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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Notes archéologiques sur la terre d’Otrante
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0034

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niveau de l’état actuel de la science. Mais il n’est que justice de se mon-
trer indulgent pour les imperfections que peuvent présenter à cet égard
les écrits des archéologues de cette province, l’une des plus reculées de
l’Italie. Les instruments perfectionnés de travail dont nous disposons leur
font défaut ; les bibliothèques dont ils peuvent se servir sont des plus im-
parfaites. L’absence de toute Université d’État, en dehors de Naples, dans
la vaste étendue de l’ancien royaume napolitain, résultat d’un calent systé-
matique de la part des gouvernements qui s’y sont succédé pendant
plusieurs siècles, a créé une situation fâcheuse à laquelle le nouveau
gouvernement de l’Italie unifiée ne s’est pas encore occupé de porter
remède. Sur le continent (car je ne parle pas ici de la Sicile) il n’a pu se
former nulle part un centre d’études scientifiques au courant du progrès
des connaissances, ni doté des ressources nécessaires pour produire des
fruits considérables.

Cependant, il faut le reconnaître, dans cet état des choses, Leccc est
peut-être, de toutes les villes de province du Napolitain, la plus lettrée,
celle qui est le foyer de la vie intellectuelle la plus active, et cette vie s’y
traduit par d’assez nombreuses publications, qui ne sortent guère, d’ail-
leurs, de la contrée; elle est même suffisante pour entretenir une Revue
littéraire spéciale, paraissant par cahiers hebdomadaires (le Gazettino lette-
rario cli Leccé). Une partie de ce mouvement de vie intellectuelle, qui
rayonne dans une certaine mesure en dehors du chef-lieu de la province,
est tournée vers l’étude des antiquités préhistoriques et historiques. Il
est peu de localités de la Terre d’Otrante où l’on ne rencontre un on
plusieurs amateurs qui surveillent les trouvailles archéologiques locales,
qui les recueillent et les conservent avec soin, qui s’occupent même, avec
plus ou moins de bonheur, de les étudier et de les interpréter. On
compte ainsi dans la région plusieurs collections particulières, dont les
plus importantes sont celles de M. L. de Simone à la Villa Saut’ Antonio,
[très de Lecce (elle renferme la [tins riche série que l’on ait formée d’ins-
criptions messapiques), de M. Nervegua, consul d’Allemagne à Brindisi
(consistant principalement en médailles et en vases peints), enfin de
M'"° Scarh-Colucci à Fasano, composée d’objets provenant tous des ruines
 
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