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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Renan, Ary: Gustave Guillaumet
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0441

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406

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

ment, il ne savait pas tricher; il ignorait l’artifice, il cherchait le
secret d’un art solide. Dans la courte carrière d’un artiste mort à
quarante-sept ans, il y a quelque chose de touchant à voir d’aussi
constants progrès se manifester d’année en année. Celui dont le siège
n’est pas fait à jamais quand il atteint la maturité, celui qui donne
encore des promesses au moment où tous les succès viennent à lui, a
sans doute le rare privilège d’une âme jeune, sensible, et, pour
employer un assez vilain mot germanique, indéfiniment réceptive. Je
me figure notre ami s’apercevant, à chaque nouveau voyage, avec la
même modestie, qu’il était encore loin du but à atteindre, et s’enthou-
siasmant, à chaque fois, avec la même verdeur d’imagination, pour
les mêmes jeux de la nature.

A^oici d’abord le relevé des principaux tableaux de Guillaumet
qui figurèrent aux expositions et ont pris place dans les musées ; ce
sont :

La Prière du soir (1863), aujourd’hui au Musée du Luxembourg ;

Le Marché arabe, médaillé, et le Souvenir des environs de Biskra (1863), au
Musée du Lille;

Les Joueurs de flûte et la Veillée au camp (1866);

Le Désert (1867);

La Famine (1868) ;

Le Soir d’hiver au Maroc, et le Campement d’un cjoum (1870), ce dernier au
Musée de la Rochelle;

Les Femmes du Douar à la rivière (1872), qui valurent à l'auteur une seconde
médaille au Salon de 1872, et sont actuellement au Musée de Dijon;

Les Défrichements (1873);

La Halte de chameliers (1873) ;

Le Labour (1876) ;

Le Marché arabe (1878) ;

La Vue de Laghouat (1879), qui est au Luxembourg;

Le Palanquin (1880) ;

L’Habitation saharienne, les Terres labourées (environs de Gisors), et les Chiens
dévorant un cheval (aujourd’hui au Musée de Carcassonne), qui parurent au Salon
annuel et à l’Exposition triennale de 1883 ;

La Seguia (El-Kantara), au Musée du Luxembourg, et les Pileuses de laine de
Bou-Saada (1885).

Nous le répétons, — et nous croyons faire l’éloge de Guillaumet
en parlant ainsi, — les œuvres que nous avons nommées sont d’une
exécution inégale. Le premier tableau, la Prière du soir, est un peu
sec, un peu monochrome. Le Désert, dont nous dirons un mot plus
loin, a quelque chose de légèrement exagéré. La Famine n’est pas
purement originale. Il y a là dedans une certaine préoccupation du
 
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