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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 3.1870

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Nr. 3
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Müntz, Eugène: L' enseignement des arts industriels dans l'Allemagne du sud, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21406#0282

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270

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

un examen. (Sauf celte exception, le système des examens n'existe pas à l'école.) La
classe préparatoire est ouverte de sept heures du matin (huit heures en hiver) à
sept heures du soir; les autres classes ferment une heure plus tôt.

Au sortir de la classe préparatoire, dont la fréquentation dure en général deux ans,
les élèves entrent dans les écoles spéciales; il peuvent également y rester pendant
deux ans, et même plus longtemps, s'ils montrent des aptitudes remarquables ; leur
nombre dans chacune de ces écoles ne peut dépasser quarante.

Dans l'École spéciale d'architecture, l'enseignement porte sur le style et sur les
formes architectoniques, et en particulier sur leurs applications à l'ébénisterie, à la
décoration intérieure des églises, des maisons privées, à la composition d'objets divers
en bois, métal, pierre, etc. Il est à la fois théorique et pratique, et comprend, outre les
matières ci-dessus indiquées, des cours de style, de terminologie artistique, de chro-
matique, etc.

L'École spéciale de sculpture enseigne la reproduction plastique de la forme
humaine, de celle des animaux et des plantes; elle se propose de développer le sens
esthétique et l'habileté pratique. La sculpture des cadres, des ornements divers, l'or-
fèvrerie, etc., rentrent dans ses attributions. Ses élèves, ainsi que ceux de l'École de
dessin et de peinture de figures, ont par semaine quatre séances de modèle vivant.

Les conditions exigées pour entrer à l'École spéciale de peinture et de dessin de
figures se réduisent à deux : il faut savoir copier correctement le modèle graphique,
et posséder une certaine habitude du dessin d'après la bosse. Le titre de cette école
explique suffisamment son but.

La dernière section enfin, celle de dessin et de peinture d'ornement, comprend
toute l'ornementation plane, la peinture de fleurs et d'animaux (d'après nature), l'étude
des différents genres : aquarelle, fresque, détrempe, peinture à l'huile, peinture sur
verre, sur porcelaine, émaillerie, etc.

L'École reçoit, outre les élèves réguliers, des élèves libres (hospitanten), et elle
fournit ainsi aux dessinateurs, modeleurs et autres artistes industriels employés dans
les fabriques l'occasion de se perfectionner dans l'une ou l'autre branche, et de com-
bler une lacune de leur éducation.

Les frais d'études sont de 4 0 florins par an pour l'école préparatoire, de 18 flo-
rins pour les écoles spéciales. Les élèves indigents sont exemptés de toute rétribution.

Le règlement de l'École des arts industriels est, comme on vient de
le voir, également éloigné d'un côté de l'hésitation et de l'incertitude, de
l'autre de formalités pédantes. Il laisse une large place à l'appréciation
personnelle des professeurs et aux innovations dont l'expérience aurait
fait reconnaître l'utilité.

Il n'a pas tardé à trouver son application : l'École, installée provi-
soirement dans un bâtiment vaste et bien éclairé, a commencé à fonc-
tionner dès le 15 octobre 1868. Elle n'a eu qu'à se louer de l'affluence 1 et

1. Dès la première année, elle comptait 78 élèves. (École d'architecture 8, de
sculpture 5, de dessin de figures 6, de dessin de fleurs 6, classe préparatoire, 23 élèves
réguliers, 30 élèves libres.) Dans ce nombre figuraient 6 ou 7 jeunes filles. En ce
 
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