UN GÉRARD DAVID INCONNU
QUELQUES CONTRIBUTIONS A L’ÉTUDE DU MAITRE
A Saint-Omer, le 8 février 1903, on vendait après décès la col-
lection de M. Léturgie, ancien juge de paix de la ville. En tête du
catalogue figurait une peinture représentant une Vierge à l'Enfant
que l’expert attribuait à Memlinc et dont il vantait le rare mérite.
Mais, soit qu’elle pâtît d’une insuffisante notoriété de la collection,
soit qu’elle eût été desservie par une présentation que ses préten-
tions généalogiques avaient peut-être rendue suspecte, soit enfin
qu’elle souffrît des conditions défavorables de placement et d’éclai-
rage dans lesquelles elle était exposée, elle ne fit rien moins que
sensation.
Cependant elle frappa M. Rigaux, un des archéologues les plus
distingués du nord de la France. Il n’hésita pas à pousser les enchères
et se rendit acquéreur du tableau pour trois mille francs.
M. Rigaux voulut bien me demander mon avis. Tout de suite, je
QUELQUES CONTRIBUTIONS A L’ÉTUDE DU MAITRE
A Saint-Omer, le 8 février 1903, on vendait après décès la col-
lection de M. Léturgie, ancien juge de paix de la ville. En tête du
catalogue figurait une peinture représentant une Vierge à l'Enfant
que l’expert attribuait à Memlinc et dont il vantait le rare mérite.
Mais, soit qu’elle pâtît d’une insuffisante notoriété de la collection,
soit qu’elle eût été desservie par une présentation que ses préten-
tions généalogiques avaient peut-être rendue suspecte, soit enfin
qu’elle souffrît des conditions défavorables de placement et d’éclai-
rage dans lesquelles elle était exposée, elle ne fit rien moins que
sensation.
Cependant elle frappa M. Rigaux, un des archéologues les plus
distingués du nord de la France. Il n’hésita pas à pousser les enchères
et se rendit acquéreur du tableau pour trois mille francs.
M. Rigaux voulut bien me demander mon avis. Tout de suite, je