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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
buste de femme. La Gazelle l’a également signalé et fait graver en 1878 G
Nous rattacherons à cette classe un groupe intéressant de verres églo-
misés, les uns montés en pendeloques et en bijoux au xvie siècle, les
autres datant même du xiv° siècle ; par exemple, la belle Vierge digne
d’être comparée à quelques-unes des plus célébrés pièces de la collection
d’Azeglio, au Museo civieo de Turin.
Majoliques. — Comme nous l’avons démontré déjà, l’histoire de la
céramique n’a pas cessé d’être une des plus constantes préoccupations
du baron Davillier. Aussi voit-on figurer au premier rang dans sa col-
lection de très nombreux et de très importants monuments de cet art.
L’auteur des Faïences hispano-moresques avait formé une suite des
produits de la fabrication hispano-arabe avec laquelle peu de collections
publiques pourraient lutter. Quelques-unes de ces pièces sont bien
connues pour avoir été prêtées à diverses expositions rétrospectives2.
La céramique italienne n’avait pas été oubliée. Ses principaux ateliers
se trouvent représentés. Nous attirerons seulement l’attention sur deux
pièces exceptionnelles : l’une est le seul spécimen connu delà fabrique de
Ravenne3, et l’autre est un fragment de plat de Faënza avec la date de
1475. On sait combien sont rares les majoliques du xvc siècle à date cer-
taine. Le baron Davillier possédait à lui seul sept pièces de cette porce-
laine des Médicis, dont il avait retracé l’histoire dans une monographie
qui est un chef-d’œuvre d’érudition et qu’il venait de terminer quand il
est mort.
La céramique française n’avait pas été l’objet de recherches moins
ardentes et moins heureuses. Les fabriques de Moustier et de Marseille
doivent au baron Davillier la célébrité de leur poterie émaillée des xvne
et xvmc siècles, et c’est pièces en main que celui-ci en a écrit l’his-
toire. L’auteur possédait à domicile les archives parlantes de ces deux
centres de fabrication. Les plats signés du maître faïencier Glérissy sont
fameux. La Gazette des Beaux-Arts les a déjà fait connaître4, ainsi qu’un
•1. T. X, 2e période, août 1874, p. 136.
2. Gravé dans Y Art, t. XVIII, p. 69.
3. Quatre pièces sont gravées dans la Notice sur le baron Davillier par
M. Eudel, p. 21 et 61. Un plat en faïence de Puente del Arzobispo est publié dans les
Arts décoratifs en Espagne et dans Y Art, t. XVII, p. 65.
4. Cette pièce est publiée dans le Recueil des faïences italiennes des xve, xvie et
xvn° siècles, par A. Darcel et Henri Delange. Paris, 1869, in-4°.
5. T. XXIII, 1867, p. 238; t. XVIII, 2e période, novembre 1878, p. 760-762.
La Table de la Gazette des Beaux-Arts, t. XVI à XXV, v° Davillier, contient des
renvois aux pièces céramiques de la collection Davillier dont il a été fait mention
dans la Revue.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
buste de femme. La Gazelle l’a également signalé et fait graver en 1878 G
Nous rattacherons à cette classe un groupe intéressant de verres églo-
misés, les uns montés en pendeloques et en bijoux au xvie siècle, les
autres datant même du xiv° siècle ; par exemple, la belle Vierge digne
d’être comparée à quelques-unes des plus célébrés pièces de la collection
d’Azeglio, au Museo civieo de Turin.
Majoliques. — Comme nous l’avons démontré déjà, l’histoire de la
céramique n’a pas cessé d’être une des plus constantes préoccupations
du baron Davillier. Aussi voit-on figurer au premier rang dans sa col-
lection de très nombreux et de très importants monuments de cet art.
L’auteur des Faïences hispano-moresques avait formé une suite des
produits de la fabrication hispano-arabe avec laquelle peu de collections
publiques pourraient lutter. Quelques-unes de ces pièces sont bien
connues pour avoir été prêtées à diverses expositions rétrospectives2.
La céramique italienne n’avait pas été oubliée. Ses principaux ateliers
se trouvent représentés. Nous attirerons seulement l’attention sur deux
pièces exceptionnelles : l’une est le seul spécimen connu delà fabrique de
Ravenne3, et l’autre est un fragment de plat de Faënza avec la date de
1475. On sait combien sont rares les majoliques du xvc siècle à date cer-
taine. Le baron Davillier possédait à lui seul sept pièces de cette porce-
laine des Médicis, dont il avait retracé l’histoire dans une monographie
qui est un chef-d’œuvre d’érudition et qu’il venait de terminer quand il
est mort.
La céramique française n’avait pas été l’objet de recherches moins
ardentes et moins heureuses. Les fabriques de Moustier et de Marseille
doivent au baron Davillier la célébrité de leur poterie émaillée des xvne
et xvmc siècles, et c’est pièces en main que celui-ci en a écrit l’his-
toire. L’auteur possédait à domicile les archives parlantes de ces deux
centres de fabrication. Les plats signés du maître faïencier Glérissy sont
fameux. La Gazette des Beaux-Arts les a déjà fait connaître4, ainsi qu’un
•1. T. X, 2e période, août 1874, p. 136.
2. Gravé dans Y Art, t. XVIII, p. 69.
3. Quatre pièces sont gravées dans la Notice sur le baron Davillier par
M. Eudel, p. 21 et 61. Un plat en faïence de Puente del Arzobispo est publié dans les
Arts décoratifs en Espagne et dans Y Art, t. XVII, p. 65.
4. Cette pièce est publiée dans le Recueil des faïences italiennes des xve, xvie et
xvn° siècles, par A. Darcel et Henri Delange. Paris, 1869, in-4°.
5. T. XXIII, 1867, p. 238; t. XVIII, 2e période, novembre 1878, p. 760-762.
La Table de la Gazette des Beaux-Arts, t. XVI à XXV, v° Davillier, contient des
renvois aux pièces céramiques de la collection Davillier dont il a été fait mention
dans la Revue.