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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 28.1883

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Nr. 1
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Lostalot, Alfred de: Exposition internationale de Peinture - Galerie Georges Petit, [2]: expositions diverses à Paris
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https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0088

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82

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Delondre, plus particulièrement chargés de l’organisation des salles,
c’est-à-dire de la besogne la plus délicate.

L’œuvre dont s’occupe la Société philanthropique se recommande
d’elle-même : il suffit de rappeler les fondations bienfaisantes auxquelles
elle a présidé, et qui toutes relèvent d’un sentiment profond de ce que
doit être la charité bien ordonnée, c’est-à-dire allant droit aux misères
avérées et procurant un soulagement immédiat. 11 s’agit, on le sait, mais
nous ne saurions trop le rappeler aux âmes généreuses, il s’agit de four-
neaux économiques et de dispensaires, où le pauvre peut venir conjurer
la faim et la maladie, et de ces admirables asiles qui lui offrent l'hospitalité
de nuit. Voilà, ce nous semble, de la philanthropie vraiment utile, to-
pique, exempte de rhétorique, et qui laisse en repos les sentiments po-
litiques ou religieux de ceux qui donnent et de ceux qui reçoivent. Puis-
sent les cent mille francs récoltés à l’école des Beaux-Arts porter bonheur
à la caisse de la Société ! Elle ne sera jamais assez riche pour remplir
complètement la noble mission qu’elle s’est donnée.

L’exposition en elle-même était fort intéressante, nous le répétons;
cependant la Gazette peut s’acquitter de ses devoirs envers elle sans y
mettre beaucoup de cérémonie. Nous sommes au lendemain d’une exhi-
bition analogue et autrement considérable, qui a motivé, ici même, de
longues écritures, — trop courtes au gré des lecteurs, puisque l’écrivain
était notre ami Paul Mantz. Beaucoup parmi les meilleurs de ces portraits
ont été vus au Trocadéro et au Champ de Mars en 1878; ils n’ont pas
assez changé depuis cette époque pour qu’il nous ait paru nécessaire de
procéder à un nouvel inventaire et d’ergoter sur leurs mérites.

On sait avec quel empressement les membres de la Société philan-
thropique et leurs amis, collectionneurs de peintures ou autres, avaient
offert les portraits dont ils sont possesseurs. Le vestibule de l’école des
Beaux-Arts et les salles du premier étage se sont trouvés trop peu vastes
pour loger tout ce qu’on voulait y mettre. On a dû faire un choix; cepen-
dant, comme le nombre des portraits admis s’élève à environ A00, il nous
est permis de supposer que l’on est parvenu à satisfaire à peu près tout
le monde. C’est là un point important. Il faut avoir présidé soi-même à
l’organisation d’une exposition pour se rendre compte des difficultés que
soulève l’intempérante bonne volonté des participants. Une fois lancés, ils
admettent difficilement qu’on veuille limiter leurs envois; et puis vient
la question des places : chacun prétend se réserver la meilleure. La pos-
session de la cimaise ne passionne pas les seuls artistes : le propriétaire
de tableaux y apporte une ténacité d’autant plus grande qu’il peut arguer
de son désintéressement. Ce n’est pas lui, après tout, qui a demandé à
 
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