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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Babelon, Ernest: Urne étrusque d’albâtre du musée de Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0075

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irâpYp? donnée au casque et par la mention des oàXapa qui protégeaient les tempes. Ces
plaques, w«pelai, TtapxyvxÔ’oeç, s’adaptaient au timbre au moyen d’une charnière qui per-
mettait de les relever et de les abaisser à volonté. C’était déjà un perfectionnement
apporté au casque gwaS-ic, mais ces paragnathides sont sans ornements, quelquefois
elles sont coudées presque à angle droit de manière à suivre le contour de la maxil-
laire inférieure; d’autres fois, et c’est le cas le plus ordinaire, elles présentent une
échancrure semi-circulaire dans la partie la plus voisine de l’œil. Un trou percé à la
partie inférieure permettait de rattacher l’une à l’autre des deux paragnathides, au
moyen d’une lanière de cuir qui passait sous le menton. Tous les musées d’anti-
quités possèdent de ces paragnathides, soit détachées du casque, soit encore fixées
à l’armure; les casques ornés de cet appendice sont très fréquemment représentés
sur les monuments antiques.

Mais les paragnathides qui, comme celles de l’urne funéraire de la pi. 8, sont
ciselées de manière à imiterla barbe, sont beaucoup plus rares. On en a trouvé, dans
les ruines de Dodono, qui portaient avec des inscriptions des sujets en relief repous-
sés dans le métal; mais celles-ci paraissent avoir été fabriquées plutôt comme des
ex-voto que comme des objets propres à l’usage de guerre (1). Une de ces paragna-
thides du plus beau style de la fin du ive siècle représente le combat de Pollux et de
Lyncée (2), une autre figure une tète d’Omphale coiffée de la peau de lion (3). Des
paragnathides de la collection de Luynes, au Cabinet des Médailles, représentent
un sphinx appuyant une de ses pattes sur un sceptre ; sur l’une on lit en carac-
tères phéniciens ta et sur l’autre urja, fortuna Anatho (4). La même collection
possède un magnifique casque, en forme de bonnet phrygien, couvert à sa partie
supérieure, et sur le devant de la tête, de cheveux ondoyants ; de chaque côté, dans
une frise, le lion de Cybèle et le lion solaire ; l’apex est modelé de façon à imiter
une étoffe molle brodée de croisettes, de tleurons et d’un astre. Les paragnathides
ont disparu, mais les charnières qui les fixaient au timbre existent encore, et l’on
peut très bien se rendre compte qu’elles figuraient la barbe au repoussé.

Tous les exemples que nous venons de citer sont purement grecs, et si des
monuments étrusques représentant des casques à paragnathides sans ornements
ont déjà été signalés (3), nous n’en connaissions aucun où la barbe soit imitée et
ciselée sur le bronze.

Nous avons donné le nom de Thanatos à la figure qui préside au combat d’Etéocle
et de Polynice. La personnification de la Mort, une des plus anciennes que le génie

(1) Carapanos, Les fouilles de Dodone, dissert,
de M. Heuzey, p. 232-234.

(2) Carapanos, p. 187 et pl. xv.

(3) Carapanos, p. 191. pl. xvii. 4.

(4) Duc de Luynes, Numismatique et Inscrip-
tions Cypriotes, p. 39.

(5) Voy. Gori, Mus. Etrusc,, T. I, pl. exiv
et clxxxvii.
 
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