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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Le tireur d’Épine
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0138

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elle a d’abord appartenu h M. Alexandre Castellani et plus tard elle a été acquise
par le Musée Britannique (1).

M. Héron de Villefosse a signalé, dans son Rapport sur une mission archéologique
en Algérie, Paris 1875, p. 18, une répétition en marbre du tireur d’épine découverte
à Cherchell et conservée actuellement au Musée de celte localité. Malheureuse-
ment, la tête et le bras droit manquent (2). Mais le marbre de Cherchell présente
une particularité intéressante, et qui ne se trouve, ni dans le bronze du Capitole, ni
dans les autres répétitions du tireur d’épine : c’est que le rocher qui sert de siège à
l’éphèbe est recouvert d’une nébride ; on distingue très clairement la tête de l'ani-
mal. Le rocher diffère aussi par sa forme de ceux qu’on remarque dans la statue de
Rome et dans la figurine de M. le baron Edmond de Rothschild. On peut penser de
la présence de cette nébride que l’artiste a voulu représenter un jeune pâtre (3).

Il existe d’autres statues de marbre qui représentent un jeune tireur d’épine, mais
ce sont des œuvres de sculpture du xvi°, du xvne ou du xvme siècle ; telles sont la
statue de la galerie de Florence (4) et une seconde statue très mutilée qui était
autrefois dans la Villa Borghèse et qui paraît, d’après M. Héron de Villefosse, n’être
autre que celle qui se trouve aujourd’hui dans les collections du Louvre (5). Enfin on
connaît plusieurs figurines en argile blanche, de travail gallo-romain, qui repro-
duisent la célèbre statue du Capitole. Un cliché joint ici, p. 129, donne une de ces
représentations de la grandeur de l'original (6).

(1) Monuments inédits de VInst. arch. t. X,
pl. xxx. Voy. Cari Robert, Ann. de l’Inst. arch.
t. XLVIII, 1876, p. 124 et suiv.; Arch. Zei-
tung, 1879, pl. n et m. Voy. E. Curlius, p.
21 et suiv. Les deux planches ont été gra-
vées avec beaucoup de talent par M. A. Menzel.

(2) Beulé avait déjà parlé du tireur d’épine de
Cherchell. Voy. Comptes rendus de l’Académie
des inscriptions, 1862, p. 17.

(3) Voy. C. Robert, Annales de l'Inst. arch.
t. XLVIII, 1876, p. 138.

(4) Ann. de l'Inst. arch., t. XLVI, 1874, tav.
d’agg. M.—M.E. Brizzio (Ann. I. cit., p. 67)re-
garde la statue de Florence comme antique. Voy.
Cat. de la Galerie de Florence, p. 2o, n° 138,
Florence, 1878.

(5) V isconti (Sculture del palazzo délia
cilla Borghese detta Pinciana, part, n, p. 56)

dit que c’est une copie moderne. Il faut toutefois
dire que M. Ravaisson croit le marbre du Louvre
antique.

(6) La figurine reproduite dans la vignette ap-
partient à M. Feuardent, qui a eu l’obligeance de
nous permettre de la publier dans notre recueil.

Voy. Edm. Tudot, Figurines en argile, pl.
70, Paris 1860, gr. in-4°. A la page 89, on trouve
une restitution, car les figurines publiées par Tu-
dot ne sont que des fragments. D’autres figuri-
nes, représentant un tireur d’épine, se trouvent,
à ce qu’il paraît, à la Pinacothèque de Munich et
on vient de publier un petit tireur d’épine en ar-
gile blanche, conservé au Musée de Salzbourg,
dans le recueil intitulé : Archæologiscli-epigra-
pliische Mittheilungen aus Œsterreich herausge-
gehen von 0. Benndorf und 0. Hirschfeld, Jahr-
gang V, pl. vi, p. 187 et suiv., Wien,1881.
 
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