LA COLLECTION DUTUIT
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un nègre et un Asiatique aux formes bizarrement enchevêtrées. Mais
le morceau capital est une grande statuette de bronze, qui a mal-
heureusement perdu la fleur de sa patine. Vêtue du costume d’Isis,
coiffée du Ida fl auquel se su-
perposent la dépouille d’un
vautour et les serpents de l’u-
ræu.s, une femme est repré-
sentée dans l’attitude de la
marche, étendant d’un geste
impérieuxsonbras droit autour
duquel s’entortille un serpent.
La figure est d’une rare élé-
gance, sous la tunique aux
plis fins et menus, dont le
mouvement rappelle les dra-
peries de certaines statues
grecques de l’époque archaï-
que. Il est possible que l’artiste
égyptien ait, comme le suppose
M. Froebner, exécuté l’image
d’une reine égyptienne de la
famille des Ptolémées, en lui
attribuant le costume d’Isis.
Ce qui paraît sûr, c’est que ce
bronze doit prendre place parai i
les œuvres du style mixte
gréco-égyptien qui nous mon-
trent les influences grecques
exerçant leur action sur les
types consacrés par une longue
tradition de l’art indigène.
FEMME AVEC LE COSTUME D ISIS
G lî A N DE STATUETTE EN BRONZE
ÉPOQUE GRÉCO-ÉGYPTIENNE
(Collection Dutuit.)
Avec les bronzes et les ob-
jets d’orfèvrerie relevant de
l’industrie phénicienne, nous
ne quittons pas encore l’Orient?
A vrai dire, c’est à l’Égypte que nous ramène la patère d argent
trouvée en Italie, probablement à Cervetri, et qui, comme les célè-
bres coupes d’argent de Palestrine, témoigne de l’activité des impor-
tations phéniciennes dans l’Italie centrale avant le vu0 siècle, c’est-
à-dire avant le temps où le commerce des Phéniciens cède lajplacc
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un nègre et un Asiatique aux formes bizarrement enchevêtrées. Mais
le morceau capital est une grande statuette de bronze, qui a mal-
heureusement perdu la fleur de sa patine. Vêtue du costume d’Isis,
coiffée du Ida fl auquel se su-
perposent la dépouille d’un
vautour et les serpents de l’u-
ræu.s, une femme est repré-
sentée dans l’attitude de la
marche, étendant d’un geste
impérieuxsonbras droit autour
duquel s’entortille un serpent.
La figure est d’une rare élé-
gance, sous la tunique aux
plis fins et menus, dont le
mouvement rappelle les dra-
peries de certaines statues
grecques de l’époque archaï-
que. Il est possible que l’artiste
égyptien ait, comme le suppose
M. Froebner, exécuté l’image
d’une reine égyptienne de la
famille des Ptolémées, en lui
attribuant le costume d’Isis.
Ce qui paraît sûr, c’est que ce
bronze doit prendre place parai i
les œuvres du style mixte
gréco-égyptien qui nous mon-
trent les influences grecques
exerçant leur action sur les
types consacrés par une longue
tradition de l’art indigène.
FEMME AVEC LE COSTUME D ISIS
G lî A N DE STATUETTE EN BRONZE
ÉPOQUE GRÉCO-ÉGYPTIENNE
(Collection Dutuit.)
Avec les bronzes et les ob-
jets d’orfèvrerie relevant de
l’industrie phénicienne, nous
ne quittons pas encore l’Orient?
A vrai dire, c’est à l’Égypte que nous ramène la patère d argent
trouvée en Italie, probablement à Cervetri, et qui, comme les célè-
bres coupes d’argent de Palestrine, témoigne de l’activité des impor-
tations phéniciennes dans l’Italie centrale avant le vu0 siècle, c’est-
à-dire avant le temps où le commerce des Phéniciens cède lajplacc