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Le Blant, Edmond: Sarcophage chrétien de Ravenne
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0140
il semble difficile d’admettre que l’artiste ait voulu représenter ici la réu-
nion du saint cénacle ; il est de règle en effet que le Christ donnant la loi
ait à sa gauche, c’est-à-dire à la droite du spectateur, saint Pierre et que
saint Paul soit à l’opposé. Très nombreux sont les monuments, sarco-
phages et autres qui l’établissent ; les deux apôtres y sont très reconnais-
sables : saint Pierre est caractérisé par la croix, symbole de sa mission,
de son martyre et aussi par les clefs ; pour saint Paul, il est désigné par le
palmier et le phénix. .l’ajoute que le Christ remet le volumen à saint Pierre
qui le reçoit les mains couvertes d’une étoffe. Telle est l’ordonnance accou-
tumée de ce tableau si souvent reproduit et remarqué par les païens eux-
mêmes. 11 devient donc ainsi probable que les deux grandes faces du sar-
cophage de Ravenne reproduisent d’une façon à peu près semblable un
seul et même sujet et que toutes deux représentent le Christ tenant le
volumen pour le remettre à un même personnage qui occupe la gauche
Sur la face opposée à celle dont nous donnons ici l’image, ce dernier tend,
pour recevoir la loi évangélique, ses deux mains couvertes d’une étoffe.
Nous rencontrons dès lors ici une particularité exceptionnelle. Tous les
sarcophages de ce type qui me sont connus nous montrent saint Pierre
placé à droite et recevant, les mains voilées, comme je viens de le dire,
la loi que lui remet le Christ . Il en est autrement ici et pour quatre autres
tombes également conservées à Ravenne ; bien que saint Pierre,, très
nettement caractérisé, y garde la place de droite, c’est au personnage de
gauche, c’est-à-dire à saint Paul qu’est donnée la Lex Domini. (Garrucci,
Tav. 346, 2 ; 347, 2 ; 348, 3 ; 349, 1.)
C’est là une exception qu’il faut noter.
Edmond Le RLANT.
L'Éditeur-Gérant : A. Lévy.
nion du saint cénacle ; il est de règle en effet que le Christ donnant la loi
ait à sa gauche, c’est-à-dire à la droite du spectateur, saint Pierre et que
saint Paul soit à l’opposé. Très nombreux sont les monuments, sarco-
phages et autres qui l’établissent ; les deux apôtres y sont très reconnais-
sables : saint Pierre est caractérisé par la croix, symbole de sa mission,
de son martyre et aussi par les clefs ; pour saint Paul, il est désigné par le
palmier et le phénix. .l’ajoute que le Christ remet le volumen à saint Pierre
qui le reçoit les mains couvertes d’une étoffe. Telle est l’ordonnance accou-
tumée de ce tableau si souvent reproduit et remarqué par les païens eux-
mêmes. 11 devient donc ainsi probable que les deux grandes faces du sar-
cophage de Ravenne reproduisent d’une façon à peu près semblable un
seul et même sujet et que toutes deux représentent le Christ tenant le
volumen pour le remettre à un même personnage qui occupe la gauche
Sur la face opposée à celle dont nous donnons ici l’image, ce dernier tend,
pour recevoir la loi évangélique, ses deux mains couvertes d’une étoffe.
Nous rencontrons dès lors ici une particularité exceptionnelle. Tous les
sarcophages de ce type qui me sont connus nous montrent saint Pierre
placé à droite et recevant, les mains voilées, comme je viens de le dire,
la loi que lui remet le Christ . Il en est autrement ici et pour quatre autres
tombes également conservées à Ravenne ; bien que saint Pierre,, très
nettement caractérisé, y garde la place de droite, c’est au personnage de
gauche, c’est-à-dire à saint Paul qu’est donnée la Lex Domini. (Garrucci,
Tav. 346, 2 ; 347, 2 ; 348, 3 ; 349, 1.)
C’est là une exception qu’il faut noter.
Edmond Le RLANT.
L'Éditeur-Gérant : A. Lévy.