PRUD'HON
SA VIE, SES OEUVRE S ET SA CORRESPONDANCE
QUATRIÈME PARTIE
(1803 à 1811).
XIV.
a fortune semblait enfin sourire à Pru-
d'hon. Il commençait à être connu, ap-
précié, presque célèbre. L'obscur dessi-
nateur d'estampes marchait de pair avec
les principaux élèves de David. 11 avait
des commandes qui lui permettaient de
développer ses belles facultés de peintre
d'histoire. C'est alors, en 1801 ou 1802,
qu'il quitta le Louvre pour aller habiter
la Sorbonne qu'on avait transformée en
^^vS^ palais des arts et où un certain nombre
d'artistes, entre autres Ramey père, Meynier, Pajou, Lordon, Duvivier,
Roland, Norry, Le Sueur, Vandaël, Bonnet, Hittorff, avaient des ateliers
et des logements2. Cette faveur, en dehors même de l'intérêt matériel,
1. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. II, p. 377 et 495, et t. III, p. 14, 152 et
214.
2. Depuis François Ier, le Louvre a servi d'habitation à un grand nombre d'artistes
plus ou moins célèbre?, auxquels l'administration concédait à titre gratuit un appar-
tement et un atelier. Sur ce point, la République n'avait rien changé aux traditions
de la monarchie.On ne logeait pas au Louvre des peintres, des sculpteurs et des ar-
chitectes seulement: les Didot avaient obtenu, comme une récompense pour leurs beaux
travaux typographiques, l'autorisation d'y établir leurs presses, et c'est là qu'ils impri-
iii. — 2e période. 42
SA VIE, SES OEUVRE S ET SA CORRESPONDANCE
QUATRIÈME PARTIE
(1803 à 1811).
XIV.
a fortune semblait enfin sourire à Pru-
d'hon. Il commençait à être connu, ap-
précié, presque célèbre. L'obscur dessi-
nateur d'estampes marchait de pair avec
les principaux élèves de David. 11 avait
des commandes qui lui permettaient de
développer ses belles facultés de peintre
d'histoire. C'est alors, en 1801 ou 1802,
qu'il quitta le Louvre pour aller habiter
la Sorbonne qu'on avait transformée en
^^vS^ palais des arts et où un certain nombre
d'artistes, entre autres Ramey père, Meynier, Pajou, Lordon, Duvivier,
Roland, Norry, Le Sueur, Vandaël, Bonnet, Hittorff, avaient des ateliers
et des logements2. Cette faveur, en dehors même de l'intérêt matériel,
1. Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. II, p. 377 et 495, et t. III, p. 14, 152 et
214.
2. Depuis François Ier, le Louvre a servi d'habitation à un grand nombre d'artistes
plus ou moins célèbre?, auxquels l'administration concédait à titre gratuit un appar-
tement et un atelier. Sur ce point, la République n'avait rien changé aux traditions
de la monarchie.On ne logeait pas au Louvre des peintres, des sculpteurs et des ar-
chitectes seulement: les Didot avaient obtenu, comme une récompense pour leurs beaux
travaux typographiques, l'autorisation d'y établir leurs presses, et c'est là qu'ils impri-
iii. — 2e période. 42