L’ART DANS LES FLANDRES.
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établissements hospitaliers qui sont compris dans ce qui était jadis la
Flandre, l’Artois et le Hainaut.
Le nomenclature en est des plus respectables et celle des pièces
qui y sont contenues aurait eu de quoi effrayer le chercheur le plus
résolu, s’il l’eût connue avant de se lancer dans son entreprise.
M. le chanoine Charles Dehaisnes doit en éprouver le vertige
aujourd’hui, comme le fait celui qui, après avoir gravi sans trop s’en
préoccuper, les spirales de l’escalier d’une haute tour, arrivant sur sa
plate-forme, regarde en bas, et s’aperçoit soudain du vide qui se
creuse sous ses yeux. Ainsi, au cours de l’énumération des pièces
examinées dans chaque dépôt, de France ou de Belgique, nous en
trouvons tout d’abord 13,000 pour la seule Chambre des comptes de
Lille. Et ce n’est qu’une unité dans l'énumération ! Il est vrai que là
M. l’abbé Dehaisnes était chez lui, les archives du Nord étant alors
confiées à sa garde. Mais les autres!
Il ne prétend pas, d’ailleurs, que tout est inédit dans ce qu’il
publie, et le marquis de Laborde, dans ses Ducs de Bourgogne, M. Jules
Houdoy, dans la Halle échevinale de Lille, dans la Céramique Lilloise,
dans la Tapisserie de Haute-Lisse, dans la Tapisserie de la conquête de
Tunis : livres dont In Gazette des Beaux-Arts s’est jadis occupée ; Douet
d'Arcq dans les Comptes de Vargenterie, MM. J.-J. Guiffrey et Pinchart
dans l’Histoire de la tapisserie, M. Léopold Delisle, enfin, dans les
Mandements et actes divers de Charles V, et ailleurs, ont publié en France
des pièces que l’on retrouve dans les Documents et extraits divers.
Il en a été de même pour la Belgique où des pièces se trouvent
disséminées dans des livres ou dans des revues inconnus chez nous,
et inaccessibles même pour nous lorsqu’elles sont écrites en langue
flamande. Celles-là, M. l’abbé Dehaisnes les a traduites, pour les
intercaler avec les autres dans son recueil. Nous nous trouvons
posséder ainsi, grâce à lui, une masse de documents, la plupart inédits,
et qui, lorsqu’ils ne le sont pas, se trouvent égarés dans un grand
nombre de livres français et étrangers. Nous n’avons pas besoin
d’insister : à ceux qui aiment la besogne toute faite, une mine est
ouverte et pour ainsi dire exploitée. Ils n’auront qu’à mettre en
œuvre les matériaux que pour eux on a rangés en bel ordre et même
soigneusement étiquetés, car ceux-ci sont classés suivant la succession
des dates; chaque pièce portant, en outre, un titre sommaire qui
figure encore abrégé en tète de la page où il est imprimé. Mais ce
n’est pas tout. Après un trop court glossaire de certains mots qui ne
se trouvent ni dans Du Cange, ni dans Roquefort, ni dans Laborde
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établissements hospitaliers qui sont compris dans ce qui était jadis la
Flandre, l’Artois et le Hainaut.
Le nomenclature en est des plus respectables et celle des pièces
qui y sont contenues aurait eu de quoi effrayer le chercheur le plus
résolu, s’il l’eût connue avant de se lancer dans son entreprise.
M. le chanoine Charles Dehaisnes doit en éprouver le vertige
aujourd’hui, comme le fait celui qui, après avoir gravi sans trop s’en
préoccuper, les spirales de l’escalier d’une haute tour, arrivant sur sa
plate-forme, regarde en bas, et s’aperçoit soudain du vide qui se
creuse sous ses yeux. Ainsi, au cours de l’énumération des pièces
examinées dans chaque dépôt, de France ou de Belgique, nous en
trouvons tout d’abord 13,000 pour la seule Chambre des comptes de
Lille. Et ce n’est qu’une unité dans l'énumération ! Il est vrai que là
M. l’abbé Dehaisnes était chez lui, les archives du Nord étant alors
confiées à sa garde. Mais les autres!
Il ne prétend pas, d’ailleurs, que tout est inédit dans ce qu’il
publie, et le marquis de Laborde, dans ses Ducs de Bourgogne, M. Jules
Houdoy, dans la Halle échevinale de Lille, dans la Céramique Lilloise,
dans la Tapisserie de Haute-Lisse, dans la Tapisserie de la conquête de
Tunis : livres dont In Gazette des Beaux-Arts s’est jadis occupée ; Douet
d'Arcq dans les Comptes de Vargenterie, MM. J.-J. Guiffrey et Pinchart
dans l’Histoire de la tapisserie, M. Léopold Delisle, enfin, dans les
Mandements et actes divers de Charles V, et ailleurs, ont publié en France
des pièces que l’on retrouve dans les Documents et extraits divers.
Il en a été de même pour la Belgique où des pièces se trouvent
disséminées dans des livres ou dans des revues inconnus chez nous,
et inaccessibles même pour nous lorsqu’elles sont écrites en langue
flamande. Celles-là, M. l’abbé Dehaisnes les a traduites, pour les
intercaler avec les autres dans son recueil. Nous nous trouvons
posséder ainsi, grâce à lui, une masse de documents, la plupart inédits,
et qui, lorsqu’ils ne le sont pas, se trouvent égarés dans un grand
nombre de livres français et étrangers. Nous n’avons pas besoin
d’insister : à ceux qui aiment la besogne toute faite, une mine est
ouverte et pour ainsi dire exploitée. Ils n’auront qu’à mettre en
œuvre les matériaux que pour eux on a rangés en bel ordre et même
soigneusement étiquetés, car ceux-ci sont classés suivant la succession
des dates; chaque pièce portant, en outre, un titre sommaire qui
figure encore abrégé en tète de la page où il est imprimé. Mais ce
n’est pas tout. Après un trop court glossaire de certains mots qui ne
se trouvent ni dans Du Cange, ni dans Roquefort, ni dans Laborde