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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 4
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Darcel, Alfred: L' art dans les Flandres avant le XVe siècle, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0319

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L’ART DANS LES FLANDRES.

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char de madame la duchesse « cinq douzaines de chaères petites pour
le conseil de monseigneur ».

Nous ne supposons pas cependant que ce fussent des artistes du
même renom que ceux auxquels la ville de Lille, en 1388 et en 1394,
commanda de peindre des croix vermeilles sur certains murs « pour
donner à cognoistre aux bonnes gens et estraigniers que bons estoit
de non laisser aucune ordure de corps à l’encontre » « parce que bans
en estoit fait sous certaine amande ».

Sur l’emploi delà peinture à l’huile d’une façon régulière, et pour
les oeuvres les plus diverses, depuis les premières années du xive siècle
jusqu’au xve, les comptes de dépenses nous apportent des documents
si importants que nous avons pris soin de les relever tous, et si
nombreux, que nous nous restreignons à n’en donner qu’une sèche
nomenclature, en suivant l’ordre des dates. Ce n’est pas d’ailleurs le
lieu de discuter sur l’antiquité de cet emploi.

1301. (Château du Marès). — « Ce sont poigneur qui ont point les nœves
chambres du Marès... Pour fil, pour soie, pour cole, à Bauduin l’oileteur por oile
prise, pour mettre es couleurs. »

Un compte de 1302, vise des œufs « à faire détrempe ».

1304. (Château de Hesdin). — « Por couleur et oile de linnis, pour faire les
paintures. Por oile achatée en Hesding à Bauduin l’oileteur pour faire ces couleurs.
Pour cole et œus à faire détrempe, et pour soies et brousses. » Suit un détail des
couleurs qui sont le vert, le blanc, la minne, du bon azur et de l’azur, du bon
sinople, du vermillon et du. brun d’Auchoirre (Auxerre), avec de l’étain blanc et
doré, du vernis blanc et roux et un demi-cent d’or fin, avec vin livres d’huile de
lin. Un autre article qui donne à peu près les mêmes couleurs, avec de l’huile de
lin, y ajoute une once de gomme.

Nous noterons pour expliquer l’emploi de l’étain que souvent on peignait au
xme siècle, et, comme on le voit ici, au commencement du xiv0, sur un fond d’étain,
collé sur une préparation blanche qui enduisait une toile fixée à la colle de fromage
sur des ais de bois.

1303. (Château de Hesdin). — « Oile pour faire destrempe as couleurs. »

1307. (Idem). — « Pour peindre en le cambre as roses, en le cambre ma dame,
pour ouvrer à l’oratoire, pour rere et mettre de couleurs en le cambre as fleurs de
lis, azur, etc. Pour oie a destremper les couleurs. »

1307. (Château de Lens). — Maître Robert de Rebrœves et maistre Jean Acart
paingneur, « doivent faire en la inoiene cambre entre deux listes une histoire,...
si on veut et pardessous l’histoire de vert à oie.

1311. (Château de Ilesdin). — « Étoffes de painture pour vernir le pan de la
nœve loge du manoir. Vernis, safran, cole, huile. »

1312. (Château de Hesdin). — « Couleurs, estoffes de painture pour ouvrer à vernir
as cambres du manoir et a paindre à la nœve loge. Prins a Bauduin l’olieteur
 
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