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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 28.1883

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Nr. 3
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Courajod, Louis: Le baron Charles Davillier et la collection léguée par lui au musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0196

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LA COLLECTION DAVILLIER.

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la provenance, désigné les lieux de fabrication et défini le caractère de
la majolique espagnole. Au milieu d’un article inséré en 1865, ici
même1, sous le titre Niculoso Francisco, peintre céramiste italien,
établi ci Séville (1503-1508), l’auteur a complété l’étude des rapports qui
existèrent entre les deux péninsules dans l’art spécial du potier. Il publia
presque en même temps une Histoire des faïences et porcelaines de
Moustiers, Marseille et autres fabriques méridionales. Paris, 1863,
in-8°. C’est un chapitre important des annales d’une industrie française
dont l’organisation et le développement sont retracés à l’aide de docu-
ments positifs. La Gazette des Beaux-Arts a analysé cet excellent
travail dès son apparition2. Fidèle à ce début, Davillier ne cessa de porter
toute sa vie un vif intérêt à la céramique. Il publia encore sur cette ma-
tière préférée les deux ouvrages suivants : La Faïence, poème de Pierre
de Frasnay, suivi de Vasa faventina, carmen, 1735, avec une introduc-
tion sur les prix de la faïence et sur sa place dans la curiosité aux siècles
derniers (Paris, 1870, in-8").; et les Porcelaines de Sèvres de Mme du
Barry, d’après les mémoires originaux de la manufacture royale; avant
propos et notes sur le prix des porcelaines de Sèvres au xviir siècle
(Paris, 1870, in-8°). Il avait réimprimé, en le faisant précéder d’un avant-
propos, l’Essai sur l’art de restaurer les faïences, porcelaines, etc., de
P. Thiaucourt. Paris, 1865, in-12. Son dernier ouvrage était encore con-
sacré à lacéramique. En voici le titre : Les origines de la porcelaine en
Europe, les fabriques italiennes du xve au xvte siècle, avec une étude
spéciale sur les porcelaines des Médicis. Paris, 1882, grand m-U°. C’est
une très remarquable et très savante monographie, où une branche presque
inconnue de la curiosité, représentée par de rarissimes objets, est traitée
d’une manière définitive.

L’art du mobilier au xvmc siècle avec ses suprêmes élégances, la cu-
riosité et son personnel à la même époque avaient piqué l’attention de
Davillier. Il interrogea avec persistance cette période de l’art, que son
apparente frivolité ne doit pas soustraire aux investigations de la science.
Il substitua des faits précis et des appréciations raisonnées aux éloges
dithyrambiques dont les arts décoratifs des règnes de Louis XV et de
Louis XVI avaient été précédemment l’objet de la part de leurs admira-
teurs. De cet examen sortirent les livres et les opuscules suivants : Le
Cabinet du duc d’Aumont et les amateurs de son temps, catalogue de sa
vente, avec les prix, les noms des acquéreurs, trente-deux planches

1. T. XVIII, p. 217-228.

2. T. XV, p. 250-267, 360-376.
 
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