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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 32.1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.24814#0488

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BIBLIOGRAPHIE

LA SCULPTURE HOLLANDAISE AU MUSÉE NATIONAL D’AMSTERDAM,

par A. Pit1.

Il De semble pas que personne ait jusqu’ici soupçonné l’existence d’une école
de sculpture hollandaise et la nouvelle venue ne manquera point d’être ac-
cueillie par quelques-uns avec scepticisme. Qu'ils lisent le livre de M. Pii,
qu’ils en regardentattentivementles planches, et, si même ils n’adoptentpas toutes
les idées de l’auteur, sa conviction leur apparaîtra pourtant bien fondée que de
la sculpture excellente s’est faite au moyen âge en Hollande et qu’elle a un carac-
tère à part; différente de celle qui est sortie des ateliers des Pays-Bas méridio-
naux (la Belgique d’aujourd’hui), elle n’est pas tout à fait semblable à la sculp-
ture allemande : il y a donc eu une sculpture hollandaise et, grâce à M. Pit, elle
va entrer dans l’histoire. Il nous la présente d’ailleurs avec beaucoup d’art : sous
la forme d’une sorte de catalogue raisonné des monuments de sculpture du Musée
national d’Amsterdam, son livre est un précis très clair et substantiel, écrit en
français net et alerte, et les grandes planches qui reproduisent les plus belles
pièces de la collection donnent la meilleure idée des œuvres. Il serait à souhaiter
que tous les catalogues de musées pussent trouver des éditeurs aussi généreux
et aussi éclairés.

Si M. Pit a noté des différences entre l’art des imagiers de Hollande et celui
des Allemands, il s’empresse de reconnaître que c’est à la grande école allemande
que la sculpture hollandaise se rattache. Ces affinités lui apparaissent dès le
début, et il rapproche les monumenls hollandais du xne siècle, singulièrement
barbares, il est vrai, comme le tympan d’Egmond, des morceaux contemporains,
quoique plus avancés, de l’école rhéno-mosane. Au xine siècle, la Hollande,
comme l’Allemagne, subit un moment, dans le grand portail occidental de Maes-
tricht, l’influence française, mais M. Pit estime que ce moment fut court et que,
tandis que l’Allemagne se complaisait pendant deux cents ans aux modes venues
de France, la Hollande du xme et du xive siècle ne se détourna guère de son édu-
cation première, qui avait été allemande. Peut-être cette thèse est-elle un peu
excessive, puisque, pour le xme siècle, Saint-Servais de Maestricht est précisément
le seul témoin qui demeure de l’art de ce temps, et qu’au xive M. Pit cite lui-

1. Amsterdam, van Rijkom frères, éditeurs, s. d. Un vol. in-fol., 26 p. et 40 planches.
 
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