L’ORNEMENTATION DES LIVRES,
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avec chapiteaux, au-dessus desquelles s’élève un fronton cintré, comme
dans les monuments de cette époque. En tête du volume se trouvent les
Canons des Evangiles, formant quatorze pages illustrées de nombreuses
colonnettes surmontées de chapiteaux variés.
La bibliothèque d’Abbeville possède là un objet du plus haut intérêt
et de la plus grande valeur. Aussi la municipalité de cette ville s’en
montre-t-elle jalouse et fière. Pour la décider à laisser voyager ce ma-
FIGURE DE SIBYLLE.
(< Opuscula » de Philippus de Barberiis. Rome, 1481. )
nuscrit, il a fallu que M. Léopold Delisle, l’éminent directeur de la Biblio-
thèque nationale, et M. Thierry, conservateur de cette bibliothèque,
allassent ensemble à Abbeville prendre le précieux volume, pour l’ap-
porter à Paris et l’exposer sous leur responsabilité. Il appartient au musée
d’Abbeville depuis la Révolution, époque à laquelle il est sorti du monas-
tère de Saint-Riquier, après y avoir séjourné pendant plus de dix siècles.
On doit au fameux moine irlandais Alcuin, que Charlemagne avait
rencontré à Parme et dont il s’était fait un conseiller artistique et un ami,
1 organisation des différentes écoles de calligraphie qui donnèrent à cet
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avec chapiteaux, au-dessus desquelles s’élève un fronton cintré, comme
dans les monuments de cette époque. En tête du volume se trouvent les
Canons des Evangiles, formant quatorze pages illustrées de nombreuses
colonnettes surmontées de chapiteaux variés.
La bibliothèque d’Abbeville possède là un objet du plus haut intérêt
et de la plus grande valeur. Aussi la municipalité de cette ville s’en
montre-t-elle jalouse et fière. Pour la décider à laisser voyager ce ma-
FIGURE DE SIBYLLE.
(< Opuscula » de Philippus de Barberiis. Rome, 1481. )
nuscrit, il a fallu que M. Léopold Delisle, l’éminent directeur de la Biblio-
thèque nationale, et M. Thierry, conservateur de cette bibliothèque,
allassent ensemble à Abbeville prendre le précieux volume, pour l’ap-
porter à Paris et l’exposer sous leur responsabilité. Il appartient au musée
d’Abbeville depuis la Révolution, époque à laquelle il est sorti du monas-
tère de Saint-Riquier, après y avoir séjourné pendant plus de dix siècles.
On doit au fameux moine irlandais Alcuin, que Charlemagne avait
rencontré à Parme et dont il s’était fait un conseiller artistique et un ami,
1 organisation des différentes écoles de calligraphie qui donnèrent à cet