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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 28.1883

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Nr. 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.24260#0474

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

A56

blement remarquables, et dont nous ne saurions assez recommander la lecture. M. Burty
a donné la transcription intégrale du manuscrit. Le début est un exposé de doctrine
que nous avons lout profit à méditer.

« Séparer la profession d’orfèvre de celle de bijoutier, et la profession de bijoutier
de celle de joaillier, m’a toujours paru marcher à contre-sens, et jé vous demande la
permission, Monsieur le Duc, de placer ces notes au point de vue de la réunion de ces
trois métiers en un seul, l’Orfèvrerie, qui contient, suivant moi, tout ce qui se ratta-
che à la fabrication des métaux précieux, or et argent, au montage des pierres, aux
ciselures, aux émaillages, comme cela était, en un mot, au temps des grands orfèvres
passés. » Froment-Meurice, en quelques mots, avait établi la loi la plus haute de son
art.

Il était né en 1802. Il mourut subitement dans la force de l’âge, à là veille de cette
grande exposition de 1855 où il allait recevoir la juste récompense de ses travaux.
Du moins le nom qu’il avait rendu illustre ne devait pas périr. Sa maison ne pouvait
tomber en de plus dignes mains que celles de son fils, qui a su maintenir si haut les
traditions paternelles.

Les œuvres sorties de l’atelier de Froment-Meurice sont très nombreuses. Parmi
les plus remarquables, nous nous contenterons de citer : La Coupe des vendanges, la
Canne de M. de Balzac, de Cavelier, dont Jules Jacquemart nous a conservé le sou-
venir dans une charmante eau-forte, le Bouclier des Courses, de Feuchères, VOsten-
soir de la Madeleine, Y Épée de Cavaignae, le Surlout de labié de Bacchus, et le
groupe polychrome de Toilette de Vénus, tous deux modelés par Feuchères pour le
duc de Luynes. Nous mettons celte dernière œuvre sous les yeux de nos lecteurs,
ainsi que la Canne aux Singes, qui sera peut-être pour nous la dernière occasion de
voir figurer dans la Gazelle le nom de notre cher et regretté Jules Jacquemart.

L. G.

Lo Rédacteur en chef, gérant: LOUIS GONSE.

PARIS. — Tïr. A. QUaNTIN, 7, RUE SAINT-BENOIT. —— [1750]
 
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