait Hérodote (1) à ce sujet, reste encore
sujette au doute, ou tout au moins enveloppée de bien grandes obscurités.
L’application d’une plus sévère méthode dans la constatation et dans l'appré-
ciation des faits a permis à M. Helbig (2) de dissiper toute cette fantasmagorie,

(1) I, 94.

(2) Cenni sopra Varie fenicia, dans les Annal.
del’Inst. archéol,, t. XLVIII, p. 197-257.
 
Annotationen