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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 32.1904

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Reinach, Salomon: La déesse aux serpents au Palais de Cnosse (Crète)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24814#0021

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LA DÉESSE AUX SERPENTS

AU PALAIS DE CNOSSE (CRÈTE)

Dès le début des fouilles,
si riches en surprises de
tout genre, que M. Arthur
Evans conduit depuis 1900 à
Cnosse, sur l’emplacement
du « Palais de Minos », on a
pu constater que le caractère
des constructions déblayées
et des trouvailles est beau-
coup moins militaire que re-
ligieux. Non seulement le
palais n’était pas fortifié, ni
défendu par aucune fortifica-
tion, mais, parmi les centaines
d’objets figurés qu’on y a recueillis, sceaux, empreintes de sceaux,
figurines, peintures, il en est à peine deux ou trois qui représentent
des guerriers ; les autres ont traita la mythologie, aux cérémonies
du culte et à certains exercices, comme les courses de taureaux,
dont il est difficile de méconnaître la signification religieuse dans
une civilisation où le culte du taureau jouait un grand rôle. Ce
culte n’est pas seulement attesté par la représentation du taureau
anthropomorphisé, le Minotaure, qui, suivant la légende, était
l’hôte du Labyrinthe de Cnosse, mais par la singulière histoire des
amours de Pasiphaé, l’épouse de Minos. Là où l’antiquité classique
voyait un « égarement », produit de la « fatale colère » d’Aphrodite,
une civilisation plus primitive reconnaissait sans rougir une hiéro-
gamie, c’est-à-dire l’union d’une mortelle privilégiée avec le tau-
 
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