Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 7.1923)

LE PREMIER SALON DE HOUDON

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disant Pandore, qui se trouve au musée du Capitole. On peut se demander
si le Luperque ne dérive pas lui aussi d’une statue ou d’un bas-relief antique.
Toujours est-il que nous n’en connaissons pas le prototype. En tout cas il
est traité dans un sentiment tout berninesque. On songe involontairement à
Y Apollon poursuivant Daphné de la Galerie Borghèse.

Le Saint Jean-Baptiste et le Saint Bruno dont Houdon exposait au Salon
de 1769 des réductions
en plâtre sont les deux
œuvres capitales de sa
période romaine. Malgré
de grandes différences
dans l’exécution, ce sont
deux statues jumelles
qu’on ne saurait étudier
isolément. Commandées
en même temps par le
procureur général du
couvent des Chartreux,
qui était à cette époque
un Français, pour Santa
Maria degli Angeli, elles
étaient destinées à se
faire face dans le vesti-
bule de la grande salle
des Thermes transformée
en église par Michel
Ange et récemment re-
maniée par l’architecte
Luigi Vanvitelli1. Non
seulement elles avaient
la même destination,
mais elles procèdent
toutes les deux d’un
même modèle : le fameux Ecorché que Houdon modela en 1767 comme
étude préparatoire à ces deux grandes statues. Le Saint Bruno drapé
comme le Saint Jean nu ne sont en réalité que deux versions de Y Ecorché,
dont les muscles sont revêtus ici de chair et là d’une draperie. Si Saint Jean

1. P. de Angelis, La Cliiesa di Santa Maria degli Angeli aile Terme Diocleziane ; Roma,
1920; Marcel Reymond, Vanvitelli et Michel-Ange à Sainte-Marie des Anges (Gazette des
Beaux-Arts, 1922).

— 5e PÉRIODE.

Phot. Anderson.

SAINT JEAN- BAPTISTE, PLATRE, PAR HOUDON
(Galerie Borghèse, Rome.)

VII.

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