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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Peintures de deux vases étrusques trouvés à Caere
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0207

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à écrire, emprunté les éléments de leur alphabet, qui commence à se montrer
précisément à cette époque.

Parmi les objets, manifestement importés de l’extérieur et de fabrication
orientale, qui ont été découverts dans le célèbre tumulus de la Polledrara
à Vulci, il est un petit vase de terre noirâtre, couvert de peintures en couleurs
opaques et non cuite avec la terre, dont le style paraît au premier cou]»
d’œil absolument égyptien ou phénicien (1). Mais si l’on examine avec plus
d’attention ces peintures, on s’aperçoit que ce sont les trois épisodes princi-
paux d’une fable purement grecque qu’elles retracent : le combat de Thésée
contre le Minotaure, son départ de Crète avec Ariadne et la danse des jeunes
Athéniens délivrés dans l’ile de Naxos.

Les deux vases dont je publie aujourd’hui les peintures dans les planches
28 et 29 pour l’un, 32 et 33 et 34 pour l’autre, nous offrent des exemples
encore positifs de produits des premières manufactures de céramique peinte
de l’Étrurie —■ car le vase de la Polledrara doit être plutôt de fabrication
étrangère — où c’est d’après des modèles grecs ou gréco-asiatiques que les
formes et les types de l’art oriental ont été copiés, en même temps que des
sujets dont la donnée est hellénique. Ces deux vases ont été trouvés sur les
terrains de La Badia de Cervetri, dans la partie la plus antique de la nécropole
de Cervetri, là où se trouvaient les deux fameuses tombes dites Regullini-
Galassi et Campana, d’après les noms de leurs explorateurs. Je les y ai
acquis en 1879, et à ma rentrée en France j’ai eu la bonne fortune de pouvoir
les faire entrer dans les collections du Musée du Louvre. Ils sont exécutés
et décorés par les mêmes procédés, avec des peintures, en blanc sur l’un,
en jaune sur l’autre, tracées sur le fond rouge-brique de la terre, avivé et
rehaussé par une légère application d’un lustre vitrifié, incolore et translucide.
L’un et l’autre, comme forme, rentrent dans le type de la chylra ou marmite.
Le premier est à un seul pied rond, avec un couvercle circulaire muni d’un
bouton au centre. Le second, sans couvercle, repose sur trois petits pieds.

La décoration peinte de l’un et de l’autre est d’un style fort archaïque.

(1) Micali, Monwnenti inediti a illustrazione délia Storiu degli antichi popdi italiani, Atlas de 1844
pl. IV, n° 1, et détails A, B, G.
 
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